SOUND OF FREEDOM
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 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]

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N. Jude Harrisson
N. Jude Harrisson




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MessageSujet: Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]   Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Icon_minitimeMer 11 Aoû - 19:22

Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032601734763 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 974 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032629586465 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 975

Une jeune femme, la vingtaine, tranquillement installée sur une terrasse d’un café. Le quartier, elle le connaissait par cœur et c’est en toute simplicité qu’elle sortit une cigarette de son paquet pour la poser entre ses lèvres. D’un geste lasse, elle l’alluma puis regarda ailleurs, le regard vide… Rien n’allait et les questions se bousculaient dans sa tête. Pouvait-elle vivre pire journée ?

La réponse était bien évidemment oui, j’ai connu dans ma courte vie, des journées pires que celle-là. Pas du genre à me plaindre, j’avais néanmoins hâte que cette journée file rapidement, me changer les idées j’en avais plus que besoin. Ce fut une journée comme tant d’autre où je me réveillais seule dans mon lit. C’est avec la gueule de bois que j’avançais jusqu’à ma cuisine, pour prendre mon meilleur ami de toutes les circonstances, l’aspirine. Ma gueule de bois ? Je pouvais n’en vouloir qu’à moi-même, mais ce fut plus fort que moi, un bar, une bonne ambiance, des cocktails délicieux, je me suis légèrement laissée aller cherchant quelque chose qui ne viendrait pas. Et ce n’est que la tête dans la cuvette des toilettes qui m’ouvrit les yeux, je cherchais quelque chose que j’avais perdu, six mois plus tôt. Pourquoi agissais-je de la sorte ? Si j’avais la réponse, j’arriverais surement à affronter cela, malheureusement aucune me venait, où je fermais trop facilement les yeux dessus. Dans tous les cas, je me retrouvais dans un état pitoyable. Heureusement pour moi, ce genre de comportement était rare et à compter sur les doigts d’une main. Ce matin-là, après une bonne douche, je me sentis revigorée, prête à affronter tous les maux de ce monde, même les cours de droit que j’avais en sainte horreur. La matinée fila normalement, même si tous cela me paraissait dérisoire, il était claire que ce n’était pas ma voix. Je me demande encore pourquoi j’agis de la sorte, je pourrais en un claquement de doigt annoncer à mes parents que je quitte cette filière pour une autre, mais j’en étais incapable, une drôle de sensation m’empêchant réellement d’affronter mes vieux démons. Et puis, soyons logique, en continuant cette mascarade, ils ne me prennent pas la tête, j’ai affaire à eux le moins possible ce qui me réjouie d’autant plus. C’est assise dans un amphithéâtre bondé, que l’idée de le voir fourmilla en moi. Un visite, quoi de plus naturel… Quoi de plus vital, vous ne trouvez pas…

J’apporterai le repas en même temps, quelques choses de bien gras, lourd mais qu’il adore et nous pourrions tous les deux passer un moment agréable, pour me changer la tête et lui par la même occasion. Fière et impatiente de mon idée, je sortais rapidement de l’université pour me retrouver en moins d’une demi-heure chez lui, sonnant à la porte. L’accueil fut glacial, mais je n’en attendais pas moins de la part de mon meilleur ami, je ne me démontais pas pour autant, et lui ramenait ma bonne humeur dans l’espoir que sa journée soit un chouilla plus ensoleillée. Souriant durant le repas, je lui racontais ma soirée de la veille, parlais de cette fac que je détestais en tout point, qu’il devrait venir en cours, que ça lui changerai les idées. C’est là que tout bascula, je disais le mot qu’il ne fallait pas, comme toujours. BON SANG ! Quand ouvrira-t-il les yeux ? Quand décidera-t-il de vivre au lieu de se laissé aller de la sorte ? Quand ? « Arrête Jude ! Je ne remarcherais jamais, ça ne sert à rien d’aller à la fac. » C’est avec mon plat de chinois que je le fixais droit dans les yeux, mes baguettes dans la main. « Arrête de broyer du noir sans cesse, tu remarcheras ! » Il s’énerva, me toisa de son regard azur, transperçant les miens par la même occasion. « C’est facile pour toi, tu marches ! Allez dégage Jude ! » Il recommençait, nos discussions malheureusement finissaient souvent de la sorte, ce dernier me demandant de partir. Je ne comprenais pas, je n’arrivais plus à le comprendre, à déchiffrer cette drôle et étrange impression, ce rejet non dissimulable concernant ma personne. Croisant les bras, je le fixais impassible, non… « Non. J’ai promis de passer l’après midi avec toi, je le ferais… » Têtue, je l’étais… Je débarrassais nos repas et me dirigeais vers son écran plat pour se faire une petite partie de jeu vidéo. Dans d’autre circonstance, je lui aurai demandé de me jouer de la guitare, ce n’était pas le jour. Même pour le jeu… D’ailleurs. « J’ai dis… Tu sors ! Maintenant ! » Sa voix était méprisable… Désagréable…

