Lui, encore son regard...
Sa voix il m'hypnotise ..

Fort, douloureux, sensationnel. Je n’en revenais pas. J’étais vraiment mal en point. Je rentrais chez moi titubant comme pas possible. J’avais vraiment trop bus. Trop fumé. Je n’en revenais pas d’avoir fait ce que je venais de faire. Comment avais-je pu parler autant en compagnie d’un inconnu ? Je m’en voulais tellement. Je pleurais comme une idiote tout en marchant tout droit. La nuit était dense et bien noir. Aucune étoile ne couvrait le ciel, à vrai dire les nuages les cachaient. J’inhalais l’air frais qui se glissait dans ma gorge me réveillant un tant soit peu. Je me retenais doucement au mur pour ne pas tomber et chercha les clés de chez moi. Je commençais à paniquer. Merde je les avais oubliés dans le bar. Je me tapais la tête sur le mur et tomba par terre comme une idiote. Je baissais la tête vers le sol regardant mes pieds. Je grimaçais doucement et me mit à vomir tout l’alcool que j’avais ingurgité. Toussant telle une idiote je marchais à quatre pattes pour finir de vomir dans l’herbe et non sur le béton. Ma gorge irrité je saignais en même temps. Je me laissais tombé sur le sol à côté et ferma les yeux, la tête me tournant, le ventre me tirant comme jamais à croire qu’on m’avait retourner l’estomac plusieurs fois de suite. Ouais comme dans un manège de foire. Mon corps avait chaud et froid en même temps. J’étais vraiment mal en point. Foutu alcool. Première cuite aussi sévère. J’inspirais calmement et expiré dans le même but. L’air frais caressé mon corps. Il fallait que je sorte de la. J’essayais tant bien que mal de me lever et tituba jusqu’au tuyau d’arrosage. Je l’allumais rapidement et aspergea le sol pour faire partir le vomi et surtout pour que l’odeur n’imprègne pas les lieux. Quel horreur. Jetant le tuyau j’allais derrière chez moi personne ne me verrait par la. Je soupirais doucement et chercha de quoi casser la vitre. Merde quelle conne vraiment. J’enlevais mon haut plein de vomi et le balança par terre. J’attrapais une pierre et la jeta sur la vitre. Celle-ci rebondit dessus sans la casser. Je haussais un sourcil et soupira longuement cherchant une pierre beaucoup plus grosse. Mais avec ma force de mouche… je m’approchais de la vitre et mit un énorme coup de poing dedans. Une douleur énorme s’empara de tout mon être. « PUTAIN DE MERDE » hurlais-je comme une idiote. Je criais sous la douleur et sauta sur place me tenant la main telle une empoté. Je n’eus d’autre idée que de plonger ma main dans l’eau fraiche de ma piscine et souffla de douleur en posant mon autre main sur mon front. Une fois la douleur un tout petit peu soulagé je marchais vers ma maison et entra dedans sans aucun soucis. J’enlevais mes chaussure a l’entrée et fila tout droit dans ma chambre. Je m’allongeais dessus et tomba dans un coma complètement irréel.


Une sonnerie, deux sonneries, j’étais loin très loin trop loin même. Je ne comprenais plus ce qui se passait autour de moi. Je bougeais doucement, le corps criant qu’il avait mal partout. Mon ventre lui était totalement détruit. Pourquoi ? Je ne comprenais absolument rien. J’inspirais doucement et chercha à tâtons mon téléphone qui n’arrêtait pas de sonner. Une fois dans ma main j’ouvrais un œil et vit que Maxxie essayait de me joindre. Je soupirais longuement et décrocha posant le cellulaire sur mon oreille. « Ouais » croassais-je d’une voix complètement roque dû à l’alcool. « Oula, toi tu as fait la fiesta ! » dit-il surpris vu le ton de sa voix. « Hum, faut croire… Je ne me rappelle de rien » murmurais-je la tête dans le cul. « Moi qui te harcèle pour sortir, quand tu le fais tu ne m’appelles même pas ! Et bien vive l’amitié ! » Râla-t-il. Je soupirais longuement tout en fermant les yeux. « Ecoute Maxxie, ce n’était pas prévu, hum, j’ai été embarqué dans je ne sais quoi. Faut vraiment que je dorme la… » Je baillais, me décrochant la mâchoire comme pas possible. « Quoi ?! Tu as oublié qu’on devait se voir. .. Pour une fois que j’appelle avant de débarquer chez toi… Bon je viens ce soir ! Et ne m’oublie pas blondinette ! » Dit-il en raccrochant immédiatement. « Ouais c’est ça a ce soir » dis-je en lâchant le téléphone par terre. L’abysse du sommeil faisait appel à moi. Il fallait que je dorme à tout prix. Fermant les yeux je plongeais alors dans un second coma complètement ahurissant.



