SOUND OF FREEDOM
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 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]

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Dean Hamilton
Dean Hamilton

DEAN Ψ « I wear this crown of thorns, upon my liar's chair. »


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MessageSujet: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeJeu 22 Juil - 20:30

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 15jn7 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Dean11

And the animal,
Will forever be waiting
where you are.


C'est qu'il l'avait conduit dans ce cabaret, de renommé nationale. Rencontrée dans un gala en compagnie de son mari, il vivait, trop plein d'un espoir qu'il n'avait pas connu, qui restait inconnu. Ce coeur bon, mais froid, distant, qu'il avait, il n'était plus. Du moins, pas maintenant.

Assis à ses côtés, il l'avait invité à une soirée beaucoup moins formelle. Un souper-spectacle, devant tout ces Autres, ces gens qui venaient ici, se ravir les yeux, les oreilles. Les récitals populaires, aux saveurs d'antan, ils résonnaient entre ces murs du passé, dans ce vieux théâtre, devenu un genre de cabaret.

Ils étaient venu ici, après la discrète invitation que l'agent lui avait proposé, lui-même désarmé, après un après-midi passé en sa compagnie, sous l'oeil critique de son mari qui s'intéressait aux attraits de la France, dans un moment d'inattention, alors que ce dernier l'attendait dans sa berline trop luxueuse.

Et maintenant, vivant, coeur s'emballant, homme des ombres vivant derrière elle, à côté d'elle, il la regardait du coin des yeux, tendre, regardant son sourire charmant, ses yeux rieurs s'arrêter sur les chanteurs.

Bientôt, son doux rire l'envahissait, le prenant, l'amenant loin. Dehors, le ciel s'assombrissait, préparant ses larmes tranchantes, ses éclairs trop éclatants, ses tourments, en présage, peut-être de ce qu'ils allaient devenir, des années après. Mais, pour le moment, dans cette foule, ils formaient un couple aux milles différences, aux charmes singuliers, à la parfaite cohésion. Pour une fois, ne périssant pas, Vincent avait fait attention: il avait rasé cette barbe de quelques jours, qui enlevait à son charme normal, son charme sauvage, et il avait revêtu ses lunettes, lui permettant de mieux la détailler, de cacher un peu plus ses yeux envieux, pleurant d'envie. Toujours revêtu du noir, il était à ses côtés, elle, contrastant avec sa peau pure, son rire cristallin, son regard limpide.

Suivant les applaudissement, les remerciements, ils sortirent à l'extérieur, où de fines perles translucides perçaient leurs habits. Lui souriant doucement, comme pour s'excuser de la température, il commenta:

« You are my sunshine, Miss Richardson, don't you worry, please. »


Lui tendant son parapluie, effleurant sa main, il sentant la caresse froide de la nuit à travers son haut. Blouson sombre, plein de cette masculinité mal avouée, de cette poésie, de ce charme intemporel qu'il détenait, derrière sa carapace, ses vêtements sobres, jamais trop, il se tenait à ses côtés, son regard se leva vers le ciel menaçant, décidant de mettre son manteau au-dessus de sa tête, où l'eau perlait contre le tissu.

C'est qu'il ne savait pas où aller. Où être à l'abri. Où être à l'abri des autres. Regard hésitant, tout autour de lui, il confronta ses yeux nerveux contre ses orbites bienvaillants, à elle, pleins d'une chaleur criante, d'une étincelle brillante de tout.
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Natalie Richardson
Natalie Richardson




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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeJeu 22 Juil - 21:48

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Img-211231uvd1k [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Img-2112424ltfz

Two souls, two lives, torn apart from the other one, never together, just moments... To feel alive.

Il l'avait emmenée là, dans un des reflets de sa vie en tant que chanteuse. Comme s'il la connaissait par coeur. Alors qu'ils ne venaient que de se rencontrer, de s'apprivoiser. Encore étranger l'un à l'autre, ils s'étaient dévisagés longtemps, avant que Vincent ne lui propose de l'emmener dans un endroit qu'elle "n'oublierait pas de sitôt". Ce fut à un gala qu'elle l'avait vu pour la première fois. Assise à côté de son mari qui s'occupait à ses affaires avec ses collègues, elle profitait que peu de l'évènement. Toute l'après midi, elle avait senti son regard sur elle.

Puis cela s'était reproduit, puis encore une fois, et une autre. Mais un jour, il vint directement s'installer près d'elle, tandis que son mari était toujours occupé à séduire ses concurrents, Vincent lui avait offert une cigarette, puis un verre. Ils avaient rit, bu et s'étaient amusés. Puis ils s'étaient revus, avant d'apprendre à se connaître un peu mieux, tout ça devant le regard de John Richardson. Mais ce dernier ne voyait toujours rien. Et Natalie se brulait un peu plus.

Ils s'étaient découverts plus d'une fois, précieux moment volés à une existence sans saveur. Ils étaient devenus Natalie et Vincent. Puis, il l'invita à une soirée "inoubliable", tandis que son mari l'attendait dans la voiture. Elle ne put refuser, le sourire de Vincent l'empêcha de ne pas accéder à sa simple requête. Donc une fois encore, elle mentit à son mari, prétextant une soirée entre filles. Celui ci ne broncha pas, prétextant lui aussi une réunion de la plus haute importance.

Elle partit donc rejoindre cet homme qui la poussait à l'irréparable dans ce petit cabaret qui lui rappelait tant ses jeunes années. Il s'était apprêté comme il le fallait. Habillé comme un gentleman, rasé de près, sa silhouette fit battre son coeur plus fort encore. Comment pouvoir croire que cet homme là la désirait à ce point. Même Natalie en avait le souffle coupé. Le ciel sombre, le couple qu'ils formaient profitèrent de leur soirée, profitant de la présence de l'autre, riant autour d'un verre, ignorant de leurs vies sans attrait aucun. Etant simplement Natalie et Vincent. Le spectacle les emmena loin, loin de leurs pensées, loin de leurs doutes, profitant de l'instant présent.

Le spectacle terminé, la salle sortit doucement, se vidant, emmenant Vincent et Natalie à l'extérieur, où de fines gouttes de pluie commençait à toucher le sol. Elle ajusta le col de son manteau, tandis qu'il lui proposait son parapluie. Acceptant, elle lui sourit et d'un frôlement de sa main gantée, elle se mit à l'abri sous le parapluie, tandis que Vincent mettait son manteau au dessus de sa tête. La pluie s'intensifia, le tonnerre vrombissant doucement. Natalie savait très bien qu'elle ne pourrait pas rentrer seule par ce temps, et aucun abri à part le cabaret derrière eux ne pouvait leur offrir asile. Un éclair illumina le ciel, suivi du tonnerre, se rapprochant rapidement. Une chose que Natalie n'aimait pas, mais pas du tout, c'était les orages. Le vrombissement du tonnerre lui faisait peur. A entendre la tempête commencer à prendre de l'ampleur, elle se rua contre Vincent, lui attrapant le bras, se réchauffant par la même occasion.

Vincent my dear, do you know where can we take shelter with such storm coming ?

Le regard étonné de Vincent la transperça. Il avait probablement pas pensé qu'elle s'accrocherait à lui de cette manière. Et bien si, Natalie était une grande froussarde. Ne le quittant pas du regard, elle lui sourit, espérant silencieusement qu'il ne la prendrait pas pour une simple idiote qui a peur de l'orage.


Dernière édition par Natalie Richardson le Ven 23 Juil - 20:51, édité 3 fois
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Dean Hamilton
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[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Vide
MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeVen 23 Juil - 7:47

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 11tsdmt [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Jd3-

Let's climb through the tide:
Surrender to the waiting worlds.
That lap is against our side.


Au coeur de son passé, inconscient de l'emprise qu'il aurait sur son futur, Vincent vivait bien dans ce mensonge respirant tout le plus grand bien du Monde. Les enfermant doucement contre son emprise, le temps les rapprochait, trop vivement, trop dangereusement: ce serait peut-être, pourquoi, après, ils se retrouveraient seulement avec plus de hardiesse.

Sans grand détour, mais avec hésitation, Deschamps lui proposait une soirée, à l'écart de ce monde d'aristocrate auquel elle n'était pas encore habituée, auquel elle ne s'habituerait jamais. Il lui proposait, sans le savoir, de s'éloigner un peu de son mari, trop différent, trop adulte. Ce qu'il lui offrait, derrière ce souper aux attentions gamines, ce spectacle, c'était avant tout une certaine forme de libération, quelques instants. Ce qu'il lui offrait -et ce n'était pas banal-, c'était la Liberté. La liberté éphémère, délicieuse, celle d'ailleurs. Et peut-être, maquillé derrière, celle de la Tentation, celle de son envie, qui se respirait trop bien, sous ses attentions délicates mal calculées, sous son propre charme qu'il mettait à l'épreuve vis-à-vis elle, qu'il ignorait le pouvoir.

Et, sans prévenir, il s'approchait des clôtures de la vie trop rangée qu'ils menaient, à deux, John et Natalie. Et sans prévenir, il lui offrait une cigarette, et un autre verre, observant ses joues prendre leur couleur rosée, son rire s'accentuer doucement dans le bar. Vincent croisait ce couple, ne sachant que faire de leur union, poliment, mais en maintenant ses doux regards pour la belle.