Insupportable… Je le fixais, une volonté de le contredire… « Sinon quoi ? » Il ne répondit pas, mais ce contenta de quitter la pièce pour s’enfermer dans sa chambre. Le fauteuil ne changeait en rien son comportement détestable de certains jours. Furieuse, je prenais ma veste en cuir, mon sac et je claquais la porte avec tant de haine que les murs auraient pu trembler. Une fois dehors, j’étais dans un tel état d’énervement que rentrer chez moi n’aurai servi à rien. Mon regard se posa sur ce bar/café au coin de la rue, automatiquement je m’y posais, commandais une boisson pour me calmer, pour reprendre mes esprits, pour effacer de ma mémoire cette journée désastreuse. Il ne pensait pas ce qu’il disait, il ne supportait pas sa « condition », mais un jour il y arrivera, j’avais vraiment l’espoir de le voir changer, de le retrouver. Moi, la vingtaine, tranquillement installée sur une terrasse d’un café. Le quartier, je le connaissais par cœur et c’est en toute simplicité que je sortis une cigarette de mon paquet pour la poser entre mes lèvres. D’un geste lasse, je l’allumais puis, tout en regardant ailleurs, le regard dans le vide, j’essayais de me calmer. J’en tremblais encore, mais qu’importe… Ca passerait, comme toujours… Et aussi fou que cela puisse paraitre, j’étais prête à retourner le voir demain, il ne m’aura pas… Je détournais la tête quand je vis une silhouette au loin, familière. Je ne sais si elle me vit, mais enthousiaste, je faisais un signe de la main vers cette jeune fille, un brin surprenante, laissant échapper délicatement de ma voix particulière. « Hey !!! Kait’ ! »


Dernière édition par N. Jude Harrisson le Jeu 12 Aoû - 16:53, édité 2 fois
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Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


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MessageSujet: Re: Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]   Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Icon_minitimeMer 11 Aoû - 23:37

Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 412100 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 0975222 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Zmz7up

‘‘ AND WHEN THE BROKEN HEARTED PEOPLE
LIVING IN THE WORLD AGREE,
THERE WILL BE AN ANSWER, LET IT BE. ’’



« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! » quelle grâce Kaitlyn me suis-je dit ! C'était une mauvaise journée, une très mauvaise journée. Je m'étais levée, puis j'avais trébuché sur un tas de vêtements, ma cafetière avait rendu l'âme, j'avais plus une seule clope et Raphaël était sûrement venu "m'emprunter" le peu de drogue que j'avais. Qu'est-ce que je peux faire si je ne suis ni stone, ni bourrée ? Désemparée, j'attrapai ma veste en cuir, bien décidée à aller voir Lukà, il devait bien avoir un paquet de clope chez lui nan ? Il pourrait en filer un à sa pauvre petite sœur qui faisait de chaque jour un enfer. Les handicapés sont vraiment chiant ! Surtout qu'il ne l'était pas qu'avec moi, il l'était aussi avec la pauvre Jude, c'est vrai, elle lui avait fait quoi ? Comme d'habitude, il éloignait les gens qui était trop attaché à lui. Et ce n'était pas dû au fait qu'il était en fauteuil roulant -bien que ce fait ait empiré la situation-, il était comme ça depuis son plus jeune âge, parce que monsieur était toujours le préféré. Mais ce n'était pas le sujet. Du moins, pas aujourd'hui, et pas maintenant. Je marchais d'un pas rapide dans le quartier de Chelmer, qui était bien plus chic que le mien. Arrivée au coin de la rue avant celle de mon frère, j'aperçus de loin, la fameuse Jude à qui je pensais plus tôt, voyant par son comportement sa détresse, je compris assez facilement ce qui s'était passé. Je reculai d'un pas, afin qu'elle ne me voit pas, et je composai de mes longs doigts fin le numéro de mon frangin. Ça lui faisait plaisir de lui faire du mal ainsi ? Jude était une fille sympa, et d'aussi loin que je me rappelle, elle et Lukà ont toujours été les meilleurs amis du monde, enfin, d'après ce qu'ils disent, je persistais à croire que ce n'était pas une simple "amitié" entre eux. Et voilà que je me la jouais Cupidon. Le jour de leur mariage, quand mon frangin remarchera, et qu'ils seront tout simplement au comble du bonheur, je serai, pour ma part, certainement dans une tombe six pieds sous terre. Enfin, morte plutôt, vu que je souhaite être incinérée. Mais bien sûr, c'est une chose que je devrais noter sur un papier pour le donner à Lukà.