Une sonnerie, deux sonneries, trois, puis quatre. On ne pouvait pas dormir tranquille ici ma parole. J’attrapais mon téléphone et l’éteignis sans même regarder qui s’était. Je me relevais rapidement. Trop rapidement. Ma tête me tourna je retombais direct sur le lit et me tint la tête nauséeuse. Je déglutissais doucement et me regarda du coin de l’œil. J’étais nue, seul ma culotte était encore la. Merde mais qu’est ce que j’avais fait la nuit dernière ? J’essayais de m’en souvenir mais rien, un trou noir. Bordel de merde. Prise de panique je me relevais et toucha mon corps. Non, non je n’avais eu aucun rapport sexuel la veille. Puis ma culotte ne serait pas intact sinon. J’enfilais ma salopette pleine de peinture couvrant tout juste mes seins. Je m’en fichais j’étais seul puis il faisait tellement chaud. Pourquoi d’ailleurs ? La clim n’était pas allumé. Je soufflais doucement et l’alluma courbaturé de partout. Alors que je me dirigeais vers le salon je vis la vitre de la porte cassé. J’écarquillais les yeux et fixa les bouts de verres par terre. Du sang était présent sur les lieux. On m’avait cambriolé ? J’approchais doucement ayant peur de croiser un inconnu. Mon souffle coupé je me mordais les lèvres et examina les dégâts. Rien de bien trop grave. Je soufflais doucement et vis mon haut par terre dehors. Remplit de vomi. Un flash me revint alors. J’avais vomi devant chez moi ! Oui, j’avais même nettoyé si mes souvenirs étaient bons. Je sortais et pris le bout de tissu afin de le mettre au sale. Il empestait l’alcool et la cigarette, j’étais donc sorti. « Mais qu’est ce que tu as foutue Bay’ » me dis-je pour moi-même. Je ramassais lentement mais, sûrement les bouts de verres et les mis à la poubelle. Je me préparais du café salé, il parait que sa marche quand on a la gueule de bois. Je filais dans ma chambre et alluma mon téléphone pour voir qui avait essayé de me joindre. Raphaël. Merde, sa dose. J’avais une dose pour lui. Je la sortais du tiroir et la posa dessus ainsi qu’un paquet de clope. Toujours la même chose. Le sachet blanc était tout de même important j’avais acheté plus que nécessaire cette fois. Allez savoir pourquoi … Une fois le café prêt je le posais sur la table et alluma un peu de musique afin de pouvoir me réveiller. Les yeux gonflés j’attachais mes cheveux en bataille et regarda ma main. « Et merde. » Elle était remplit de sang séché. D’où la vitre cassé. Je la passais doucement sous l’eau froide ce qui me piqua un petit peu. Je ruminais dans ma barbe quand tout à coup quelqu’un frappa à ma porte. J’en tremblais sur place. Je n’attendais personne puisque Maxxie venait ce soir. Je regardais la pendule et écarquilla les yeux en voyant l’heure. Dix neuf heure, j’avais dormi plus de douze heures ! Merde j’étais une vraie loque ! Je m’essuyais les mains sur un torchon et marcha lacement vers la porte. J’attrapais le deuxième jeu de clé et ouvrir la porte. « Oui ? » Je me figeais doucement en voyant l’homme devant moi. Lui. Un flash me revint en tête. Lui et moi assis sur le canapé à rigoler. Moi l’embrassant sur le coin de la bouche et partir à toute hâte. Pourquoi ? Je ne comprenais plus rien. Je posais ma main sur le bord du mur et m’avança doucement, mes yeux rencontrèrent les siens, je me plongeais dans son regard mystérieux et si beau. J'étais un peu gênée. Je regardais alors son corps, mince et plutôt musclé face à moi. Je sentis sonr egard sur le mien aussi. Je me mordais la lèvre. « Je peux faire quelque chose pour vous ? » Demandais-je alors totalement perdue.