Et ce soir, il n'y avait pas eu John. Ce soir, ils étaient eux. Ils étaient ceux qui ne voulaient pas se l'avouer, qui vivait dans un songe, contre les prunelles protectrices de l'autre. Elle aurait dû savoir que, si elle mentait, c'était qu'il y avait un danger. Un délicieux danger que les deux prévoyaient, sans vouloir en comprendre les conséquences, mais qu'ils ne voulaient que calculer dans en la profondeur et la douceur de l'autre.

C'était, que, sans vouloir entrer en conflit avec son mari, le français se retrouvait vite seul dans l'arène, bien armé des excuses de la jeune femme. Il se retrouvait, non pas à remplacer le mari, mais à devenir l'ami.

Déconcerté par ce contact bref, alors qu'elle abritait leurs âmes de la tristesse du ciel de son parapluie, de son sourire, il tressailli, sous d'incompréhensibles frissons le long de son échine. Le tonnerre faisait écho, au loin, il accueillit en même temps l'européenne sous son bras, maladroitement. Vincent commença par prononcer, sans penser:

« Perhaps, I have my own shelter, nearby... »


Comprenant l'ambiguïté de sa proposition, il corrigea sa requête, appuyant ses mots simples sur des idées et des concepts qu'il savait trop véridiques.

« Of course, if that's not against anything... or anyone. »

Ses derniers mots s'étant fait murmurés, il baissa le regard, se sentant empli d'une sensibilité certaine, conséquence de son coeur lourd. C'était qu'il ne voulait pas, jamais, la mettre, elle, dans l'embarras. Mais c'est qu'il l'invitait, malgré tout, contre son bon sens, dans un terrain qu'ils savaient loin d'être neutre, loin des autres, loin de lui, loin du mari, et loin de cette réalité peu tangible...

Remontant ses billes émeraudes contre le regard ébène de Richardson, l'agent l'interrogeait poliment du regard, tandis qu'il resserrait le bras de la belle contre lui, la serrant entre son avant bras et ses côtes.
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Natalie Richardson
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[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Vide
MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeVen 23 Juil - 21:25

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Img-20551824idq [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Img-205538ykkuz

A wounded deer leaps highest, I've heard the hunter tell; 'Tis but the ecstasy of death, And then the brake is still.

Après avoir terminé leur repas et sortit du cabaret, Natalie s'était ruée contre Vincent, effrayée par l'orage qui se rapprochait, vrombissant toujours au loin, se faisant rappelé à leur bon vouloir. Natalie avait toujours eu peur de l'orage, depuis sa plus tendre enfance. Ce souvenir de cette nuit où elle s'était réfugiée dans le lit de ses parents s'imposa à elle, et la fit sourire. C'était l'un des rares bons souvenir qu'elle avait de sa vie d'avant, et elle souhaitait garder le bon, et oublier le mauvais. Vincent l'attira un peu plus contre lui, et Natalie frissonna de bonheur. Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas tenu comme cela. En y réfléchissant bien, son mari ne l'avait jamais touchée de cette manière. A croire qu'il n'était pas le "bon" pour elle. Mais elle avait fait son choix, elle devait s'y tenir. Et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir à l'aise sous le bras de Vincent, qui la protégeait tant bien qu'il pouvait de sa peur de l'orage.

Vincent : Perhaps, I have my own shelter, nearby... Of course, if that's not against anything... or anyone.

De simples mots, qui la firent sourire. Rien que de penser se retrouver seule avec lui fit gonfler son coeur. Jamais elle n'aurait pu penser rencontrer un homme comme lui, attentionné et charmant. Pourtant, elle remarqua le regard de Vincent devenant timide, comme s'il était honteux de sa proposition. Pourtant, Natalie ne se sentit pas offensé le moins du monde. Elle trouvait cela... Mignon et gentil de sa part. Vraiment gentil. Elle sourit à nouveau, le forçant à la regarder à nouveau, avant qu'il ne l'étreigne un peu plus, au plus grand bonheur de cette dernière. Le tonnerre vrombit à nouveau, se rapprochant à chaque minute, tandis que la pluie s'intensifia. Elle savait que sa réponse l'entrainerait dans une situation périlleuse, et pourtant, elle ne put s'empêcher d'avoir envie de le connaître un peu plus. Et découvrir cet abri la tentait terriblement.

That's so sweet of you Vincent. We should hurry though, the storm is coming and fast.

C'est sur ces mots que Vincent l'entraina en pleine rue, la tenant par la taille, se serrant l'un contre l'autre. La pluie s'intensifia encore, et le pauvre parapluie se retournait de plus en plus souvent du à la force du vent, les trempant jusqu'aux os. Et pourtant, Natalie était confortable, bien installée dans les bras de Vincent. Elle se sentait en sécurité, à l'abri de tout danger... Une sécurité qu'elle ne connaissait pas, mais qui n'était pas pour lui déplaire. Jamais au grand jamais elle n'avait ressenti ce sentiment de bien être en compagnie d'un homme. Et cet homme, il fallait bien l'avouer, un regard de sa part, et son coeur se mettait à battre de plus en plus fort, alors qu'elle savait qu'elle n'avait pas le droit de ressentir de tels sentiments. Elle avait promis de ne jamais être infidèle. Et pourtant, dans les bras de Vincent, cette promesse devenait de plus en plus difficile à tenir.
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[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Vide
MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeSam 24 Juil - 7:43

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Audrey6pf4 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 11951173

Blind man running through the light of the night
With an answer in his hand.
Come on down to the river of sight,
And you can really understand.



Loin d'être une femme peureuse, elle, elle se ruait à un danger qu'elle savait sourd, profond, qui la fracturerait en l'enchantant, l'ensorcellerait en la torturant. Elle courait un danger que Vincent, lui, soupçonnait trop bien, qu'il ressentait dans ses tripes. Cet appel, éternel, qu'elle lançait, qu'elle criait, dans son habituelle véracité, à travers la coupe de sa robe, simple, vivant d'une aisance la plus déstabilisante. Et cette faiblesse, qu'elle avait, ça lui redonnait tout le charme qu'elle s'attirait, ce visage si loin des éclairs, si près de leur couleur blanche, parfaite. La sentant contre lui, se rapprochant sous leur étreinte, le français frissonnait d'une douce peur nouvelle, juvénile. C'est que, comme son ami, comme le confident de ses silences entre ses lèvres rosées, il ne voulait que son plaisir, que son bonheur, aussi stupidement que l'amant borné, prêt à s'enfuir pour l'approcher, prêt à courir pour mieux la rattraper ou éviter l'ennemi.

Bientôt, il la prenait presque sous son bras, le parapluie l'embêtant plus que la protégeant réellement. Mais ces gouttes d'eau qui perlaient, contre son visage qu'il observait, doucement, dans le doux chaos qui les entourait, il se décuplait dans toute la beauté d'un monde de couleurs éphémères. Elle, dans le noir de sa robe, dans le blanc de sa peau, elle représentait l'irréelle, l'intemporelle, un noir et blanc trop riche, inaccessible, au contraire de ce caractère qu'il se trouvait trop sale de sa part, maquillé d'un luxe faux, d'une modestie attachante, de la pitance du voyou, du voyeur.

C'est qu'il se sentait loin de sa vie, à elle, mais, que, contrairement à tout, il voulait se sentir près de Natalie, qu'il vouvoyait toujours. C'est que cette distance, pour lui, les séparait un peu, d'un certain vice. Celui d'une intimité délicieuse. Celui d'elle, qui ne savait pas, qui ne voulait pas en constituer un. Achevant son invitation, incertain, marchant en terrain inconnu, il se fit rassurer par ses douces pensées, ses observations justes. Hochant furtivement la tête, Deschamps effleura son regard noisette, chaleureux, à travers l'eau glacée qui les transperçait.

N'attendant pas plus, il l'entraînant doucement dans ce qui fut une marche, rapide, puis une course, contre la montre, contre la vie. C'était que leurs pas s'enfilaient, rapidemment, à la cadence rythmé, au son des musiques qu'ils avaient ouïs, synchronisés, leurs silhouettes se fondant, ensemble, contre l'horizon. Le paysage se flouant sous la pluie, les reflets que l'eau laissait dans les caniveaux, le vent, l'averse, la Nature les obligeait à vivre dans ce silence, dans cette entente mutuelle, complice.

Sentant le corps et le coeur de la brunette contre sa personne, il déambulait les rues en sa compagnie, rapidemment, tentant d'éviter l'eau qu'il sentait envahir ses souliers, son haut. Cette douce danse, dans la cadence que Londres leur offrait, c'était celle inavouée, improvisée, de deux âmes compatibles, séparés par les conventions de vies aux chemins différents.

De ses doigts fins, rendu au coin d'une rue inconnue, aux airs des plus ordinaires, Vincent fouilla le fond d'une de ses poches, y touchant le métal froid sculpté, réconfortant. Les égouts s'emplissant, les rues envahies de ses pleurs infinis, reflétant toute la ville tristement illuminés, l'eau s'accumulait par moment, créant des obstructions. La prenant par la main, Vincent l'amenait sur le trottoir adjacent, elle le suivant ensuite dans la cage d'escaliers d'un immeuble à la façade sombre, sans lumière. S'engouffrant dans l'espace sans lumière, il devinait son espace, dans le noir, dans la nuit, et enfonça la clé dans une porte au bois défraichi.