Il décrocha au bout de la quatrième sonnerie. « Allo ? » maugréa t-il. « Hey frangin, j'ai à te parler. » lui répondis-je, indifférente. Quelle joie de l'avoir au téléphone ! « Tu me veux quoi encore Kait' ? » BORDEL ! Comme si je le harcelais en permanence ! « Aaron Lukà O'Connell, fais-moi plaisir; ferme-la une seconde. Comment est-ce que t'as pu encore traité Jude comme ça ? Elle t'a rien fait putain ! T'en as pas marre de détruire tout ce qui essaye de s'intéresser à toi ?! » plusieurs passants se retournèrent vers moi, tellement mes hurlements avaient été fort. J'étais en colère, vraiment en colère contre lui, contre la vie, contre tout. « C'est pas tes oignons Kaitlyn, lâche l'affaire. » puis moins d'une demi seconde plus tard, je me confrontai au bip sonore qui m'indiquait que mon interlocuteur avait raccroché. Je secouai la tête avant de ranger nerveusement mon téléphone dans la poche de mon short en jean. « Désespérant ». Est-ce que ce con comprendrait-il un jour que je n'étais pas qu'une peste qui lui pourrissait la vie ? J'avais parfois l'impression que personne ne m'avait, ne serait-ce qu'une journée, comprit. Mon frère s'en contre-fichait des autres. Ma mère était... Eh bien, ma mère. Et mon père était mort. Que la vie est belle ! Je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes avaient tout, depuis leur naissance. Le fric, la famille, la joie, les amis, l'amour. Chacune de ces cinq choses m'étaient interdite, et si j'avais pu une fois pouvoir y goûter, ça ne dura pas longtemps.

J'expirai un bon coup avant de poursuivre ma route, pour parler à Jude. De loin, j'aperçu qu'elle avait une clope au bec, DIEU MERCI ! Même si je doutais qu'il y ait un dieu ou un autre clampin du genre, j'étais heureuse que quelqu'un ait une cigarette. La jeune femme était assise à la terrasse du café, pensive, une once de tristesse et de désespoir dans ses yeux. Sentiments que seule une amie aurait pu apercevoir chez elle. Elle me remarqua de loin, et me salua, camouflant encore toute marque de faiblesse « Hey !!! Kait' ! » je souris en la voyant, puis je m'installai sur la chaise à côté de la sienne. J'attrapai une cigarette dans le paquet qui était déposé nonchalamment sur la table, en la lui montrant, pour lui demander sans aucune parole si je pouvais la prendre. Apparemment, elle était d'accord, je sorti donc un briquet de ma poche, puis alluma la clope. « J'ai parlé à Lukà. Il y a deux minutes » avais-je dit en inhalant la fumée. « Quel con ce type ! Déjà qu'il en a rien à battre que je sois sa soeur, maintenant il t'envoie chier comme de la merde. » bon, d'accord, peut être un peu trop vulgaire. « Désolé, ça a été une très mauvaise journée. » m'empressais-je d'ajouter. Jude et moi nous connaissions depuis longtemps, en fait, depuis que je suis toute petite, je la vois traîner avec mon frangin. Je la connaissais bien, on pourrait même dire qu'on était des amies en quelques sortes. On se ressemblaient, on avait ce même dégoût de la vie et cette même haine contre l'espèce humaine.

« J'ai tout entendu tu sais. Quand on était à l'hôpital, et qu'il t'a parlé. Je voulais le voir aussi. J'ai attendu qu'il se réveille, j'étais là avant tout le monde, j'étais pas loin. Quand toi et ma mère êtes arrivés, je suis partie dans un autre couloir. Et après qu'il t'ait vu, je voulais lui parler, et j'ai entendu tout. » annonçais-je d'un ton confiant. Peut être comprendrait-elle que j'essaye de l'aider ?
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N. Jude Harrisson
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MessageSujet: Re: Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]   Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Icon_minitimeVen 13 Aoû - 18:00

Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032601734763 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 975 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032629586465

Kaitlyn, je la connaissais maintenant depuis quelques années, d’ailleurs depuis qu’elle était toute petite, l’avantage ou non de connaître Lukà et surtout de trainer avec lui. Au final, je finis par connaître pas mal de gens, surtout ceux qui lui sont proche, sa sœur en est le meilleur exemple à vrai dire. J’adore cette fille même si mon meilleur ami ne comprend pas pourquoi. Il ne voyait en elle, qu’une emmerdeuse de première, uniquement sur terre pour faire de sa vie un véritable cauchemar. Il avait tort, elle était beaucoup plus que cela, certes en grandissant elle n’était en rien la petite fille modèle, mais qui voudrait réellement de ce genre de sœur dans sa famille ? Personne, nous sommes d’accord. J’aimais sa façon de vivre, tout en rébellion, me rappelant en même temps la fille que je suis, envers mes parents et cette société de merde. Puis, je n’étais pas conne et peut-être vis-à-vis des O’Connell, je pouvais me permettre de prendre du recul sur eux et je voyais, non sans difficulté que ses deux là, Lukà et Kaitlyn s’aimaient plus qu’ils ne voulaient se l’avouer, comme un frère aime une sœur et vice versa. Mais bien trop fière, il préférait se laisser aller, s’engueuler, se plaindre afin de se prouver qu’il existe entre eux un lien, même si ce dernier est assez néfaste, il faut se l’avouer. C’est pour cette raison que j’étais heureuse de la voir non loin, de lui faire un signe afin qu’elle me rejoigne, j’avais un besoin plus que vital, de parler, de me changer les idées, tout de suite maintenant. La journée qui s’annonçait pouvait, avec un peu de chance, s’embellir. Elle s’approcha de moi, me fit signe en direction de mon paquet. Pareille, nous étions pareilles ! D’un mouvement de tête je confirmais et la laissais faire, je n’étais pas à une cigarette prête après tout. Elle l’alluma… Prenant la parole. « J'ai parlé à Lukà. Il y a deux minutes » Me dit-elle aussi simplement qu’un bonjour. Elle savait donc que cet idiot faisait encore preuve d’égoïsme en refusant toute visite, même de la mienne ? A l’expression de son visage la réponse fut en tout évidence, oui. Oui, elle connaissait son frère, oui elle se doutait en vue de ma présence ici de l’issu de ma visite, oui elle me connaissait que trop bien. Ce n’était pas innovant, pourtant j’osais croire, maladroitement que j’étais capable de dissimuler beaucoup de choses, surtout en ce qui la concerne. Mais non, elle lisait en moi comme un livre ouvert. Flûte ! Je tirais sur ma cigarette, m’amusant en soufflant la fumée alors qu’elle reprenait la parole. « Quel con ce type ! Déjà qu'il en a rien à battre que je sois sa sœur, maintenant il t'envoie chier comme de la merde. »

