-T'as déjà eu tellement peur de souffrir que t'en as fait les pires conneries de ta vie, non ? C'est con, moi si. C'est pour ça que je suis ici.
-On est où déjà ?
-Dans mon enfer personnel. Ma vie.

Ma vie n'a jamais été particulièrement bonne, ou mauvaise. La vie est composé d'un ensemble d'instants lié bout à bout qui créent des souvenirs. C'est con la vie. Ça fait même mal la vie. Très mal. Chaque jours on se lève, on va au taf, on se fait chier des heures pour des gens qui en ont rien à foutre de nous avant de retourner chez soit. Rien de bien passionnant. J'aurais pu dire que ma vie avait commencé paisiblement dans une vie tout à fait banal. Vous voyez le genre ? Mais si. Je parle de ce gosse de la classe ouvrière qui pleure après son biberon et que ça mère vient cajoler. Ouais, je parle de ce braillard de gosse trop chanceux qui ne comprend rien. C'est normal pour lui. Pas pour moi. La vie est violente. Douloureuse, mais bordel à la fin putain on vit. C'est ça le plus étonnant. Pour se faire du bien on se fait du mal. Il faut touché le fond pour savoir quelle est la saveur de la réussite. Parfois y a des cons qui sont comme moi. Il touche le fond et ont pas envie de remonter. Mais faudrait que je sois plus précis.

Le 23 février 1986 je suis né. Où, quelle heure ? Comment je pourrais le savoir ? J'étais trop jeune, beaucoup trop jeune. Je ne me souviens de rien. Ni de l'odeur de ma mère, ni même si elle à versé une larme en posant mon couffin sur les escaliers froid de l'orphelinat. Une étude à prouver qu'il était plus probable de se faire adopter alors qu'on est encore tout jeune que plus tard. Les bébés sont tellement mignon il parait. Ils hurlent, se font dessus, s'énervent pour un rien, font des crises. Ce sont de vrais petits anges en effet. Je sais pas pourquoi, mais moi on me voulait pas. Je rentrais dans mon premier foyer à quatre ans. A l'époque je vivais à New-York dans un orphelinat, de là j'ai déménagé dans l'Utah. C'est beau l'Utah ? J'en sais foutrement rien. Mes parents du moment n'arrivèrent pas à m'intégrer dans leur famille recomposé remplit d'une foule d'enfants adopté. Ils étaient gentil pourtant. Très gentil même, mais je ne voulais pas, je ne pouvais pas. J'avais cette boule coincé dans ma gorge alors qu'il fallait que je mange. Je les voyais me sourire, tenté d'être là pour moi. Ma mère de l'époque, Anne, m'a même parlé. Elle était douce, un vrai coeur. Mais la vie c'était aussi acharné sur elle, après de nombreuse fausse couche il lui avait été fortement déconseillé de tenté d'avoir un enfant. Alors elle s'était mise à adopté. La douceur incarné sur terre, cependant je ne comprenais pas pourquoi il m'était impossible de rester. Je me souviens avoir prit ma couverture Teddy bear en avoir fait un balluchon et y avoir fourré quelques habits. J'avais quatre ans et je fuguais déjà de cet endroit. Il m'avait fallu six mois pour trouvé le courage de le faire. Je connaissais un peu la vie, mais je m'en souviens plus bien. Ce soir là je me rappelle qu'il faisait noir. Très noir, pire que dans un four. J'avançais sans but et sans raison, j'errais à la recherche de ma maison. Les phares de voiture m'éclairaient de temps à autre et je continuais de marcher. Au bord de la route je me suis roulé en boule, vêtu d'un short en toile et d'un t-shirt que j'avais déchiré en courrant et en m'accrochant à un arbre. Allongé à même le sol je me suis endormis sur le bord de cette route. Je me souviens avoir perdu l'espoir fou que ma mère reviendrait ce jour là. Je me souviens y avoir laissé une part de moi sur cette route. Un morceau de mon coeur que le futur ne me rendra jamais. Je m'en souviens et je m'en souviendrais toujours car l'enfant qu'ils ont récupéré au petit matin ce n'était plus moi. J'étais mort avec douceur dans les bras de la nuit alors qu'eux croyait me récupéré sous les rayons rassurant de l'astre de lumière.