Et là, à travers ce qu'on pouvait distinguer avec les éclairs qui venaient illuminer le ciel, leur réflecteur, le studio de Vincent se révélait être empreint d'un mysticisme allant au-delà du peu d'information que ces quelques pièces anonymes qu'il dévoilait, subitement, à la femme, à cette femme, sûrement la plus importante de sa vie. C'est qu'on ne pouvait pas dire grand chose de ses murs simples,empreint d'un parfum d'une froideur et d'une chaleur se contrastant, à travers une discrétion dans ce manque de raffinement de décors, à travers ses livres qu'on devinait, et cette musique empilée, négligemment, fréquemment écoutée. Ayant laissé passer Madame Richardson devant, allumant l'interrupteur, il maugréa en un chuchotement indisposé, en comprenant que le courant n'était plus.

« Pardon the mess I have, here. Please, let me take your belongings. »

Toujours sur un ton navré, de son accent français qu'il ne faisait que peu attention à lui cacher en sa présence, il ferma la lourde porte derrière lui, se débarrassant de son manteau sans grande attention. Son parapluie se faisant porter contre le mur, le sac de Natalie fut posé sur la commode. Après la mêlée extérieure, ce bouleversement délectable d'une étreinte effréné, et pourtant aux mouvements veloutés, ils retrouvaient un intérieur silencieux, aux milles ombres, avec comme seule lumière l'extérieur pluvieux. L'observant du coin de l'oeil, derrière elle, il reprit, rapidemment, sentant le regard de cette dernière parcourir ses minces parcelles de vie, ces quartiers d'insomnie, d'anonymat, de lui:

« You must be cold... -Well, I am.- Do you want a blanket? Or something hot, a tea, perhaps? »


S'étant dépêché de la débarrasser, face à elle, maintenant, il sortait sa boîte d'allumettes, faisant craquer le bois sous ses doigts. La lumière jaune les éclairant, le jeune homme embrasa la flamme contre une simple chandelle, ceci leur restituant un autre angle, une autre manière de percevoir, d'observer. Presque romantique, antique, le feu vacillait doucement, alors que près d'elle, ses joues s'enflammaient, de manière enfantine.

C'est qu'elle était trempée, -comme lui, d'ailleurs-, entièrement. Sa robe, qu'il avait vu cintrée dans la soirée, parfaitement ajustée, elle était maintenant moulante, contre un corps aux courbes qu'il n'avait jamais ignoré, jamais détaillé. C'était que son sobre maquillage, -jamais trop, mais jamais rien- il perlait contre ses joues, à elle, et que des mèches rebelles se collaient contre son front.

C'était qu'il ne l'avait jamais vu si belle.

Spoiler:
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Natalie Richardson
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeDim 25 Juil - 0:13



Its fingers spread like fine spun gold, Gently nestling us to the fold, Like silken thread it holds us fast, Bonds like this are meant to last.

Comment résister à la chaleur qui émanait du corps de Vincent collé contre le sien ? Elle ne pouvais tout simplement pas. Elle aurait du, mais elle s'était laissée aller. Le parapluie ne les protégeant plus beaucoup, avec les rafales de vent qui ne faisait que le retourner et la pluie qui tombait à seau, Vincent l'étreignit un peu plus, commençant une course contre la montre pour se mettre à l'abri de ce temps qui se dégradait à chaque minute. Au bout de quelques minutes, ils se mirent donc à courir du mieux qu'ils pouvaient, car avec les talons de Natalie et le pavé de la route qui n'était pas très égal, il faut dire que c'était un vrai parcours du combattant pour ne pas qu'elle se retrouve par terre avec une cheville foulée. Pourtant, contre toute attente, ils se déplacèrent rapidement, sous les trombes d'eau, trempés rapidement jusqu'aux os. Mais Natalie s'en fichait, elle était bien installée dans les bras de Vincent. Bien rapidement, ils arrivèrent à destination, et à l'abri de la tempête qui se déchainait dehors. Se laissant entrainer par Vincent, qui lui avait pris la main, elle se laissa déambuler dans les escaliers de l'immeuble, avant qu'il ne s'arrête devant une porte massive en bois défraichi, la déverrouillant rapidement.

La pièce était baignée dans le noir le plus complet. Vincent s'effaça pour la laisser entrer, Natalie ne se fit pas prier, aussi noire fut la pièce. Un éclair illumina la pièce un instant, et Natalie découvrit une nouvelle partie de Vincent qu'elle ne connaissait pas. Elle était entrée dans un coin de sa vie qu'elle n'aurait jamais pensé franchir par elle même, bien que sa tête lui disait le contraire, la curiosité l'emporta rapidement, et elle se laissa aller à écouter son coeur. La pièce était d'humeur spartiate, les murs simples et à la décoration presque inexistante. Seuls quelques meubles étaient installés de ci de là, uniquement le nécessaire. Elle remarqua pourtant les quelques livres et autres objets qui devaient lui tenir à coeur, la faisant sourire.

Vincent : Pardon the mess I have, here. Please, let me take your belongings. You must be cold... -Well, I am.- Do you want a blanket? Or something hot, a tea, perhaps?

Elle vit alors vaguement Vincent se débarrasser de son manteau avant de craquer une allumette, et d'allumer la chandelle qui trônait dans la pièce dépourvue de lumière. Il entreprit ensuite de la débarrasser de son manteau, la faisant frissonner alors que sa peau fut exposée à l'air libre. La proposition de ce dernier devenait vraiment alléchante, tout d'un coup. Elle fut étonnée de voir dans quel état elle se trouvait. Elle qui auparavant était ornée d'une tenue impeccable, d'un maquillage sans faille, elle savait qu'à ce moment précis, elle ne devait plus ressembler à rien. Elle sentait sa robe lui coller à la peau, sa coiffure dégoulinant de partout, et même si elle ne voyait pas son propre visage, elle savait pertinemment que ce dernier avait également souffert. Elle aperçut ensuite le regard insistant de Vincent, la dévisageant, attendant probablement une réponse à sa proposition.

Well thank you my dear, a tea would be absolutely perfect. I must admit that I'm really cold.

La lumière de la chandelle éclairait que peu la pièce, mais c'était suffisant pour la rassurer. Le visage de Vincent se découpait dans la lumière vacillante de la bougie, tel un fantôme du passé. Elle lui sourit timidement, restant tout les deux silencieux tandis qu'il s'attelait à la tâche de faire du thé. Elle s'installa sur une des chaises qui ornait la pièce, l'observant s'affairer, ce qui la fit sourire encore un peu plus.
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeDim 25 Juil - 20:10

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Audrey-audrey-hepburn-13576134-100-100 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] James-james-dean-1643728-100-100

Aux chemins à sept voies,
qui nous unient pour une fois,
pour une vie.




C'est qu'il était cette bête, cet animal qui était effrayé et attiré par ses même désirs. À l'intérieur de cet homme qui courrait, dans la pluie, à travers le temps, qui osait l'effleurer, s'improvisant plus maladroit qu'il pouvait l'être, plus précipité qu'il le voulait. Et elle, ce n'était pas une proie: c'était avant tout cette femme inaccessible, qui se laissait prendre, quelques instants, sans en définir des closes précises. De manière naturelle, courir leur sembla la meilleur option. Courir contre ce ruissellement sur leurs peaux, ce frisson qui les envahissaient, froid, contre eux, brûlants, la tête encore dans un cabaret enfumé, aux lumières oranges, jaunes, aux rubans et aux tapis rouges. Et vite, sans explication, elle envahissait sa vie, merveilleusement bien, tout en contraste avec son milieu, ne se sachant pas encore amante d'un homme différent, à une vie qui se ferrait plus que complexe, plus que romantique, plus que dégradante et plus que blessante. Bien vite, elle pouvait deviné sa douce poésie, sa passion, silencieuse, mais criante, entre ces murs indéfinis, entre le lugubre et l'appréhendé, le désiré.

Loin de vouloir l'effrayer, il la laissait, un instant, seule, devant l'immensité minuscule des pièces, d'une vie abrégé à un chaos discret, aux affaires éparpillés, aux histoires et aux goûts sous-entendus. Intellectuel désarmé, homme penseur, homme rêveur, la chaîne stéréo et des écrits restaient, immobiles, sous la lueur presqu'inexistante, dormants doucement, agissant comme sorte de décor, comme seule touche de personnification dans le paysage morne, animé seulement de leurs souffles, de leurs vies à eux. Et dans sa chaîne, il y avait cette découverte d'elle, que Natalie ne pouvait qu'ignorer. Une compilation de musique volée, à son insu, alors qu'elle avait interprétée des succès ravissants, il y a quelques années. Parce qu'il était intriguée par cette Madame Richardson qui vivait sous la sage couverture de la femme, et qu'il n'avait pu se résoudre, il y a quelques semaines à vouloir réentendre sa voix lui souffler de doux mots, dans des airs des plus délicieux.

Se retournant, l'illuminant, il se trouvait maintenant face à sa silhouette mouillée, imprégnée de l'extérieur, d'une beauté qu'il ne l'avait jamais vu revêtir avec tant de charme. Car derrière sa perfection intouchable, il sentait cette jeune femme prête à se mouiller -littéralement-, mais silencieusement, sans se l'avouer. S'excusant, se bougeant, se tortillant dans son intérieur, dans son esprit, Vincent fondait, doucement. Peut-être que c'était la pluie, les éclairs, ou seulement cette ambiance qui l'attirait, qui voulait l'attirer. Acceptant sa proposition franchement anglaise, il se retira avec réserve, la laissant près de la chandelle, lui s'enfonçant dans l'Ombre, connaissant le recoin de sa cuisinette improvisée.

