girls just wanna have fun, boys just wanna be fucked up ♦ M&R

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and boys just wanna be fucked up

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Le réveil sonne, encore et encore. Il retentit lourdement jusqu'à l'infini. Il n'a de cesse de marteler la tête blonde de sa sonnerie stridente. Rose se tient le crâne, enfonce sa tête dans l'oreiller doux, cette machine n'est que torture. De plus, en fin de samedi après-midi, qui aurait eu l'idée farfelue d'actionner un réveil ? Personne. C'était ce qui commençait à inquiéter Rose. Malgré qu'elle ait du mal à réfléchir avec sa migraine puissante, elle se demandait pourquoi est-ce qu'elle avait mis le réveil. Ne trouvant pas de réponse à sa question, elle décida d'ouvrir les yeux et de se réveiller, avant de se rendre compte qu'elle n'avait jamais eu de réveil. Idiot cauchemar. Elle se leva finalement de son lit après une petite séance de cris dans le coussin, légèrement sur les nerfs. Elle se dirigea ensuite vers la salle de bain tout en s'étirant lentement. Arrivée devant son miroir, elle se rendit compte qu'elle avait dormi toute habillée, encore maquillée, les cheveux sales et avec des traces suspectes sur le t-shirt. Rose avait beau réfléchir, aucun souvenir n'émanait de cette dernière soirée. Elle se dépêcha alors de mettre ses affaires au sale avant de filer sous la douche. Elle se rinça avec soin, la douche était toujours un moment de sérénité. Le savon nettoya ses maux et blessures, le temps de quelques minutes. C'était incontestablement utopique. Mais tout avait une fin, surtout la douche. Parce que les factures d'eau devenaient très vite menaçantes.
Une fois dégrisée, elle s'en alla allumer sa chaîne hifi, lançant la bande originale de l'Étrange Noël de M. Jack. Il fallait à présent que la belle réfléchisse à ce qu'elle allait faire ce soir. Rose alluma donc son ordinateur ; se connectant à facebook pour trouver un plan ou deux, mais la page d'accueil se chargea de tout : une soirée mousse était annoncée au Family Night Club. Un sourire satisfait se posa sur les lèvres rosâtres de la blonde, il ne restait plus qu'à trouver quelqu'un pour l'y accompagner, aller à une soirée pareille seule, c'était triste. Mais voilà, ses amis étaient tous pris, faire les plans d'un vendredi soir le jour même à 21h00, c'était risqué. Il ne lui restait qu'une seule issue de secours : son cher frère Maxxie. Qu'est-ce qu'elle ferait sans lui ?
Une fois maquillée et habillée d'une robe tube en plexi noir, d'escarpins simples, d'une veste en cuir et d'une pochette à bandoulière pour y mettre l'essentiel, elle sortit de son immeuble pour se diriger vers celui de son ainé. Les rues sombres ne l'inquiétait plus, les bruits étranges non plus. Elle n'avait plus peur de rien aujourd'hui, elle avait déjà trop vécu pour être encore effrayée un jour, un drame reste un drame, ça traumatise, mais certains sont capables d'aller de l'avant : Rose l'avait fait à sa manière, une manière pas forcément très portée à l'aider, en vue du terrible sentiment de souffrance qui lui pèse le cœur à longueur de journée. C'était comme si tout était déjà fini, qu'elle était morte à l'intérieur. Elle n'avait plus peur, non. Seules les réminiscences cauchemardesques réussissaient à l'épouvanter, au point que son corps entier soit pris de frissons.
Elle n'avait plus peur en effet, mais elle accélérait le pas au cas où, ça n'était pas la peine de se faire remarquer. Au bout d'une dizaine de mètres, la jolie blonde sortit son paquet de Marlboro de son sac pour y prendre une cigarette, dépendance oblige, avant d'allumer cette dernière. Elle ignorait s'il lui en resterait suffisamment pour finir la soirée, mais s'il y avait besoin, elle en prendrait à son frère, comme toujours. Elle continua alors la route, paisible. Rose n'était plus qu'à quelques pas de l'immeuble miteux de son frère. Elle voulait garder l'effet de surprise et décida alors de monter par l'escalier de service, la clope au bec. Une fois arrivée en haut, elle rampa silencieusement jusqu'à l'arrière du canapé, juste à côté de son frère. Elle se leva d'un coup et lui donna une tape dans la tête pour le réveiller un peu.