Je n'avais aucune bonne raison de m'en aller cette fois là. Pas de parents adoptif abusif ni même qui me battaient. Rien de tout ça. Juste cette put*in de peur de souffrir. De m'attacher à eux et de me retrouver un jour sur le bord de la route endormi personne autour de moi pour me sauver. J'avais juste déjà tellement peur à en crever que je ne voulais pas d'eux. Je ne voulais de personne. Juste de ma solitude. La seule qui arrivait à me conseiller, me consoler. Conseillère mortuaire qui arrivait à me faire bouger malgré la mort qui habitait déjà mon coeur d'enfant. Je suis retourné à l'orphelinat par la suite, dans l'Utah cette fois. Orphelinat, quel mot étrange. Orphelin, voila ce que j'étais. Un gosse dont on ne voulait pas et qui ne voulait de rien. C'est con comme mot. J'étais pas orphelin. J'ai jamais perdu mes parents, moi je les ai jamais eu. Je n'avais aucun lien avec le grand Tony, le petit caïd de l'orphelinat. Lui, il avait vu ses parents mourir dans un accident de voiture, installé à l'arrière. Moi, mes parents ils étaient mort ? J'en savais rien. J'ai juste toujours su que j'étais pas orphelin. J'ai jamais été qu'un fils de rien. Le gars dont on à pas voulu à la naissance et qui à vécu seule par la suite. Ma mère a t'elle comprise à quel point j'allais devenir un être inutile qu'elle à préféré m'abandonner ? Qui sait ? Pas moi en tout cas.

-Alors j'ai pris le chemin. J'ai avancé en espérant voir la fin, seulement après deux trois virage y avait plus de sentier pour me mener
-Et t'as fait quoi ?
-J'ai continuer à avancé, même si je savais que c'était la mauvaise direction, le mauvais sentier. Je me suis mis à marcher sans jamais m'arrêter.

J'ai donc continuer ma vie à l'orphelinat. J'allais vivre deux trois mois avec une famille avant qu'ils ne me renvoient d'où je venais. J'ai essuyer une foule de dispute et de sermon pour mon jeune âge. D'après eux je ne faisais pas assez du miens pour m'intégrer. Normal est-ce que j'avais choisis la famille dans laquelle je vivais ? Non. C'était encore et toujours eux qui me choisissait. Je leurs faisais payé par la suite. Un donné pour un rendu, rien de plus rien de moins. Je pense avoir sillonné l'Amérique de bout en bout. D'une famille à l'autre, d'une ville à l'autre. J'ai rencontré des gens biens. Des personnes qui voulaient m'aidé. Je lisais dans leurs yeux la douleur que je leur faisais ressentir. Je les voyais souffrir et je ne faisais rien pour améliorer ça. Au mieux je m'enfermais dans ma nouvelle chambre, griffonnais un tas de truc sur des feuilles de papiers et souffrais à mon tour en silence. Au pire je leur faisais payé ma douleur. Je leur faisais payé cette injustice que la vie m'avait faite subir à plusieurs reprise. J'ai grandis en suivant un cursus scolaire adapté. C'était trop compliqué de passé d'une école à une autre de ville en ville. Impossible à suivre même. J'étais intelligent, on me le répétait toujours dans les orphelinats où j'allais. Alors on me demandait ce qui me poussais à tout foutre en l'air. L'envie peut-être ? Le pouvoir aussi sûrement. C'est tellement plaisant d'avoir les cartes en mains. On se voit les brûlés une à unes. Réduire ses chances d'arriver à la fin indemne avec une délectation masochiste. Il est plus facile de détruire que de créé et bon dieu j'aimais détruire.