Le métal froid de la bouilloire touchant le contact de son four au gaz, silencieusement, il entreprit un rituel simple, sa lenteur se faisant voulue, lui ne sachant quoi faire d'autre. C'était qu'il ne voulait pas la pousser vers des méandres plus profonds que lui imaginait. C'était que, sans doute, elle avait peut-être tout ce dont elle désirait. Et que lui, il n'était qu'un figurant de plus. Serrant les lèvres, il fronça les sourcils à ses pensées, toujours contradictoires, entre l'envie et le refus, le refus d'elle, de s'abaisser à ce qu'il pensait, à ce qui l'obsédait. Sortant deux tasses, l'observant du coin des yeux, la bouilloire finit par souffler doucement, dans le tonnerre qui grondait, au-dessus de leurs têtes protégées, dans les éclairs qui venaient comme les photographier, dans un moment, dans cette intimité qui les désarmait.

Finalement, s'approchant d'elle, il déposa sa tasse sur la table et prit la sienne, arpentant la pièce. Trouvant une épaisse couverture, la voyant geler, il lui tendit, lui-même enlevant ses souliers par la suite, pieds entièrement mouillés. Debout, observant un instant l'état de ses propres carrefours, dans la plus grande sincérité du monde, il lui confia, sentant les yeux de la belle sur sa bibliothèque:

« I heard what you did... What you would sing, in the music hall, downtown London. Il s'arrêta un moment, se retournant vers elle, admiratif, gêné. Et pour se justifier de sa sortie improvisée, il continua, faiblement, un doux sourire peinturant ses lèvres; And I thought, that, for our... meeting, you would have liked it. »

Son corps se balançant contre le canapé, Deschamps hésita, doucement, se sentant enfant, embêté. C'est qu'il sentait cet appel, cet appel vers elle mais il ne se sentait pas cette hardiesse, cette soudaine envie de gâcher une complicité qui s'accordaient à leurs corps innocents, à leurs mots polis. Comme pour lui faire oublier cette confidence, cette recherche sur elle, obstinée, passionnelle, il continua, plus sérieusement;

« To you, darling. You have an incredible talent to sing such grand songs. »


Portant à sa santé, il se leva, fit cogner sa tasse contre la sienne, sans grande cérémonie. Et, sans le vouloir, capturé par elle, il s'assit face à Natalie, regard posé sa propre tasse, sur ses doigts devenus hésitants, qui tripotaient nerveusement la céramique sans fioriture de la vaisselle simpliste.
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Natalie Richardson
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeMar 27 Juil - 15:53

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You have brought a peace upon my soul And have planted a flame in my heart.


L'atmosphère était électrique. Elle pouvait le sentir. L'air était épais, crépitant d'une façon dont eux seuls pouvaient s'apercevoir, atmosphère éphémère, gênante. Natalie s'était perdue dans les méandres des livres et CD qui ornaient les étagères, cherchant à en apprendre un peu plus sur les goûts musicaux de l'homme qui l'avait invitée ce soir. Vincent s'était éloigné, s'occupant du thé qu'il lui avait proposé quelques instants auparavant, et avait permis à la jeune femme de reprendre son observation de la petite pièce dans laquelle il vivait. Elle laissa courir ses doigts sur les couvertures des livres qui parsemaient la pièce. Des livres de tout horizons, certains portant des titres qu'elle ne comprenait pas. Distraite par les bruits de vaisselle provenant de l'autre bout de la pièce, Natalie se retourna doucement, pour être accueilli par Vincent s'affairant dans sa petite cuisine. Il avait placé la bouilloire remplie d'eau sur le four à gaz, qui se mit à siffler au bout d'un moment, tandis qu'il préparait les tasses.

Fascinée par cet exercice simple, la jeune femme alla s'asseoir sur le canapé, frissonnant. Le tonnerre grondait toujours, et la pluie tombait à seau. Elle était heureuse d'être au sec, même si elle était trempée jusqu'aux os et était frigorifiée. Son regard se porta à nouveau sur la bibliothèque de Vincent, qui abritait bon nombre de livres, CD et vinyles en tout genre. Elle observa la stéréo, qui avait l'air de fonctionner, quand Vincent s'approcha d'elle, deux tasses à la main. Il lui en déposa une sur la table basse, avant de lui offrir une couverture. Il avait du remarquer qu'elle n'avait pas si chaud que cela. Elle lui sourit timidement, avant d'accepter la couverture et de s'enrouler dedans. Gênée, elle attrapa sa tasse, et en but une gorgée. Le liquide bien chaud lui fit un bien fou, et elle respira l'odeur réconfortante de ce délicieux breuvage.

C'est à ce moment qu'elle l'entendit prononcer ces mots, la preuve qu'il l'avait observée depuis bien plus longtemps qu'elle ne le pensait. La façon dont les mots sortirent de sa bouche étaient cependant timides et embarrassés. Elle ne put réprimer un sourire, tandis que leur regards se croisaient. Hésitant, ce dernier se balançait contre le canapé, indécis, ne sachant pas ce qu'il voulait. Natalie le sentait, à sa façon de bouger, à sa façon de parler, qu'il était intimidé, par elle, par sa présence. Insensé pensa t-elle, avant de se souvenir qu'elle ressentait la même chose. Vincent leva sa tasse, et porta un toast.

Vincent : To you, darling. You have an incredible talent to sing such grand songs.

Leurs tasses s'entrechoquant, il se levait, et s'éloigna, avant de revenir, s'asseyant à côté d'elle sur le canapé. Une douce musique commença alors, familière, pleine de tristesse, et de souvenirs... Souvenirs de sa vie d'avant, si chère à son coeur, qu'elle avait abandonnée pour suivre son mari. Les paroles s'insinuaient dans son être, trop familières, trop éphémères, reflet d'une vie passée. Embarrassée plus que de raison, Natalie plongea son regard dans sa tasse, gênée de l'attention croissante que lui portait l'homme assise à ses côtés. Elle ne savait que dire pour le remercier, mais rien ne vint. Elle releva le regard de sa tasse, pour n'y rencontrer que le regard de Vincent, perçant, la pénétrant totalement. Elle était perdue, perdue dans des sentiments contradictoires. Son coeur lui disait quelque chose, mais sa tête lui disait le contraire. Et elle réalisa. Ephémère. Tout en ce monde était éphémère. Ne sachant que faire, elle ne put que bégayer quelques mots...

I... Hum... I... I didn't know... I just... Thanks.

Embarrassée, elle rougit, prisonnière de ses émotions contradictoires, ne sachant que faire. Elle replongea le regard dans sa tasse, et s'enfonça un peu plus dans la couverture, fuyant le regard de Vincent, toujours sur elle, l'observant, la perçant encore plus...
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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeDim 1 Aoû - 8:02

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Finalaudrey


You make me smile with my heart.
Your looks are laughable,
unphotographable:
Yet you're my favorite work of art.




Il la devinait, comme il se sentait. Lui-même, trop troublé, n'osant faire le moindre geste, alors qu'il la sentait trop bien vivre, a fleur de peau, fragile, de la manière la plus délicate du monde, il sentait ce présent, ces moindres gestes prenant de l'ampleur alors que le temps filait, léger, lourd. Cet air, ces vents qu'ils s'imaginaient, empreint d'une poésie qui leur appartenait. Ces moments délicieux, tellement cruciaux, que peu sentent dans leur vie. Ce sentiment poignant, cette mélodie qu'ils pouvaient chanter, et cette entente qui les unissaient, silencieusement. Cette peur de l'autre, cet attrait, indéniable, qui perçait à travers d'eux.

La bouilloire sifflait, démentait ce silence qui se voulait poli: elle les avertissait, sans cesse, de sa voix stridente leur rassemblement clandestin, du jugement universel. Parcourant l'appartement de ses pas légers, mais impatients, Vincent sentait, avec grand effondrement, avec le peu de résistance qu'il lui restait, le goût âpre du désir le faire trembler. Il se sentait lui-même perdre contrôle, un peu plus, alors qu'il continuait ses aveux trop sincères, obsessionnels d'elle, de celle qu'elle avait été, bohème, romantique: celle qu'elle était toujours. Car en lui servant ce thé, en s'approchant d'elle, et en se détachant, maladroitement, en ayant effleuré sa main qu'il savait fragile, il avait mal préparé son coup. Il avait mal mesuré cet espace, cette crevasse qu'il y avait, entre le cabaret et son studio, porteur d'ailleurs, sordide, plein d'intimité, de coeur. La dernière chose qu'il voulait faire, c'était de la mettre entre ses maux: il voulait la mettre comme elle l'avait été: dans la lumière, au centre de ses activités. Et malgré ce crime qu'il commettait, en volant son coeur, en piétinant un territoire duquel il serait chassé par son maître, il continuait, de la manière la plus poétique qu'un homme fragile aurait pu le faire. Il continuait, même insistait, ramenant cet air romantique dans l'appartement trop petit, trop étroit pour leurs songes plus grands. Il y avait cette chanson, délicieuse, prononcé avec tout le charme et l'innocence d'une jeune femme, célibataire à l'époque. Il y avait ces mots, qu'elle chantait avec trop grande facilité, trop de talent, trop de trouble, qui la décrivaient elle-même, doux rayon de matinée, cajoleur, au sourire infini.

Se retournant vers elle, toujours un peu penaud, pensif, My Funny Valentine résonnait, doucement, d'un enregistrement qu'elle avait fait, à Londres. Comme s'il continuait à la gracier, la voix de la belle envahissait les murs, les hantait, et retournait, causes à conséquences, contre la silhouette que Natalie formait, maintenant, recroquevillé contre la table, contre sa tasse.