Dépêche-toi Max, la soirée mousse n'attend pas ! Va t'habiller.

Le ciel est bleu, les oiseaux chantent... Quel cliché mythique ! Par malchance, Maxxie a horreur des clichés. C'est sans doute pour ça qu'il préfère la pluie au soleil mais peu importe. Ce genre de journées ensoleillées, lui donnaient une profonde envie de rester cloitré chez lui avec quelques bouteilles, quelques rails et du bon rock. Ce qui est génial avec le jeune homme, c'est qu'il est inutile de se creuser la tête pour lui faire placer une agréable soirée. Il n'est pas des plus compliqués, au contraire ! Mais rester chez soi ne veut pas dire s'embêter. Maxxie comptait appeler l'une de ses sœurs ou bien un ami ou deux et passer une soirée posée dans son appartement. Le rockeur se leva de son canapé et alla jusqu'à une étagère où étaient étalés des dizaines de paquets de cigarettes de différentes marques. Il en saisit un au hasard et l'ouvrit afin de prendre une clope. Maxxie a toujours un briquet en état de marche sur lui. C'est comme une règle fondamentale, un besoin personnel, une obsession un peu idiote, il ne part pas sans cet objet dans une poche. Le jeune homme appuya son doigt sur la roulette permettant d'actionner le briquet. Il dut s'y reprendre à plusieurs fois et il comprit qu'il n'allait pas devoir tarder à le remplacer. Maxxie plaça la cigarette dans sa bouche si joliment dessinée et réessaya d'allumer cette dernière. L'extrémité de son petit rouleau de nicotine s'enflamma et Maxxie tira intensément sur sa clope tandis qu'il fermait les yeux, apprécient ce moment de plaisance. Pourquoi s'embêter à mettre le nez dehors lorsque tout ce que l'on aimait pouvait se réunir dans un même endroit ?! Une fois sa cigarette entièrement consumée, il décida d'aller se laver. Ces derniers temps, Maxxie avait l'impression que la crasse s'était péniblement accumulée sur sa peau et son cuir chevelu. Il était grand temps pour le jeune homme de se doucher. Il avait beau avoir l'air un peu crade parfois, il ressentait lui aussi le besoin de sentir bon et de se sentir frais.

L'eau coulait tranquillement sur son crâne alors que Maxxie savourait les yeux clos, la tête relevée pour recevoir les gouttelettes sur son visage fin. L'eau ressemblant vaguement à des perles, dégoulinait tout le long de son dos pour s'écraser lourdement sur le sol de la baignoire. Ses pensées allèrent vers ses cadettes. Maxxie était sans cesse soucieux à leur sujet, comme à l'affut du moindre problème potentiel. Si quelqu'un s'avisait de leur faire du mal, il voyait rouge. Très rouge... A ces propos, le beau brun réfléchit au sujet d'un certain John. Il connaissait ce garçon depuis son adolescence et ils avaient toujours été en rude compétition. Pour la musique, la drogue, les filles, tout ! Mais depuis maintenant plusieurs années, Maxxie avait dépassé l'autre jeune homme de loin et sans même faire de véritables efforts. Par malheur pour cet homme, Maxxie avait apprit qu'il avait violé Rose, sa plus jeune cadette. Il se souvint encore de sa réaction quand il avait apprit la chose. Déchaîné et dans une fureur incomparable, il avait donné un coup de poing dans un mur en pierre. Ce geste lui avait ouvert toutes les premières phalanges, ce qui lui avait fait gagné un aller-retour gratuit aux urgences. Désormais, Maxxie jugeait cet homme ou plutôt ce monstre comme finit voir presque même mort. L'idée qu'on puisse touché aux deux prunelles de ses yeux, lui était intenable. D'ailleurs, il coupa rapidement l'eau, sentant qu'il recommençait à s'énerver. Maxxie et tout son groupe de rock était à la recherche de ce John afin de lui faire comprendre ce qu'il avait fait endurer à Rosie. Le jeune homme retourna s'asseoir sur son canapé avec une serviette humide autour de la taille. Il secoua sa tête comme le font les chiens après avoir été mouillés. Cette chose l'avait toujours amusé, se prendre pour un chien en secouant ses cheveux trempés. Puis il s'étala de tout son long sur le canapé, somnolant presque. Depuis sa naissance, le contact avec l'eau était une chose qui le fatiguait durement et qui l'endormait presque aussitôt. Il commença donc à s'assoupir, appuyant sa tête contre l'accoudoir du sofa.