J'avoue avoir eu de la chance. Énormément de chance. Contrairement à certain enfant dans les familles où je me rendais je ne me faisais pas battre. Ma chance me portait souvent chez des couples assez vieux en manque d'amour. J'ai rencontré des coeurs brisé. Des gens tout aussi détruit que moi. Des psychologues qui voulaient me comprendre pour résoudre leur problème. Des médecins qui m'assuraient qu'avec tel ou tel cachet je me sentirais mieux. Des parents aimant qui après la mort d'un enfant me promettaient que si je leur laissais une chance tout irait mieux. L'amour peut panser toutes les blessures. Mais quand on a juste envie de souffrir, l'amour ça sert à rien. J'ai grandis. Mon dieu qu'est-ce que j'ai grandi. J'ai vu plus d'orphelinat que la majorité des orphelins que j'ai rencontré. Au sud, à l'est, à l'ouest. Tout dépendait de ma nouvelle affectation. J'ai vu du pays mais ça ne me plaisais. Tout était froid. Mon coeur, mes sentiments, mon cerveau gelé m'empêchait de m'attacher aux bonnes personnes. Je grandissais et je savais que je fonçais dans le mur, mais je m'en foutais. Une voiture volé, un appartement brûlé. Tout était bon pour que mes nouveaux parents du mois me rejettent. J'étais pauvre. Tellement pauvre intérieurement. Une coquille vide sans aucun doute. Plus d'âme, plus de sentiment. Rien, rien du tout. Seulement à mes seize ans je suis resté plus longuement qu'à mon habitude dans une famille. Deux années entière. Boston dans l'état du Massachusetts. Une belle ville, très belle ville même. Il n'y faisait pas toujours chaud, mais ça m'allait. Je m'étais fait une bonne bande d'amis là bas. Pas les personnes les plus fréquentables de la planète, mais je les appréciais ces gars. Toujours là pour moi, enfin je croyais.
Seulement la famille dans laquelle je logeais n'était pas des mieux. Un alcoolique et une dépressive. Une belle brochette de personne en somme. Monsieur et madame Morisson. Assez névrosé que pour me laissé vivre ma vie, assez stupide que pour me rentré dedans de face. La première année en leur compagnie ça avait été le pied. Une maison high-tech, des vêtements toujours derniers cris et assez d'argent que pour me payer mes doses toutes les semaines. Le paradis. Seulement, il arrivait que celui qui se prenait pour mon père dérape. Les soirs lorsqu'il avait trop bu il lui arrivait de me cogner. Jamais bien fort. Jamais volontairement, voila ce que ça femme me disait, ça aurait pu être pire. Le retrouvant normal au petit matin j'étais resté. J'étais trop bien que pour tout claquer pour ce gars. Ma seconde année en leur compagnie ce passa comme ça, entre coup, soirée à me défoncé et petit matin à me réveiller dans le lit d'inconnues. Ça me convenait, ce n'était pas pire que mes années d'errance dans les orphelinats et les maisons d'accueil. Je préférais subir ça de temps en temps en silence que de recommencer à chercher un point d'ancrage. Un endroit ou allé, un chez moi, quelques part où je pouvais me rendre. Je n'aurais sans aucun doute pas du me taire, pas du faire genre devant mes amis que les bleus que j'avais c'était du à des petits amis trop jaloux. J'aurais pas du mentir. Pas du me caché derrière cette face d'assurance que je porte toujours en permanence. Seulement c'était trop dur. Je ne suis pas fait pour me confier. Pas fait pour montrer mes faiblesses. J'avais mal, oui, aux côtes, aux tibias parfois, à mes épaules et mon dos. Seulement ça faisait moins mal qu'avant. Ce n'était pas comme cette brûlure intense qui me rappelait à quel point je n'avais nul part où aller. Aucun foyer. Rien. Ce n'était pas ma famille, toujours pas, mais c'était mieux que le rien duquel ils m'avaient sortit. Du moins je le pensais. Seulement il arrive toujours un instant ou on atteint le point de non retour, cet instant ou l'on sent la rupture. Dans ces moments là, ça fait trop longtemps qu'il est trop tard que pour faire quoique ce soit.