Surprise par le ton qu’elle prenait, je posais de nouveau mon regard sur elle, cherchant à comprendre ce qu’elle essayait de sous entendre. Elle avait tort, il n’en avait rien à faire, c’était juste un rôle qu’il se donnait, une manière d’agir qui empirait depuis l’accident. S’attacher aux gens, ce n’était pas son fort, à ma connaissance, il y avait peu de personne… Hormis cette… J’évitais de pensée à cette fille qui avait eu la chance d’entendre une demande en fiançailles, mais le débat n’était pas là. Lukà était con, on le savait mais il avait un cœur, derrière, enfouie quelque part. Je le savais, Kaitlyn, pourtant l’oubliait tout le temps. Je ne disais rien à sa remarque, même si j’étais prête à le défendre la concernant. Il l’aimait, c’était sa sœur bordel de m**rde ! Forcement il l’aimait et il était trop égoïste pour se l’avouer et puis soyons logique, depuis quand les mecs avouent haut et fort ce qu’ils ressentent ? Jamais, on ne voit que cela dans les films et encore ce n’est pas toujours le cas. Bref… « Désolé, ça a été une très mauvaise journée. » S’empressa-t-elle de rajouter. Nous étions deux… En signe de reconnaissance, mais surtout pour appuyer ses dernières paroles, je levais ma bière Desperado vers elle, pour confirmer ses dires et lui faire part de mon avis concernant la chose. C’était une très mauvaise journée également pour moi. « Nous sommes deux ! » Je portais le goulot de la bouteille sur mes lèvres avant d’y boire une gorgée, puis une seconde. J’adorais cette bière. Je reposais la bière, tirant de nouveau sur ma cigarette. Le soleil, perçait avec difficulté les nuages hauts dans le ciel, et je profitais de ses rayons pour fermer les yeux, laissant le soleil caresser ma peau. Finalement la journée, montrait de l’intérêt sur la fin, si je puis dire. Kaitlyn essayait de me dire quelque chose je ne sais exactement, mais mon intention lui fut toute donnée quand elle reprit la parole une nouvelle fois. Cette fois-ci, son visage exprimait quelque chose de bien différent qu’il y a un instant. La haine pour son frère n’était pas le seul sujet de discussion sur cette terrasse de café. « J'ai tout entendu tu sais. Quand on était à l'hôpital, et qu'il t'a parlé. Je voulais le voir aussi. J'ai attendu qu'il se réveille, j'étais là avant tout le monde, je n’étais pas loin. Quand toi et ma mère êtes arrivés, je suis partie dans un autre couloir. Et après qu'il t'ait vu, je voulais lui parler, et j'ai entendu tout. »