Maxxie tombait réellement dans les bras de Morphée lorsqu'il fut assaillit par une petite tête blonde. C'était sans aucun doute Rose, sa petite sœur. En la voyant sourire comme une vraie gamine, il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire à son tour. «Dépêches-toi Max, la soirée mousse n'attend pas ! Va t'habiller.» s'exclama la jolie blondinette. Le sourire de Maxxie se transforma en expression incrédule. Une soirée mousse ? Quelle soirée mousse ? Il n'avait pas vraiment envie d'y aller mais bon, avait-il vraiment le choix de l'embarras ? «J'imagine que je n'ai pas le choix n'est-ce pas ?!» Maxxie se hâta dans sa chambre pour se vêtir rapidement et simplement. C'était partit pour une soirée de folie en compagnie de sa chère cadette. De retour dans le salon, il saisit sa plus jeune soeur par les épaules et s'exclama: «Ils ont intérêt à mettre le paquet niveau mousse !» Ils se mirent en route pour la soirée, le sourire aux lèvres. La soirée promettait...

J'imagine que je n'ai pas le choix n'est-ce pas ?!

Ils ont intérêt à mettre le paquet niveau mousse !

Je t'ai piqué les Camel au fait, et un rail aussi.

Alors, heureux que je te sorte de ta tanière ?

Lorsque Maxxie revenait dans le salon, la jeune était affalée sur le canapé, une cigarette à la bouche. On voyait bien qu'elle était habituée à venir dans cet appartement étant donné ses pieds, posés sur la table basse du salon de façon on ne peut plus naturelle. Cette attitude désinvolte et je-m'en-foutiste avait toujours fait rire le jeune homme. Sa cadette, Rose, était un peu rebelle sur les bords, essayant d'échapper aux règles de façon imprudente et révoltée. Quelque part, elle était comme lui, son frère. Il faut dire que Maxxie n'avait jamais été un ange, oh non ! Au contraire, il s'était lui aussi montré un peu récalcitrant en ce qui s'agit des normes. Le beau brun n'avait jamais aimé ça, "être dans la norme". Il avait toujours cherché à se démarquer, à sortir du lot. Et grâce à la drogue et à la musique, il y était parvenu avec brio. Il revint alors à la réalité, allant chercher Rosie par les épaules, la soulevant afin de pouvoir quitter les lieux. « Ils ont intérêt à mettre le paquet niveau mousse ! » s'exclama-t-il. Après tout, il était content de quitter sa tanière d'ours solitaire. Il avait besoin de sortir et de reprendre les affaires. Ce soir, il allait profiter de sa soirée en compagnie de Rose pour pouvoir repousser les limites de la drogue, une fois encore. De plus, il savait parfaitement que sa sœur ne serait pas contre quelques rails. Il n'était pas du genre étouffant, à vouloir empêcher sa cadette de se droguer. Il la laissa faire ses expériences mais il refusait une chose. La seule chose qui l'inquiétait véritablement pour la santé de sa petite protégée: il l'interdisait fermement de se piquer. Il y a tellement d'autres moyens de se droguer, qu'il tenait à lui éviter le plus atroce et le plus condamnant. Car une fois qu'on enfonce la longue seringue dans ses veines, c'est terminé. La dépendance s'accroît de façon fulgurante et le manque se fait d'autant plus ressentir. Si elle pouvait s'en passer, elle devait s'efforcer de ne pas se piquer. Après tout, elle le lui avait promis alors, il ne se faisait pas trop de mauvais sang, il accordait toute sa confiance...