Quand on à peur de mourir. De s'effacé sans une trace aucune. On se demande ce qui nous à fait tenir ici bas. C'est compliqué, dur et on arrête jamais d'y penser.

C'était un soir comme les autres pour moi. J'ai posé mon sac sur la table de la salle à mangé, pendu ma veste dans le hall avant de revenir chercher de quoi faire passer la faim qui me rongeait. Je ne voyais pas Rachel ce qui m'étonnais au plus haut point. La télévision était allumé dans le salon, l'écran plat diffusais une lumière fantomatique sur le reste de la pièce. Les lumières étaient éteinte dans la maison, ce qui ne m'étonnais pas à une heure du matin. J'avais bu et fumé, mais j'étais encore assez sobre que pour faire le moins de bruit possible histoire de ne pas réveiller les deux qui devaient se trouvé endormit dans leur chambre. Seulement le destin en avait décidé autrement. La télécommande en main j'avais éteint la télévision plongeant la pièce dans le noir. Je me retournais par habitude pour aller dans la salle à mangé avant de monté dans ma chambre. Mais à peine avais-je pu faire demi-tour qu'un poing s'écrasa contre ma mâchoire. Sonné je me souviens m'être effondré sur le divan. M'apprêtant à un deuxième coup j'avais serré les deux et clos les paupières afin de rester conscient. Ça allait passé, je le savais bien, ça allait passé. Seulement alors que celui qui aurait du remplacer mon père m'attrapait par le col de ma chemise je sentais l'alcool dans son haleine; Il avait bien trop bu, beaucoup trop. Je me suis pris à me demander s'il allait me lâcher ou continué. Il ne me fallu pas longtemps pour en connaître la réponse. Son poing s'écrasait sur mon estomac cette fois alors qu'il me donnait un coup de tête. M'effondrant sur le sol je me souviens avoir tâté la table basse du salon à la recherche de quelques choses pour le défendre. Comme toujours il y avait des magasines, sans aucun doute le verre vide de cette ivrogne mais il faisait bien trop noir. La seule lumière que nous avions provenait de l'extérieure le lampadaire de la rue qui ne fonctionnait plus très bien. Je me souviens avoir rampé alors qu'il hurlait comme un beau diable : "Combien de fois t'ai-je dis d'arrêter de voir ces gars sans avenir. Combien de fois faudra t'il que tu te foute de ma gueule ? C'est ça que tu veux Morlane ? Tu veux que je te casse ta petite gueule d'ange... tu va pas être déçu mon petit gars! " Je me souviens avoir sentit une résistance au niveau de mon pied droit. Je tirais toujours plus fort sur mes bras pour avancer mais je bougeais plus. C'est alors qu'il à tiré d'un coup sec m'attrapant par la peau du cou alors que je tentais de m'agripper au sol. Je n'aurais su dire lorsqu'il avait tirer ça ceinture, mais je vis l'éclat métallique de celle-ci alors que je sentais le cuir passé sur mon cou. J'avais peur, j'étais pétrifié. Je sentais l'air vider mes poumons. J'ai vaguement tenté de retirer ce lien de mon cou, mais je n'avais pas la force. J'entendais juste ces murmures, sa voix rauque et son haleine qui puait l'alcool. Les secondes avaient défilé tellement lentement. Le temps avait perdu sa valeur. Je n'aurais su dire si mes yeux s'étaient fermé ou si l'obscurité m'avait engloutit. J'avais mal. C'était tous ce que je pouvais dire. C'est alors que Rachel arriva. D'où ? Je n'en savais rien, elle était juste là. Hurlant et appelant au secours, je me souviens que le bras qui me ceinturait disparu alors que je respirais à nouveau. Prenant une inspiration à m'en couper le souffle mes jambes avaient céder sous mon poids alors que je m'écroulais sur la table en verre du salon.