Ses paroles me surprirent, je ne pensais pas l’entendre me parler de cela, aborder ce sujet, le jour… Le fameux jour… Me pinçant les lèvres, je fixais ses pupilles dans l’espoir de ne pas me décontenancer devant elle, après tout ce n’était pas un sujet facile à aborder. L’accident… L’hôpital… Ces longues journées à attendre qu’il se réveille, la peur que l’inverse se produise, qu’il retrouve Brian ailleurs. Les pires journées de ma vie à y réfléchir. Comme le soir où sa mère est venue toquer à ma porte pour m’annoncer la terrible nouvelle. Ce que je ne savais pas c’est que Kaitlyn était là, dans les couloirs de l’hôpital et qu’à aucun moment j’ai pensé la voir. Je m’inquiétais d’ailleurs, mais j’étais tellement submergée par mes propres sentiments que j’en avais complètement oublié les autres. La peur de perdre quelqu’un qui vous est cher est une épreuve insupportable et depuis, je fais en sorte de ne plus le perdre, même si parfois j’ai l’impression que ce dernier rêve de tout autre chose. Je me remémorais alors mes retrouvailles avec Lukà, j’aurai préféré de tout autre chose, qu’il soit heureux de revoir sa meilleure amie, mais ce jour-là, les emmerdes ont vraiment commencé et son caractère de cochon a prit le dessus sur tout le reste. Je regrette tellement de ne pas avoir fais preuve de fermeté, de me montrer plus sur de moi au lieu de le laisser faire, mais avec tout ça, j’étais foutrement incapable de dire quoique ce soit. Il m’insultait, me demandant de le laisser, je ne faisais rien, car il était tout pour moi. A cette sombre pensée, j’eus un pincement au cœur, ma gorge se noua, alors que je sentais le regard de Kaitlyn se poser sur moi. Non, pas le moment de ressasser les vieux souvenirs, douloureux qui plus n’est. Non. « Pourquoi tu ne lui as jamais dis ça… Pourquoi ne pas me l’avoir dis plus tôt. Tu connais ton frère c’est un bougre, mais il t’aime et je suis sur qu’il aurait été heureux de te savoir là. J’aurai pu être là, pour te réconforter aussi… » Dis-je doucement avant de boire de nouveau de ma bière. Penser aux autres avant de penser à ma petite personne était ma meilleure thérapie à vrai dire. La seule que je connaisse en réalité.

Reposant ma bière sur la table, je me mettais à ronger mon ongle, me rendant compte qu’elle connaissait son comportement, celui de son frère et qu’elle essayait de me dire quelque chose ? Je ne comprenais pas ses intentions à vrai dire, je me contentais de la fixer, un instant, essayant tant bien que mal de pousser les images de notre dispute dans un recoin de mon cerveau, là où je ne pourrais pas y avoir accès, pas de suite. Pourtant c’était peine perdue, j’entendais ses mots, violents et déchirants retentir de plus en plus fortement. Assez… Six mois venaient de s’écouler, c’était largement suffisant pour se morfondre… Il fallait avancer, évoluer, changer et grandir… MERDE ! « Il ne pensait pas ce qu’il disait… C’est la colère et son état qui parle, rien d’autre, faut passer outre… Tu sais… » Sauf que s’en était trop… Et je lâchais ma tête entre mes mains, diable que je détestais agir de la sorte… « Il les pensait ses paroles, ce soir-là, comme toutes les autres… Il ne supporte plus ma présence. Merde quoi ! Quel con ! » Dis-je en colère à mon tour avant de boire de nouveau. Non, je ne verserais pas de larmes pour lui, il ne m’aura pas… Pas une minute de plus… Qu’il le veuille ou non, une amie c’est pour la vie !
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]   Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Icon_minitimeDim 15 Aoû - 14:19

Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 01444 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 58425 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Inbaio

‘‘ I'VE SEEN ENOUGH TO KNOW
I'VE SEEN ENOUGH,
SEEN ENOUGH TO KNOW
OH MY EYES REMIND ME NEXT TIME
SO I KEEP THEM CLOSED ’’



Depuis que j'étais petite, j'avais pris l'habitude d'être seule, autonome, je m'étais toujours débrouillée, sans l'aide de personne. Mes parents s'en fichaient pas mal de toutes façons. Je croyais en des tas de choses quand j'étais gosse. Je pensais que peut être, si j'essayais d'avoir de bonnes notes, ils m'aimeraient. Je pensais que si je restais à côté d'eux, peut être qu'ils s'habitueraient à ma présence. Je pensais qu'un jour ou l'autre, ils seraient obligés de me témoigner de l'amour, me montrer que... Mais non, ça n'a été qu'un rêve, depuis le début. Même mon frère ne m'avait apporté aucun soutien, il était juste resté... Las, ne se préoccupant que de sa petite personne, en éternel égoïste. Pour lui, je n'étais qu'une garce, qu'une pauvre droguée qui méritait la mort. Ce n'était certainement pas comme ça que j'avais imaginé ma vie. Alors, quoi qu'il puisse en dire, la drogue, l'alcool, et tout le reste étaient des réconforts pour moi, un refuge. L'écriture aussi, j'écrivais, des fois, mais... C'était Dean qui m'avait redonné cette envie. Et je n'écrivais pratiquement qu'en sa présence. Les cours de littérature, j'y allais plus depuis un bail, je m'en foutais, c'était long, chaque heure de cours me paraissait durer des jours. "Du talent gâché" d'après les profs, mais j'avais changé de vie depuis trop longtemps pour changer aujourd'hui et redevenir la fille turbulente aux bonnes notes de mon adolescence. Ils avaient tous tort en pensant que tous le monde pouvait changer, que n'importe quelle personne pouvait changer de direction, et faire sa vie bien. J'avais fait des bêtises, trop de bêtises. Et je continuai. Parce que personne ne m'avait jamais imposé de vraie limite. Enfin... Pas que je n'ai écouté. Parce qu'il s'était passée des choses que Lukà ignore, que tout le monde ignore, et que je n'ai jamais dite à personne. Je ne suis pas du genre à me plaindre.