Regards se croisant, timides, pourtnt enchantés de l'attention de l'autre, de cette timidité qui se faisait flatteuse, Deschamps s'affaisa contre le canapé, comblant le silence par un voeu, sincère. Un toast pour elle. Un toast qui se voulait à son talent, mais qui portait une autre dimension, tue. Un toast pour sa grandeur, entière, elle pleine de sapropre personne, qui se sufisait à elle-même, elle toujours souriante, translucide derrière ses vêtements de bons goûts, mais aux infinies possibilités, rêves brillants d'une innocence enfantine.

Assis en face d'elle, désarmé, il sentait la douce mélodie le prendre. Il la sentait, elle, à travers sa voix, qui le prenait, de plus belle. My Funny Valentine, elle disait. Sweet Comic Valentine, elle continuait. La chanson continuait, alors qu'eux deux voulait arrêter, arrêter le temps, le moment, l'instant. Expirant un sourire d'une satisfaction tue, Vincent entendit cette intonation alors qu'elle prononçait, dans ce qu'il devinait être son sourire, ce sourire, le seul qu'elle avait: You Make Me Smile With My Heart. Ayant répété ce processus toujours seul, avec elle, imaginaire, elle, cette voix, il fut bientôt désemparée de ce présenter si simplement envahi d'elle. C'était qu'il se montrait déjà conquis, et qu'il ne voulait pas la prendre, du moins, sans son accord.

Elle le remercia, elle devenue trop confuse, elle dans ses pensées, elle qui, sans éviter son regard, avait peut-être peur, dans tout ce que ça impliquait, dans tout ce mal: mais, avant, dans tout ce bien. Ses joues enflammées, aux mêmes couleurs que le visage devenu cramoisi de l'homme en face d'elle, qu'elle allait connaître comme nulle autre, il la sentait plus mal à l'aise qu'il ne le voulait.

Sans vouloir la briser, sans vouloir lui mentir, comme pour apaiser cette blessure, à travers le temps, l'époque, les souvenirs, qu'il allait causer, maigres mois après, il tenta de s'expliquer, ses yeux émeraudes se faufilant sans affrontement, honnêtes, doux, contre son visage.

« Please, pardon me. The only thing I would want for you is something I know you're worth. I don't want... I don't want to tell you how you are or who you are. »


S'excusant, se faisant vague sur ce qu'il faisait de cette liberté qu'il ne voulait pas lui brimer, de cette exclusivité qu'il ne méritait pas, il se leva de la chaise face à elle, mal à l'aise, peu habitué de s'exprimer autant, incapable de rester. C'était, qu'avant tout, le désir, c'était dans ses mots qu'il découlait, et qu'il se dévoilait, empreint d'une force tranquille. Parcourant quelques mètres, sa tête se déviant, il posa la main devant sa bouche, la voix de Richardson le perçant, amoureuse de mots, annonciatrice de lèvres mélodieuses, redoublant son trouble, maintenant sans équivoque.

« The only thing I want for you is good. But... after all,... After all, it may be a bad thing, to be mad as I am. »


Serrant ses lèvres ensemble, il déposa sa tasse de thé, son corps, pris de court, ayant perdu ce qui lui semblait tangible. C'était qu'il lui avouait. C'était qu'il lui avouait qu'elle restait maître de lui, d'elle. C'était qu'il lui avouait le plus secret des amours, derrière ses mots détournés, aux milles possibilités, aux libertés que lui même s'interdisait, corps brisé, alors que son corps brûlait, que ses tripes le tenait. Il reprit, dans la plus belle verve, la plus sensible poésie, réelle, la plus sincère des confession:

« I don't want to tell you how you are or who you are you... I-I want... Sa voix, cet murmure infinie qu'il avait prit depuis le début, elle se brisa, se fractura de plus belle. C'était que derrière, il n'y avait pas seulement le monde, les orages, éclairs des vies soudaines des autres: il y avait aussi cette voix, qui le hantait, qui lui répétait de rester, comme bon amoureux, à travers les paroles de cette voix aux milles éclats de douceur, de gentillesse, trop invitante, trop charmante. Ses sourcils se fronçant, intérieurement ému de ses révélations sans fins, sans précédents, il voulait lui inspirer cette Vérité que peu inspirait. Et, s'approchant, faisait le tour de la pièce, alors qu'il portait nerveusement ses doigts à sa bouche, portant une cigarette nerveusement vers lui, lui permettant d'un peu mieux respirer, Vincent observait sa silhouette aussi tremblante que lui, alors qu'il commençait, sa voix empreinte de cette sensualité toujours dissimulé trop poliment, de ce charme qu'il diminuait, qu'il tentait de cacher derrière sa tendre maladresse: I-I don't want to tell you how, I... want to let you feel it. »

À côté d'elle, sa cigarette restant entre ses lèvres qui tremblaient, de trop de mots, de trop de vérité, de cette brûlante descente vers un monde un peu trop bien, il fronça de nouveaux les sourcils, incapable de calculer le poids de ce qu'il venait de considérer trop longtemps. Incapable de juger de ses gestes, de ses paroles, qui maintenant, restaient suspendues, intactes. Se mettant derrière elle, ses mains vinrent tranquillement l'enlacer, de manière trop amicale, d'une troublante sensualité contradictoire, elle, dans sa couverture. Effleurant de son menton l'épaule de son amie, la chaleur de la clope se faisant ressentir par ce stricte rapprochement, il resta un long moment, silencieux, l'attendant, elle, elle et son accord, elle et ses milles états, elle aussi troublée que lui, elle, à milles lieux de lui, avec lui.

Et la chanson finissait, au coeur léger et lourd, douce et amère, complainte du plus bel amour, du plus déchirant...

« Don't Change A Hair For Me, Not If You Care For Me, Stay Little Valentine Stay, Each Day Is Valentine's Day. »



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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 0:13



Rain or shine, Everytime we're apart I nearly cry, Because this love inside of me is strong, There are no boundaries that it can hide

La musique résonnait toujours dans l'appartement, perçante, prenante, éphémère. Natalie se souvenait parfaitement du jour où elle avait chanté cette chanson dans le studio à Londres. Les paroles l'avait séduite en un seul instant, et elle avait fredonner les notes, avant de chanter, se laissant aller à la musique douce, et impossible à résister. Elle avait chanté ces paroles : "Your looks are largable, Unphotographable, Yet you're my favourite work of art". Il lui était impossible d'oublier ce jour là, et ceux qui s'en suivirent… Elle avait rencontré John grâce à sa musique, et Vincent également. Deux hommes, l'un qu'elle penser aimer, l'autre qu'elle savait qu'elle ressentait quelque chose. Elle évitait toujours le regard de Vincent sur elle, toujours perçant, mais la faisant fondre comme neige au soleil. La jeune femme ne savait pas comment réagir. Elle ne savait que penser, que faire ! Elle était mariée, mais ne pouvait s'empêcher de se laisser aller à ses sentiments pour l'homme assis à côté d'elle. Mystérieux, confus lui aussi par sa déclaration.

Il chercha dès lors à apaiser le feu de ses joues en tempérant son allitération, expliquant le pourquoi de cette déclaration, pourtant si honnête et séduisante fut elle. Prétextant ne pas vouloir la priver de sa liberté, elle compris que lui aussi se tempérait dans ses mouvements, dans ses gestes, s'empêchant de trop s'approcher, de peur de l'effrayer un peu plus. Mais Natalie n'avait pas peur, bien au contraire, elle se sentait bien ici, dans ce petit studio malfamé. Elle se sentait en sécurité, avec lui. La mélodie continuait, ainsi que son plaidoyer, aussi fervent que les paroles qui se diffusaient dans la petite pièce. Il déposa sa tasse, avant d'hésiter, et de lui révéler ses sentiments, de sa voix douce, mais brisée par sa révélation...

Vincent : I don't want to tell you how you are or who you are… I - I want.. I - I don't want to tell you how, I… want you to feel it

Natalie ne savait que dire. Dans sa révélation, Vincent l'avait touchée, au plus profond d'elle même. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres, encore transie par le froid, tandis qu'il se rapprochait, avant de passer ses mains autour de sa silhouette, et de l'enlacer. Encore émue par la révélation de l'homme qui l'étreignait, elle se laissa aller à son coeur, ne suivant que ses conseils, probablement dangereux, et la raison perdit la place face à ses sentiments grandissant. Elle lâcha alors la couverture, avant elle aussi de passer ses bras autour de son cou, se pressant contre Vincent, se laissant aller à son étreinte. La mélodie se finissant, les dernières paroles retentirent dans la pièce : "Don't Change A Hair For Me, Not If You Care For Me, Stay Little Valentine Stay, Each Day Is Valentine's Day."

Les paroles étaient tellement vraies. Et Vincent avait bien compris cela, Natalie l'avait senti dès qu'il avait choisi de mettre cette chanson. Pour elle, pour lui montrer qu'il tenait à elle plus qu'il ne l'avait fait paraître. Dans ses bras, elle sourit à nouveau, comblée. Le serrant un peu plus, elle profita de son étreinte, réconfortante, chaleureuse, éphémère aussi. Se dégageant doucement, tout en restant proche de lui, elle plongea son regard dans celui de Vincent, pétillant.

Tank you… For everything. Just… believing in me.

Sur cette déclaration, elle passa ses mains dans les cheveux trempés de Vincent, avant de le serrer à nouveau dans ses bras, ne souhaitant jamais les quitter.
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Dean Hamilton
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[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Vide
MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 19:30

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Audrey-Hepburn-audrey-hepburn-14531184-100-100 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 19692700 [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 000aq2kt

Je t'aime trop pour t'épouser.