Je ne saurais dire ce qui s'est passé par la suite. On m'a amener à l'hôpital à cause des coupures et des morceaux de verres, mais ma mémoire me joue des tours. Je ne me rappelle de rien de plus pour cette nuit là. Seul cette peur terrifiante que la mort me terrasse avant mon heure. Mis à part cela, plus rien.

Après ça j'ai plus jamais vu les Morisson. L'accident est passé pour un simple accident ménager alors que je rentrais chez moi dans le noir et rien de plus. Ils m'ont laissé vivre ma vie tant que je ne leur demandais rien de plus. Ça m'allait. Même si je me retrouvais aussi paumé qu'au début. J'ai vécu quelques temps avec des amis, changeant de piaule comme de fille dans mon lit. J'ai continuer à passé d'endroit en endroit quelques temps jusqu'à une proposition alléchante de la part d'une bande pas trop grande d'ami. On à commencé à sillonner la planète sans but. Travaillant à gauche et à droite pour trouver de quoi avoir une piaule, pouvoir manger et pouvoir changer d'endroit. Je me suis arrêter en Australie avec eux et j'ai rencontré Jude. C'était vraiment mon genre de femme. Je l'aimais vraiment bien et m'attaché un peu ne m'aurait pas déplu mais y avait ce truc bizarre entre elle et son meilleur ami c'était trop étrange pour moi. Comme à mon habitude je me suis envolé du jour au lendemain finissant au Pérou. J'ai continuer à traverser le monde avec mes potes. On se prenait pas la tête. On vivait juste au jour le jour. Comme si rien ne pouvait nous arriver, comme si nous étions sur le point de mourir. Seulement il arrive toujours un moment ou on est rappelé chez soit. Et c'est là que j'ai découvert enfin mon chez moi.

Vient ici, brûlons dans les flammes de l'enfer. N'ouvrons plus nos yeux sur cette chair las de notre monde. Viens avec moi et ensemble commetons l'impardonnable.

J'ai donc pris un autre vol en direction de Brisbane. Un sac sur le dos remplit de quelques fringues, mes papiers sur moi. Voila comment j'ai atterris ici. Y a des fois je me dis que j'ai rien choisis de ma vie. Les rencontres que j'ai faite, les endroits que j'ai vu. Tout ça devait être prévu. C'était donc normal que je revienne dans cette ville. J'ai revu Jude et ... elle à changer. Elle semble tellement différente, comme si on avait soufflé la flamme intérieure qui devait la faire vivre. Je ne tiens plus à avoir de vrai relation, ni même à m'attacher d'une quelconque façon. Mais je sais ne pas pouvoir la laisser ainsi. Je sais juste que la voir ainsi me rend hors de moi ce n'est pas normal elle qui était son propre contraire deux ans plus tôt. J'ai fait une autre rencontre sur laquelle il est bon que je m'attarde en venant ici. Un défi, un verre et beaucoup de paroles. Beaucoup trop. C'est dangereux de se confier, ça n'apporte rien de bon. En tout cas pour moi. Seulement je ne pouvais m'empêcher. Je me suis trop rapproché et c'est risqué, mais puis-je en être blâmer ? Je ne sais pas, je ne sais plus trop. Mon avenir est flou. Mes désirs sont vide. Je ne veux rien de plus que ma prochaine dose. Je ne travail que pour avoir un minimum. Je n'ai jamais rien fait de bon et si ça continue je ne ferais jamais rien de bon. Mon avenir est flou, certainement insensé. Je vais finir par crever un jour, seul sous un pont. Dans un endroit glauque lorsque j'aurais usé toutes les minutes qui m'ont été donné. J'aurais l'air malin. Seul, sans personne, sans rien que l'impression étrange d'avoir foiré sur toute la ligne. Je suis perdu, le vent efface mes pas, j'ai menti, mais qui le saura ?