FLASHBACK :

Une mère tenait fortement le poignet de sa fille, qui était trop petite pour pouvoir se débattre. Le père et le fils étaient partis faire des courses. La mère tira son enfant jusqu'à la cave de la maison, et ferma à clé la porte. La petite se posait des questions telles que "Pourquoi ? Je n'ai rien fait de grave, pourquoi ?" il n'y avait qu'une petite fenêtre, les sanglots de l'enfant était étouffés, elle ne voulait pas faire de bruit. "Maman m'a dit de me calmer" s'était-elle dit. Un peu avant que les deux garçons reviennent à la maison, la maman ouvrit la porte, et sa petite fille pu sortir. Jamais personne ne su rien, jamais personne ne se douta de ce qui s'était passée cette journée là; où cette mère aimante apparemment avec ses enfants -ou plutôt avec son fils- avait un peu perdu les pédales. Tout ça parce que sa fille, dénommée Kaitlyn, avait été convoquée chez le directeur de sa petite école, elle avait poussée un camarade. En colère, sa mère avait décidé de l'enfermer pendant près de deux heures dans une petite pièce, plus étroite que sa chambre.

END FLASHBACK :

Aujourd'hui encore, je me rappelai de ça. Il y a des choses qui ne s'oublient jamais, des choses que l'on garde au fond de soi, comme un secret qu'il serait mauvais de révéler. Et quel secret. Lukà ne comprenait pas ça, il ne savait pas pourquoi j'étais aussi froide avec maman. Il ne savait pas pourquoi on se toisait à chaque fois qu'on était dans la même pièce. Et il ne comprendrait jamais. Le truc de ma mère, c'était de m'enfermer dès que je devenais trop chiante à ses yeux. Si elle avait comprit que je faisais tout ça pour attirer son attention, je serais peut être quelqu'un de différent à l'heure qu'il est.

Je baissai les yeux en pensant à ce souvenir. J'arrivai encore à ressentir la force avec laquelle elle m'avait tenue. Je dégluti difficilement, inspirant une bouffée de ma cigarette, cherchant à éviter le regard de Jude, parce qu'elle verrait que je pensais à des souvenirs douloureux. Le problème de connaître quelqu'un depuis longtemps, après, elle sait reconnaître vos moments de faiblesses. Putain de merde. J'interpelai le serveur pour lui demander la même chose que Jude, il me la rapporta immédiatement. Une fois que je lui avais expliqué ce que j'avais fait le jour où mon frangin avait été à l'hôpital, elle me répondit d'un ton compatissant « Pourquoi tu ne lui as jamais dis ça… Pourquoi ne pas me l’avoir dis plus tôt. Tu connais ton frère c’est un bougre, mais il t’aime et je suis sur qu’il aurait été heureux de te savoir là. J’aurai pu être là, pour te réconforter aussi… » elle m'aurait réconfortée hein ? Lukà heureux de me voir ? Un rire sans joie sorti de ma bouche. « Lukà aurait été tout sauf heureux de me voir. Il m'a bien dit qu'il préfèrerait que je sois morte plutôt qu'ici à le faire chier... Je sais que t'es différente de lui, je sais que j'aurais pu compter sur toi. » avais-je répondu aussi calmement qu'elle. C'était vrai que Lukà préfèrerait me voir morte, il me l'avait dit. À ce moment, une profonde douleur m'avait transpercée le cœur. Il aurait pu me dire tout, n'importe quoi et je n'aurais pas souffert autant que là. Mais il avait juste dit cette... Chose, horrible. Et ce n'était pas un rêve ou quoi que ce soit qui s'y rapporte. C'était réel. Encore cette putain de réalité qui venait me casser les couilles et me rendre encore un peu plus froide avec lui. « Il ne pensait pas ce qu’il disait… C’est la colère et son état qui parle, rien d’autre, faut passer outre… Tu sais… » dit-elle, je voyais bien que tout était bousculé dans son esprit. Sous le coup de la colère, je répondis, plus fortement cette fois. « Peut être qu'il ne pensait pas ce qu'il disait mais alors pourquoi ?! Pourquoi à ton avis hein ? Parce que ça le fait plaisir de voir souffrir les autres, autant que lui il a mal. » une larme de rage coula sur ma joue, que j'essuyai rapidement pour que Jude ne voit rien.