Pour un moment, je vivais. C'était un rare moment. C'était ce moment où, peut-être, je me sentais davantage moi-même. C'était cet instant, avec elle, où je ne détruisais plus rien, si ce n'était que cette fidélité entre elle, son mari. C'était ce moment où je rêvais. Où je m'approchais d'elle. C'était cette scène, immatérielle, trop imaginée, que je répétais, avec la maladresse de mon âme, la fragilité de mon espèce. C'était ces paroles, qui m'ébranlaient. C'était cette mélodie, qui me capturait. Et c'était mes propres mots, qui vérifiait mon état.

Ébranlé, enfant terrible, homme si près de la vérité, je me découvrais plein d'une ambition étrangère, d'une passion forte, mais pas exagérée. Je me découvrais, sous ses airs d'homme qui l'approchait, qui s'expliquait. Pour un seul moment dans ma vie, je n'allais dire que la vérité. Et, étrangement, mon coeur se déserrait de sa peine, se resserrait d'hardiment que je n'avais pas connu. Ce que je ressentais, c'était ce que j'étais, sous mon mensonge, sous ces couvertures inlassables, imperméables de mon âme.

Ce que je croyais, à ce moment, restait flou dans mon esprit. Mais cristallin, si clair dans mon coeur. Ce que je ressentais, c'était cette symbiose -que je ne pourrai plus jamais toucher, ne plus jamais atteindre- avec moi-même, et peut-être, elle, après tout. Sous cette voix, sous ses notes, je me mettais dos à elle, voulait me cacher de ses révélations couteuses de ma part.

C'est qu'après m'être dévoilé, je sentais inutile d'en ajouter. C'est qu'après, je ne voulais qu'avoir son accord, pour davantage la faire rêver, elle aussi. Et loin de tous, des problèmes, je croyais en la simplicité d'un amour jamais périssable, toujours bon. Je n'avais pas si tort.

Mais ce que je semblais oublier, c'était de la laisser elle, s'exprimer. Et, me taisant, peu habitué à ce trop de mots, je ne faisais pas de promesses. Nous étions invincibles. Nous étions amoureux.
Cette pensée me fit frissonner, alors que je posai ma tête sur son épaule, que je sentais la couverture glisser sur son corps. C'est que je sentais que le froid n'importait plus, dans mon appartement au chauffage ridicule. C'est que je sentais, au plus profond de moi-même, cette tournure, cet oubli de tout, sauf de nous, que nous prenions. Dans nos esprits, rien n'était plus clair. Rien ne semblait aussi pur.

C'est que je n'avais jamais eu l'ambition de pouvoir lui appartenir. Mais, rien, absolument rien ne démentait ce désir qui émanait de ma si petite personne. Mes bras l'encadrant, mes mains mouillées retrouvant le tissu perlé d'eau que Natalie portait, je me tenais, à demi-agenouillé, immobile dans ma candeur, dans mes mots qui avaient sût mourir dans l'air. Se retournant, elle lui rendit cette étreinte, elle, splendide, gracieuse. Ému, moi aussi, je me laissai à elle, envahie, d'elle, hanté d'elle. La sentant, si près, si près de moi, mes mains s'immobilisaient, et mon corps vivait le plus simplement. Je me contentais de respirer. J'arrêtais de rêver, la sentant, plus tangible que tout, réelle.

Me contenant de ce qui me restait, de ce que je n'avais tenter de vraiment lui cacher, j'entendais ses remerciements. Rencontrant son visage, près d'elle, je la regardai, intimidé, troublé par elle, ses mots si simples. Elle me remerciait. Pour tout. Pour ma foi. Pour ma foi en elle. Regard brisé de ses émotions que je ne connaissais pas, qui m'éclataient tout entier, qui animaient en moi un autre, plus véritable, je lui souriais, simplement, les lèvres soudainement tremblantes, de la voir, elle, acquiesçant, elle souriant. Mon regard ne perdait pas de ces étincelles qu'elle avait allumé. Et je restais silencieux, la sentant qui plongeait son corps contre le mien, elle qui passait ses mains contre mon crâne, elle qui l'emplissant.

Mon visage s'encadrant contre son épaule, voulant capturer son goût, son parfum, que je sentais pour la première fois de si près, je lui renvoyai ses propres paroles, tel l'écho, irremplaçable, authentique:

« T-Thank you, for believing in me. »


Serrant les lèvres, j'hésitai, puis un rire mêlé de pleurs envahit mon gosier. La douce rumeur de mon coeur explosait, alors que je la serrai un peu plus contre moi, puis la soulevai, délicatement, elle si légère. Élan de mon coeur qui n'arrivait pas à s'exprimer, j'explosais, moi, pourtant d'ordinaire réservé, minimisant mes gestes dans un maximum de subtilité.

Tendrement, je la gardai contre mon coeur,valsant autour d'elle, silencieux dans les élans de mon coeur, que je laissais s'ouvrir. Pour une rare fois, je me laissais vivre. Dans mes yeux heureux, qui devenaient trop brillants de larmes conservées, dans mon rire qui s'enfouissait dans les cheveux de ma douce, je l'entendais, elle aussi, se laisser aller à cet excès de folie qui ne serait jamais de trop. De ma voix ébranlée de tremblements, de mon sourire qui se prolongeait, je lui murmurai en français, ne tentant pas de me contenir:

« Vous êtes exceptionnelle! »


Et un moment, je fermai les yeux, mes mains contre ses hanches, son dos, alors que je la faisais valser, oublier la pluie, oublier mon appartement, oublier cette vie qu'elle avait.
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Natalie Richardson
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeVen 20 Aoû - 21:56



A kiss is a lovely trick designed by nature, To stop speech when words become superfluous

L'amour est un drôle de sentiment. Destructeur. Natalie l'avait déjà prouvé. Et pourtant, l'amour est un merveilleux sentiment. Nous transportant, nous donnant des ailes. Amoureux, l'Homme est capable de tout. Même de tuer. L'amour peux prendre plusieurs forme. Maternel, il est inconditionnel. Fraternel, l'amour permet de protéger sa famille, prendre soin d'un petit frère ou d'une petite soeur. Mais l'amour est aussi haine, l'amour est aussi passion. Destructeur, il peux apporter autant de bonnes choses, comme de mauvaises. Passion rime avec jalousie, dans le sens où l'Homme peux tuer par amour. Mais l'amour est aussi passion dans le sens où il brûle et consume. Natalie connaissait ce dernier sentiment. Celui qui la perdrait un jour. Mais c'était aussi ce sentiment qui la faisait vivre. Pour lui. Pour un homme avec lequel elle se brûlerait, juste pour rester près de lui. Dans ses bras, elle se sentait en sécurité. Jamais elle ne voulait les quitter.

Ce moment d'euphorie c'était propagé, et Vincent partageait son état d'esprit. Si bien qu'il la serra lui aussi contre son coeur, prenant sa silhouette contre lui. Natalie profita de cet instant, les mains dans les cheveux de l'homme contre elle, son visage dans le creux de son épaule, respirant son odeur, brute, mais si douce à la fois. Elle le sentit faire de même, la capturant elle aussi, et Natalie sourit de contentement. Elle sentait, au plus profond de son coeur, que lui aussi partageait ses sentiments. Ils étaient amoureux. Se sentant décoller, elle ne réalisa qu'au dernier moment, qu'au moment où Vincent se mit à rire, du plus beau des rires qu'elle n'avait jamais eu le plaisir d'entendre, qu'il l'avait soulevée du canapé, la faisant valser, la gardant contre lui, au plus près de son coeur.

Vincent : Thank you, for believing in me. Vous êtes exceptionnelle !

Transie par un sentiment de plénitude, Natalie se laissa aller elle aussi à l'étreinte de Vincent, dansant tout contre lui, virevoltant, riant. Toute peur avait quitté son coeur, et elle ne ressentait plus que de la joie. La joie d'avoir trouvé un homme comme lui, qui la comprenait, qui avait foi en elle comme elle avait foi en lui. Les yeux fermés, elle se laissa aller à la sensation d'envol et de joie qu'elle ressentait, ne ressentant plus le froid, plus ses vêtements lui collant à la peau. Elle ne ressentait que lui, lui qui avait envahi son coeur, sans aucune promesse de le lui rendre.

Puis le moment passa, aussi éphémère soit il. Il la reposa par terre, plongeant son regard dans le sien, les mains sur ses hanches, sur son dos, la tenant prés de lui, son visage à quelques centimètres du sien. Natalie souriait toujours les yeux fermés. Les ouvrant doucement, elle remarqua l'insistance du regard de Vincent sur elle. Souriant, elle attendit patiemment qu'il fasse le pas qu'elle espérait qu'il accomplirait depuis un long moment, mais il ne vint jamais. Riant doucement, elle se promit de ne pas laisser l'instant passer. C'est d'une voix douce et posée, le regard emprisonné dans celui de l'homme en face d'elle, qu'elle prononça ces mots, fatidiques, reflet de ses sentiments envers, espérant qu'il répondrait à son appel. Elle tenta quelques mots en Français, son petit Français pathétique, avant de continuer son petit monologue.

Merci beaucoup. Vincent ? Are you planning on finally kissing me any time soon ?