Ils étaient donc en route pour le family club. Les soirées mousse n'étaient pas les favorites du séduisant junkie mais Rose elle, les adoraient. Ils sortirent donc l'un après l'autre de l'appartement, Maxxie n'oubliant pas de verrouiller la porte d'entrée derrière lui. Ils descendirent les quelques marches qui permettaient de sortir de l'immeuble et là, Rosie proposa une cigarette à son aîné. Ce dernier accepta avec grand plaisir, laissant sa petite puce, comme il aime l'appeler, lui allumer sa clope. « Je t'ai piqué les Camel au fait, et un rail aussi. » lui annonça-t-elle le plus modestement du monde. C'était une habitude chez la petite poupée blonde. Dès qu'elle passait voir son frère, elle lui piquait quelques petits trucs. « T'as eu raison Rosie. Tu sais que tu peux te servir comme tu veux ! » lui avoua-t-il dans un sourire pour le moins, sincère. La jeune femme lui sourit, tandis qu'elle écrasait sa cigarette, en ressortant aussitôt une autre. En s'attardant dessus, Maxxie s'aperçut en effet, qu'il s'agissait de son paquet de Camel qui étaient auparavant posées sur son étagère, là ou trônaient son matériel de véritable junkie et drogué. La petite blonde commença à marcher à reculons, se plaçant face à Maxxie. La fratrie était la chose la plus importante dans leur vies. Il n'avait d'ailleurs pas mit longtemps à s'en rendre compte et maintenant, il faisait passer ses cadettes avant tous et toutes. N'étais-ce d'ailleurs pas pour cette raison qu'il n'adressait plus la parole à Anthéa ? Si, puisqu'il avait découvert que cette même jeune femme avait eut une relation plus qu'amicale avec sa Rosie alors que lui même exerçait des pratiques peu religieuses avec cette fille. Mais peu importe, il ne devait pas penser à cette histoire ce soir. Il était avec Rose pour s'amuser et se changer les idées. Non pas pour tout ressasser. « Alors heureux que je te sorte de ta tanière ? » lui demanda Rose. Il se mit à rire à ce terme un peu péjoratif auquel il avait lui-même pensé peu de temps avant. Ils n'étaient pas de la même fratrie pour rien. Leurs pensées étaient souvent semblables et ils se comprenaient en un seul regarde emplit de profondeur. « Si ça n'avait pas été toi ou Hermia, je n'aurai pas bougé de mon fichu canapé. Tu sais très bien que moi et les soirées mousse, c'est pas une grande histoire d'amour. Mais je le fais pour toi et je suis content qu'on passe la soirée ensemble ! » déclara Maxxie. Sur ces mots, il se mit à chatouiller Rose, l'attirant en même temps à ses côtés. Puis une fois qu'il eut arrêté de la chatouiller jusqu'à ce qu'elle en pleure, il passa son bras autour de ses épaules tandis que sa petite sœur passait son bras autour de la taille de son frère. C'était rare que Maxxie se comporte aussi naturellement et gentiment avec des gens. Mais avec elle, c'était différent, ils avaient le même sang et le même mode de fonctionnement. « Petite teigne ! » rigola-t-il en serrant la tête de Rose dans son coude, et lui ébouriffant les cheveux. Elle avait horreur de ça mais elle savait parfaitement que c'était un signe d'affection sincère, profonde et indéniable. Et c'est sur ce geste, qu'ils arrivaient en rigolant au family club.

Spoiler:

T'as eu raison Rosie. Tu sais que tu peux te servir comme tu veux !

Si ça n'avait pas été toi ou Hermia, je n'aurai pas bougé de mon fichu canapé. Tu sais très bien que moi et les soirées mousse, c'est pas une grande histoire d'amour. Mais je le fais pour toi et je suis content qu'on passe la soirée ensemble !

Petite teigne !

Bouge-toi un peu, espèce de vieux !

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