« Il les pensait ses paroles, ce soir-là, comme toutes les autres… Il ne supporte plus ma présence. Merde quoi ! Quel con ! » je souris faiblement. Moi aussi je me disais qu'il ne pensait rien de ce qu'il disait, et plus le temps passe, plus je me demande si ça vaut la peine d'espérer ça. « Avec toi, ça s'arrangera. J'en suis persuadée. Vous êtes fait pour être heureux, ensemble. Et malgré tout ce qu'il m'a dit, et malgré tout ce qu'il n'a jamais su sur ce qui s'était vraiment passé, vous le méritez, tout les deux. » un autre sourire se dessina sur mes lèvres. C'était un de ces rares moments où je sais vraiment ce que je pensai à Jude. Quand j'étais petite, je n'arrêtais pas de les charrier avec ça, leur répétant sans cesse qu'ils feraient un beau petit couple. Ce qui n'était pas si faux que ça d'ailleurs. Si seulement Lukà n'était pas aussi con, et si elle n'était pas si aveugle. Après mes paroles, je regrettai immédiatement le "et malgré tout ce qu'il n'a jamais su sur ce qui s'était vraiment passé" « merde merde merde merde ! Putain de bordel de merde Kaitlyn ! Réfléchis avant d'ouvrir ta gueule ! » me suis-je dit intérieurement. Je priais pour qu'elle ne pose pas de questions sur ça. Mais je savais comment était Jude, je savais qu'elle n'était pas du genre à mettre sa langue dans sa poche. Est-ce qu'elle ne ferait pas attention à cette phrase, se concentrant sur le reste ? Ou alors est-ce que j'allais devoir trouver une excuse pour filer ? Ou est-ce que je devrais vraiment lui dire ? J'aurais préféré être avec Lukà, et qu'il me hurle dessus plutôt que d'être à cette terrasse de café.
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N. Jude Harrisson
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Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Vide
MessageSujet: Re: Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn]   Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] Icon_minitimeMer 18 Aoû - 19:14

Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032601734763 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 975 Une journée comme tant d'autre... [Kaitlyn] 100811032629586465

Ce soleil qui perçait les nuages haut dans le ciel, me rappelait alors un moment, une fois… Dans ma courte vie. Je ne suis pas fille à plaindre, j’ai toujours eu une assurance pécuniaire à la maison, même si je n’en profite plus depuis ma majorité, mais je n’ai jamais manqué de quoique ce soit, étant jeune… Hormis l’amour d’une mère et d’un père, mais le discours n’est pas là. Je n’ai jamais réellement souffert, pas de violence dans ma famille, pas d’agression, j’ai ce qu’on appelle une bonne santé, je ne suis pas trop conne, je veux dire, j’ai une tête bien faite et les études s’ouvraient à moi, il y a une époque, mais aujourd’hui, je me rend compte que tout cela ne compte pas vraiment. Parfois, le matin je me réveille avec cette sensation de manque. Il me manque quelques choses, l’équilibre parfait de ma vie n’existe pas et la seule fois que j’ai réussi à capter cette impression, c’était il y a tellement longtemps. J’ai l’impression que des siècles se sont écoulés depuis. Je vivais encore chez mes parents, le lycée était le seul endroit que je détestais plus que tout, même si la maison était proche de la première place à y réfléchir. J’étais une vraie tête brulée, je répondais sans cesse, je fouinais partout, j’emmerdais mon monde, j’en voulais à la terre entière. Ma vie ne se résumait qu’à une seule chose, la photographie, et mes amis bien évidemment. Mes amis, quel bonheur que de les retrouver, de partager des moments simples. A y réfléchir, mes amis sont ma raison de vivre, mon oxygène et quand ils disparaissent mon monde aussi. En tout cas, ce jour-là, je séchais les cours, qui a besoin de suivre des cours de sport, non pas que je ne le sois pas, mais flemmarde je l’étais et je détestais ce prof, il en profitait pour nous mater, un vrai pervers ce gars-là. J’étais dans un endroit sublime, le soleil rendait les couleurs uniques, j’avais mon appareil photo et je prenais tout en photo quand je le vis au loin. Il me connaissait par cœur celui là, il savait quand je séchais, il savait où j’allais, il venait me réprimander, m’emmerder que sais-je, mais il s’approchait de moi et d’un seul click, je me permis de le prendre en photo, il était tout bonnement sublime. Ce sourire en coin qui lui ressemblait tant, cette désinvolture innée, ce côté mauvais garçon qui faisait de lui mon meilleur ami.

Cette photo, je l’ai toujours et aussi étrange que cela puisse paraitre, en ce simple jour de la semaine, nulle part, j’étais entière… Enfin la fille que je désirais… Sensation que je ne ressens plus depuis fort longtemps C’était complètement fou de se rappeler de cela, fou de penser cela. P**tain de m**rde, ça ne servait à rien de ressasser le passé, seul le présent comptait, seul le moment présent avait de l’importance, revivre les moments d’une autre époque ne pouvait que saper mon moral, je ne voulais pas, pas aujourd’hui. « Lukà aurait été tout sauf heureux de me voir. Il m'a bien dit qu'il préfèrerait que je sois morte plutôt qu'ici à le faire chier... Je sais que t'es différente de lui, je sais que j'aurais pu compter sur toi. » Kaitlyn… Avec toutes mes idioties, j’en oubliais presque la présence de Kaitlyn juste devant moi. Sa voix, ses paroles me vinrent à l’esprit, me heurtant avec une horreur à ses dires. Lukà, dire une chose pareille ? Impossible, pourtant si elle m’en faisait part, ce n’était pas dans le vent, loin de là. Je m’énervais, j’avais soudainement envie de remonter le voir, lui foutre mon poing sur la gueule, lui ouvrir les yeux sur ses gens qui l’aimaient, ses gens qui sont là et qu’il n’avait pas le droit de dire des choses pareilles, surtout à sa sœur. Merde, la famille… C’est quelque chose de précieux… J’en sais moi-même quelque chose, ma mère ? Une salope, mon père ? Un connard, pourtant, malgré tout, je n’arriverais pas à dire ce genre de parole, souhaiter la mort de quelqu’un c’est tellement simple. Il connaissait la faiblesse des gens surtout sa sœur. Il voulait foutre les gens en l’air, c’était la meilleure des solutions. Je me redressais sur ma chaise, passant machinalement ma main dans mes cheveux, je posais délicatement mon regard sur elle, elle pouvait y lire ma colère. Il était sur que j’allais entamer la discussion avec lui, concernant certes point, la situation ne pouvait malheureusement plus durer, elle ne devait pas penser cela de son frère. « Tu connais ton frère, il peut parfois se montrer tellement con que la seule chose qui mérite, c’est qu’on l’envoie chier, mais je sais aussi, qu’il ne sait pas du tout exprimer ce que son putain de cœur ressent. Un jour, un jour, je suis persuadée que vous réussirez à ouvrir vos deux cœurs… Vraiment. » Je ferais tout pour en tout cas, si c’est la dernière chose que je sois dans la capacité à faire pour lui.