Lui souriant de plus belle, elle se laissa aller dans les bras de Vincent, oubliant ses peurs, oubliant qu'elle était mariée, profitant de l'instant présent.
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Dean Hamilton
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeSam 21 Aoû - 6:22

[FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 13kjhgkh [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 0086q5ad [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] 54865112


« But it helps me remember... and I need to remember... Sometimes there's so much beauty in the world I feel like I can't take it, like my heart's going to cave in. »

Je connaissais mal les sentiments. J’y étais confronté, sans jamais les réfléchir. Et je les apprivoisait, incertain. Et, avec elle, j’allais les explorer, plus qu’il ne me l’était promis ou dédié. Pourtant, au fond de moi, à ce moment, je n'enfreignais rien. Je me contentais, pour une fois, de vivre de plaisir.
Plaisir coupable, au fond. Plaisir romantique. Plaisir poétique. Plaisir peut-être charnel. Mais plaisir idéologique avant tout.

Dans cette transe entre celle de toujours courir, toujours m’échapper, il y avait cette immobilité, qui me plaisait. Au bord du doux précipice qu’elle représentait, je me laissais doucement tomber, d’abord. Puis, secouru par son épaule, par sa silhouette, par nos bras qui s’enlaçaient, par nos corps qui s’approchaient, j’oubliais la déflagration du temps, des conséquences. Et vite, je devais, pour une rare fois, exprimer cette sensation. Cette sensation de vivre. D’être soi-même. Je devais crier, pleurer, rire, sentir. Je devais l’aimer.

Écoeuré de l’aimer dans ce silence, dans cette réserve, je la faisait valser autour de moi, éternellement. Et tentant de calculer ce contraste, cette révélation, qui valait plus que les mots, mes yeux s'embuant de cette légèreté dont je me faisais accréditer, je tentai de conserver un souvenir de ce moment.

Partout et nulle part, sautant, valsant et restant immobile, tournant insensiblement autour de moi-même, le moment se défilait dans mon esprit, dans mon coeur.

Retrouvant son euphorie, sa joie de vivre, à Natalie, je retrouvais devant moi un miroir de cette rencontre de mon autre, complémentaire, mais maintenant si près et si vrai de moi. L’idéal qu’elle représentait, je le recréais, maladroitement, émotions s’expulsant de mon corps que je n’arrivais plus trop à contrôler, et qui ne s’en trouvait pas moins sauvage.

Contre elle, mon souffle effleurant sa peau, furtivement, ses cheveux, je lui lançai un des commentaires les plus futiles, mais des plus admirables.

« Vous êtes exceptionnelle ! »

Mon expression révélait mon sentiment trop grand et l’unique personnalité de Richardson. C’était à la fois trop et pas assez. Me perdant doucement, je n’allais pas me reconnaître. Avec elle, j’étais différent. Et cela ne résidait pas dans mon coeur, mais bien dans mon esprit, qui s’illuminait, qui maintenant, riait. De ce sourire que je gardait, qui s’élargissait à l’intervalle de mes souffles courts, interrompus par l’emportement, la douce folie. À l’intervalle de mes souffles contre elle.

Puis, la danse s’évanouit. Mais la valse, elle, continua, langoureuse. Sans me détacher de la chanteuse, je la posai doucement sur terre, mes mains restant emprisonnés contre elle. Mais ce n’était plus cette torture, que je ressentirais: du moins, pas ce soir, et pas pour les mois à venir. Ce que je ressentais, c’était avant tout ce désir, nonchalant, qui me faisait vivre, entièrement.

Yeux plongés en elle, visage penché vers le sien, je ne détournais pas le regard. Je ne l’affrontais pas. Je ne tentais que de détailler ce moment, que je sentais, à travers mon pouls, à travers mon rire qui s’affaissait dans la pièce, à travers l’eau que je ne sentais plus, qui couvrait tout, et surtout, à travers elle. Mes paupières s’ouvraient et se fermaient. Et je ne retenais plus mon souffle. Et l’idée de mourir, en contemplation de Natalie, pour le restant de mes jours, me semblait la plus parfaite des situations. Je ne respirais plus: j’existais, enfin.

« Merci beaucoup. Vincent ? Are you planning on finally kissing me any time soon ? »

Ce remerciement, peut-être. Ou cette demande. Je ne sais pas. C’était ce déclic. C’était cette réalité, de pouvoir enfin rêver, sans l’imaginer. Mince mimique accroché à ma mine, j’expirai doucement. Et approchant mon visage du sien, mes yeux se faisant de plus en plus brillants, avides, tentant de détailler chaque effleurement nouveau, chaque détail dans son visage que je n’avais pu voir auparavant, je trouvais ce morceau manquant, cette réponse éternelle. Je la trouvais elle. Et ne tentant de ne pas éterniser, de goûter cet idylle presqu’imaginaire jusque là, dans leurs têtes, dans leurs tournures de mots, dans ses sous-entendus polis, je souris doucement, alors que mon visage était rendu près, alors que je sentais son souffle sur le mien, mais ses lèvres qui étaient perchés encore plus loin. Mes yeux complices retrouvant la chaleur de Natalie, je remontais mon regard vers le sien. Et sans mentir, alors que le plafond semblait s’éclairer, alors que l’appartement s’éclatait mille fois, alors que leur histoire se reconstituait des nuits durant, je l’embrassai.

Lentement, une de mes mains glissa contre elle, venant encadrer son doux visage. Et j’oubliais les paradoxes, les malheurs. J’oubliais un peu qui j’étais, sentant cette bouche qui m’était inconnue, qui m'insufflait tant d’un bonheur que je lui avait demandé, silencieusement.

Mon coeur ne se serrait pas: il s’élargissait, il s’éclatait. Et je la laissai me détruire, du mieux qu’elle pouvait, sachant les miracles de sa Grâce, de sa Beauté qui m’éblouissait. Fermant les paupières, je serrai mon autre main contre son dos, l’enlaçant de la manière seule qu’un amant pouvait le faire.

Dehors, les lumières fusaient. L’eau perlaient contre les vitres. Et nous, nous étions intouchables. Car, c’est la première fois que nous nous étions appartenu, sincèrement. Simplement.

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Natalie Richardson
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeDim 22 Aoû - 11:31



Love is filling my heart, Ready to explode in my aching chest

La valse s'étant terminée, Natalie avait elle aussi fait une déclaration. Une déclaration qu'elle avait souhaité lui faire depuis bien longtemps, son coeur emprisonné par cet homme mystérieux, qui se révélait enfin devant elle. Enfin, il se laissait vivre, il se laissait aller à ses sentiments, et ce spectacle devant elle la fin sourire plus encore. C'était si bon de le voir comme cela, oublier les conséquences de leurs gestes. Car oui, Natalie savait qu'elle se brulait les ailes en lui faisant une telle déclaration. Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Il l'avait certes reposée par terre, mais il l'avait gardé contre lui, la faisant valser doucement, tendrement, langoureusement, leurs deux corps collés l'un contre l'autre, leurs habits trempés n'ayant plus d'importance. Ils étaient amoureux. Et Natalie lui avait demandé de l'embrasser, frustrée par le temps qu'il mettait à se décider enfin, sachant pertinemment qu'il n'attendait que son accord pour enfin poser ses lèvres contre les siennes. Sourire éphémère, avant de retrouver son regard dans le sien, brillant d'une ardeur encore plus présente qu'auparavant, il l'embrassa enfin, posant doucement ses lèvres contre les siennes. Natalie se sentait enfin comblée. Elle était enfin chez elle.

Une douce chaleur emplit alors le corps de la belle, profitant de ce baiser doux et tendre à la fois. Elle oubliait enfin qu'elle était mariée. Ici, il n'y avait que Vincent et Natalie, pas de mari, pas d'obstacles, seulement eux, ensemble. Elle sentit la main de Deschamps entourer son visage, tandis que la deuxième vint la serrer plus contre lui, l'enlaçant tendrement, comme deux amants perdus dans leur monde, bulle intouchable, où seuls eux deux vivaient, sans aucune limite. Instinctivement, Natalie lui rendit son baiser, sa main précédemment sur son épaule venant se loger dans sa nuque, puis dans ses cheveux, approfondissant l'étreinte qu'ils échangeaient. Le grondement du tonnerre se faisait entendre dehors, rugissant de plus belle, la pluie cognant furieusement contre les vitres. Pourtant, Natalie se fichait de se qui se passait dehors en ce moment même, en sécurité dans les bras de Vincent. Ne voulant rompre leur étreinte, Natalie l'intensifia, ne voulant qu'en cet instant goûter encore et encore aux lèvres douces et chaudes de Vincent contre les siennes. Ici, c'était le Paradis, malgré la tempête rugissant dehors, malgré les conséquences auxquelles elle ferait face le lendemain. Mais elle s'en fichait. Elle était bien ici, avec lui, dans ses bras. Et pourtant, on aurait pu croire que l'univers était contre eux, es repoussant l'un de l'autre, tandis que Natalie suffoquait, manquant soudainement d'air. Elle rompit alors ce baiser, avant de sourire à un Vincent émerveillé. A ce moment là, elle sut qu'elle avait gagné. Il serait sien, pour l'éternité.