Certes, je n’étais pas objective dans cette histoire, je connaissais trop bien Lukà, mais je gardais espoir. M**rde, la vie n’est pas faite pour qu’on reste assit les bras croisé. Notre destin ne tient parfois pas à grand-chose, il faut croire, même au plus infime espoir, comme celui que j’ai de le voir remarcher. « Peut être qu'il ne pensait pas ce qu'il disait mais alors pourquoi ?! Pourquoi à ton avis hein ? Parce que ça le fait plaisir de voir souffrir les autres, autant que lui il a mal. » M’avoua-t-elle, alors que je ne trouvais aucun mot pour lui répondre. Pourquoi ? Pourquoi agissait-il de la sorte ? A force de le côtoyer, j’ai appris à le connaître, à analyser le moindre de ses gestes et expressions, sa façon de fonctionner tout simplement. Il était con, il m’énervait surtout quand il mettait Kaitlyn dans cet état là, je la sentais à cran, la colère montant légèrement et je ne pouvais rien lui reprocher. Je sentais ce sentiment constamment, je le sentais naitre en moi à chaque fois que je le voyais, à chaque fois qu’il agissait comme un con. « C’est la seule façon de se prouver qu’il est vivant, c’est con, mais il l’est de toute manière. » J’aurai aimé pouvoir le changer, je me croyais assez forte pour ça, mais était-ce vraiment le cas ? Je tirais sur ma cigarette, alors qu’elle reprenait la parole. « Avec toi, ça s'arrangera. J'en suis persuadée. Vous êtes fait pour être heureux, ensemble. Et malgré tout ce qu'il m'a dit, et malgré tout ce qu'il n'a jamais su sur ce qui s'était vraiment passé, vous le méritez, tout les deux. » Surprise par ses paroles, je lâchais ma bouteille et fixais ses prunelles dans l’espoir de comprendre ce qu’elle venait de dire. Je ne voulais plus me montrer faible devant ses yeux. M’apitoyer sur mon sort, elle n’avait pas besoin de cela, sa vie devait être bien pire que la mienne. Non, je ne voulais pas faire triste mine devant elle, devant personne. Je reposais ma bière sur la tête et je fixais un instant, avant d’ouvrir légèrement la bouche. « Toi aussi, il n’est jamais trop tard… Attends une seconde…» Je marquais une pause, faisant le point sur ses paroles. Je ne comprenais pas où elle comptait aller, peu être un peu trop naïve, j’étais complètement déboussolée par ses dires. Me redressant légèrement, je tenais à ce qu’elle m’éclaircisse certains points important. Elle venait d’en dire un peu trop, je n’allais pas me contenter de cela et elle en avait conscience. « Qu’est-ce que tu sous entends avec un ce qu’il n’a jamais su et ce qui s’était vraiment passé, vous le méritez, tous les deux ? Ton frère est mon meilleur ami, et encore tu aurais du voir comment il vient de me parler, on se connait depuis toujours, presque… A quoi tu penses Kait’ ? » Je ne la quittais pas dans l’espoir d’avoir des réponses sensés à tout cela, si elle imaginais tout autre chose, il fallait qu’elle oublie. Et cela pour tant de choses, des choses avouables et d’autre beaucoup moins. On avait certes une relation fusionnelle, mais c’était avant et elle ne devait pas perdre cette idée de son esprit. Non, pas Kait’, elle n’allait pas s’y mettre, pas aujourd’hui… Je ne voulais pas entendre cela, même si inconsciemment, je brulais d’impatience de le savoir, de savoir ce qu’elle pensait, ce qu’elle venait de dire. Je n’allais pas lâcher, pas maintenant. Désolée jolie Kaitlyn, Jude est curieuse, Jude veut comprendre, Jude veut tout savoir…

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