Gardant son corps contre celui de Vincent, la belle posa alors son front contre le sien, tentant de reprendre son souffle, mais également ses esprits. Elle savait que lui aussi ressentait ce qu'elle éprouvait en ce moment, comme si son coeur, battant furieusement dans sa prison, allait exploser tellement il est plein de joie et d'amour pour la personne en face d'elle, qu'elle serrait dans ses bras. Et pourtant, elle continuait de jouer machinalement avec les cheveux de Deschamps, respirant son souffle saccadé, réchauffant sa peau déjà en feu. A ce moment même, la tempête rugit de plus belle, lançant des éclairs dans le ciel, furieux et déchaînés. Les lumières de la rue s'éteignirent brusquement, tandis que le tonnerre grondait, faisant trembler les murs de la pièce où ils se trouvaient, les emprisonnant un peu plus dans leur moment d'euphorie. Car oui, Natalie ne voulait pas rentrer. Elle voulait rester avec lui, espérant éviter l'inévitable.

I think that we are trapped in the dark now.

Souriant de plus belle, elle plongea une nouvelle fois dans le regard brillant de Vincent, illuminé par la chiche lumière de la bougie et des éclairs occasionnels qui illuminait le ciel, avant de doucement poser à nouveau ses lèvres contre celle de l'homme qu'elle aimait, cherchant à prolonger l'instant présent, ne voulant penser à rien d'autre qu'eux, ensemble. Pour l'éternité.
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MessageSujet: Re: [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D]   [FLASH-BACK] Ψ « Dans les coulisses d'une nuit... » [N / D] Icon_minitimeMer 8 Sep - 21:36

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« When shall we three meet again? In thunder, lightning, or rain? »
    (Shakespeare | Macbeth)


Je m'immobilisais. Je la contemplais. Je le faisais sans réelle gêne, maintenant. Quelque chose avait changé. Quelque chose dont j’ignorais la nature, dont je ne n’arrivais pas à décider s’il était bien ou mal. Le chaos se faisait doux, je l’appréciais. Je savais qu’elle allait m’appartenir de manière singulière. Que, peut-être ça serait éphémère. Que je ne l’aurais jamais toute entière, tout le temps. Mais je savais que notre histoire n’en resterait pas là.

J’avais raison.

Pour un moment, je ne prenais plus d’excuses. Et j’oubliais les conséquences. Je jouais l’innocent, celui, qui, pourtant je n’avais jamais été accordé à jouer. Mais, avec elle, elle qui emplissait mon esprit, ce soir, c’était si simple. Pourtant, je me devais de me libérer, en sa compagnie. Elle devait voir de ce que je vivais, à l’intérieur. Elle devait voir de ce que je brûlais, à l’intérieur. Le prix de mon « innocence » par la suite, deviendra plus contestable.

Mais je ne pensais plus à moi: je pensais à elle. Elle, devant moi, contre moi. Je la sentais entière, elle qui m’avait apparue trop lointaine, dans son français cassé. Après une question, une entente silencieuse, un regard, avant tout, je la pris, doucement. Je trouvais son souffle, plus loin que mes rêves. Je trouvais Natalie, dans sa Beauté qui m’avait parut intouchable. Je l’enlaçais, aussi, voulant la sentir, la ressentir dans ses moindres mouvements, sans jamais la contrôler ou lui imposer une quelconque manoeuvre. Je voulais la laisser telle qu’elle se représentait, à mes yeux. Une femme éternellement libre, qui aimait, passionnément, et qui viendrait, quand bon lui semble. Je ne voulais pas la retenir, comme un mari: je voulais être l’ami, le confident, l’amant. Je voulais être tout, sauf son mari. Je voulais l’aimer comme un enfant, un adolescent, un mourant.

Richardson reprenant son souffle, front contre le mien, je ne retirais pas mon visage du sien, ni même mes lèvres de son visage. Ma respiration restait contre elle, saccadée, contre sa peau, délicate, légère, blanche. Je l’observais, curieux de ses nouvelles sensations, bouche perdue contre elle entière, ne sachant où aller.

Cette impression, d’être engloutit, alors que j’entendais pour une fois, si près, vivre. Elle, entière, se suffisant à elle-même, me complétait par cette caractéristique qu’elle avait, cette délicatesse, et cette audace qui restait muette, plein de sa réserve et de cette hardiesse, de ses passions. Ce murmure inlassable, de la sentir, à travers tout, un moment loin du tragique quotidien, un moment si près d’elle, je me faisais plein d’une ambition romanesque, d’envie passionnelle, infinie.

Je me faisais amoureux, dans la manière qui me faisais le moins mal possible.

Je me faisais heureux.

Dans le noir des pièces, dans le blanc de sa peau, les éclats des éclairs, le silence, je me révélais, plus que l’absence, le trou béant dont je me trouvais synonyme. Je me retrouvais dans ses bras, j’implorais l’action, je quémandais sa présence. Mais ce que je voulais, Natalie le devinait, c’était elle, et peut-être, après tout, nous.

Dans ce monde aux limites préétablis, je me retrouvais, un peu plus libre, enfermé dans sa prison, sa prison à elle. Richardson détenait la clé. Et, sans le savoir, elle détenait ce qui me gardait en vie, ce qui me garderait en vie, mais qui, éventuellement, serrait le tombeau de mes jours les plus sombres.

La tempête était pourtant si proche: les éclairs continuaient, le noir les entourait, la tempête les encerclait. La menace n’avait pas disparu: elle était sourde, se tenait à l’extérieur de deux corps. La menace, c’était celle que j’avais vu briller, dans ses yeux. Mais pas dans les yeux trop doux, trop fins de mon amante. Dans ses yeux, à lui. À son mari. Je l’avais senti, après que Natalie se soit échappée. Et quoique je ne sente plus le poids de ce regard sombre, j’en assumais mal les conséquences, maintenant, écho de rire dans ma gorge sèche, mains cherchant appuis contre ses courbes.

Mais, quel qu’en soit le prix, le sacrifice, Natalie voyait tellement juste. Avec clairvoyance, elle allait savoir qu’il serait à elle, pour tout et surtout, pour toujours.

‘‘ I think that we are trapped in the dark now. ’’


Mes actions se dissociant, mes actions se dédoublant, mon souffle que j’avais laissé abandonné contre elle, sa joue droite, je me laissai porter contre elle, un peu plus hésitant. Car rien n’était vraiment parfait: mais la tentative, idéale, représentait tout ses attraits.

L’embrassant moins follement, ma bouche se laissait prendre un instant par les lèvres de Natalie, doucement. Pourtant rien n’était mal, dans ce que je faisais: mais, je sentais que je contrevenais à quelque chose. Je sentais cette peine me dévorer au même rythme que mon amour. Et je sentais John, son regard qui me mettait à nu, son regard seul qui me menaçait entier.

Interrompant notre baiser, mes lèvres se logèrent à la commissure des siennes, coeur encore palpitant, membres toujours tremblants mais conscience éveillée par les soupçons des autres, de Lui. Mots se retirant par bloc dans ma bouche sèche, j’abordais cette mine déconfite, qui ne savait de quel côté jouer.

‘‘John, your husband... He is probably not far, waiting for you.’’


Je n’eus pas le temps de continuer. C’était que je sentais le mensonge de mon coeur m’étrangler et que, cette femme que j’admirais dans cet absence de mensonges qu’elle représentait -qu’elle allait commencer pour moi, paradoxalement-, elle m’empêchait de développer davantage. Moi qui me sentait toujours en chemin perpendiculaire, contraire, je me fis approuver cette voie périlleuse, tellement chancelante, pleine d’une volupté qui m’étourdissait.

Je sentais ses lèvres qui m’empêchaient de sortir d’autres mots meurtriers. Je sentais cette passion, qu’elle voulait me démontrer, qui supplantait tout. Sa bouche contre la mienne, j’avais droit à une réplique en elle-même, auquel j’agréai, après une réticence gênée, suppliante de vouloir lui donner une autre chance avant de savoir si elle désirait réellement ce qui l’attendait: un amour non officiel, accepté de personne d’autre. J’avais le droit à ses lèvres, entières, et elle-même, qui se montrait plus convaincante, dans ses charmes infinies, dans sa capacité humaine tellement vive.

‘‘It's just you and me here, not him...’’


Visage contre le sien, je finis par remettre une main contre son visage, acceptant trop bien mon rôle au second plan que j’avais dénigré, pour elle. Mais forcément, ce n’était que partie remise, entre moi et Lui, moi qui ne savait où me positionner avec Natalie. Bourreau ou libérateur?

Lentement, je resserai mon étreinte contre Natalie, tentant de taire mon désir, me remémorant encore trop bien de la brûlure d’un regard protecteur, calculateur d’un homme au bon sens mais à l’indifférence de cette douce personnalité, loin d’être gamine, d’une femme intelligente, qui souffrait, qui aimait.

Sentant que mon regard, un peu plus loin qu’il ne le voulait, un peu plus nostalgique qu’il ne voulait me trompait, je m’excusai de mon sourire étouffé. Posant mes lèvres sur ses joues, je lui offris quelques baisers rapides, ma bouche glissant contre sa peau, émettant, une faible sonorité alors que je tentais d’apaiser ma propre peur d’Inconnu, d’être son amant, de se retrouver à sa hauteur, ce soir et d’assumer cette nonchalance vis-à-vis son mari, sa vie, ses occupations.

« S’il-vous-plaît, ne m’en voulez pas... Natalie, I am an awful man. Please, tell me this is all right: just... Stay by my side, forever. »


Étouffant mes paroles contre elle, je plongeai ma tête contre son épaule, une main contre son visage, mon autre main voulant s’emprisonner contre les doigts de Natalie.

Il voulait l’aimer comme elle se devait, dans la moindre variante de mots, à ses souhaits, entièrement dévolu, entièrement révolu contre elle, le murmure de l’adultère l’emprisonnant dans ses pensées.
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