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La douleur était éphémère, enfin on souffrait comme on le voulait. Le corps nous disait qu’on souffre après c’était à nous de gérer si oui ou non notre souffrance était faible, forte et tout ce qui s’en suis. En fait on gère nous même sans le savoir notre douleur. Moi dans mon cas, la douleur pouvait être faible comme forte. Je ne me souvenais pas d’avoir souffert de ma main par exemple. Alors que je suis persuadé que la veille j’ai dû hurler comme une abruti et que mes voisins m’en toucheront un mot très bientôt. A quelle heure étais-je rentré ? Seul ? Accompagné ? J’avais quelques flashes par ci par la mais rien de bien concret. Je me souvenais de lui, cet homme. M’Lane. Un surnom donné sûrement à cause de l’alcool, mais le prénom qu’il portait, Morlane était plutôt jolie. J’adorais vraiment. Pourquoi ? Que m’arrivait-il ? Je n’en savais rien. Ce n’était qu’un homme parmi tant d’autre, un mec qui était malheureusement comme moi. Il avait vécu si mes souvenirs étaient bons, dans des familles d’accueils, il avait voyagé il avait souffert, il avait été battu. Du moins, ça je m’étais fait une opinion, la psychologie ça me connaissait plus qu’autre chose. Je savais analyser les gens, et pourtant moi, je ne savais pas m’auto-analyser. C’était quelque chose de stupide et puéril j’en étais cruellement consciente mais bon … Je n’arrivais pas a me dire de tenir bon, même si Raphaël avait su quelques secondes quelques heures me mettre en confiance sa ne marchait pas sans lui. J’avais besoin d’être prêt de lui pour me sentir bien, je pouvais rigoler le taquiner le toucher sans me soucier du reste. Mais ce qui m’étonnait le plus c’est qu’avec cet homme en face de moi, cet inconnu que je connaissais depuis hier soir, j’agissais pareil qu’avec Raphaël, sauf que la bémol… C’était bien trop différent. Il y avait une sorte d’alchimie qui passait entre nous que je ne saurais expliquer. Laquelle ? J’aimerais la trouver sans aucun souci mais, c’était encore une fois impossible. Pourquoi dès que sa tournait autour de moi ma psychologie partait ? C’était d’un frustrant… J’inspirais doucement me retrouvant face à lui, il était si beau, habillé simplement, ses deux derniers boutons défaits, je fixais alors sa peau, ses quelques poils innocent qui dépassaient. Je me mordais la lèvre et huma l’odeur de cigarette du a sa clope allumait. Je passais ma langue sur mes lèvres quand je le vis me tendre mon sac à main.

Sa douce voix, toujours la même depuis hier soir me figeait sur place tellement c’était envoutant. « Non, mais moi je crois que oui. Tu l'as oublié hier soir » J’écarquillais les yeux et passa ma main dans mes cheveux un peu gênée. Qu’avait-il dans mon sac ? Avait-il fouillé ? J’avais honte, rouge de honte j’attrapais le sac doucement et le laissa dans ma main. Le bras ballant. Je souriais doucement le fixant de plus en plus sans aucune gêne de ma part. « Merci, j’avais totalement oublié. Je pensais l’avoir perdu dans la rue. » Murmurais-je alors doucement. Il était la la clope au bec, moi toujours aussi inerte devant ma porte tenant contre le mur. Je ne savais pas quoi aire, j’essayais de me rappeler ce que nous avions fait la veille. C’était dur, trop dur pour mon pauvre cerveau endommagé par l’alcool et la fumée de mes clopes non stop. Sa voix retentit avec amusement et je sursautais bêtement. « Tu comptes m'invité à rentrer, ou on continue à se regarder les yeux dans les yeux ? » Je le regardais doucement et me recula doucement tenant toujours la porte je jetais mon sac contre le meuble et rigola nerveusement. « Désolée, ouais entre tu es le bienvenue ! » Dis-je en le tutoyant. Je ne savais pas ce qu’on avait dit hier si on était proche ou pas. Une fois qu’il fut entré je refermais la pote et ferma a clé. Une habitude Je me dirigeais vers la cuisine et me tourna alors vers le bel homme. « Tu veux quelque chose à boire ? Ou bien même manger ? J’allais préparer alors une compagnie ne sera pas de refus.. » Dis-je en détournant le regard me tournant vers mon frigo sortant les boissons que j’avais, à disposition et les posa sur le comptoir. J’attrapais deux verres de façon à ce qu’on puisse boire et les posa à côté des bouteilles. Je ne savais pas trop quoi dire ni quoi faire. J’étais tellement timide et gênée de sa présence. L’alcool était mieux dans ces situations tout de même… Il n’y avait pas photo et je ne pouvais pas le nier aisément. J’inspirais doucement et remarqua ma tenue pleine de peinture.

Mais surtout le faite que je n’avais strictement rien sous la salopette. Je rougissais encore plus quand mon téléphone vibra. Je partis le chercher et vi un message de Maxxie. Il voulait savoir s’il pouvait venir. Je lui répondais alors que non, je préférais rester seule et que nous nous verrions donc le lendemain. Je revenais alors vers Morlane un sourire aux lèvres et ouvrit les placards. « Allez, je fais à manger ! Je me fiche que tu ne veuilles pas ! je suis bonne cuisinière alors après tu ne voudras plus partir ! » Rigolais-je doucement. Je pris alors de la viande et de quoi faire une bonne salade afin de remplir son ventre. Mon regard poser sur le sien je me mordis la lèvre inférieur et m’arrêta de faire toute activité. J’étais bizarre, hypnotisé, ahurit par sa façon de me regarder, son regard brillant… J’inhalais l’air et soupira longuement. « Tu peux me prendre une clope dans le paquet poser sur le meuble de l’entrée s’il te plait ? » Demandais-je alors en murmurant. Je lui fis un clin d’œil et passa la langue sur mes lèvres.

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Danse, danse petite fille, évade toi, libère toi, oh douce petite fille fragile deviens ce que tu as toujours voulu devenir, n’hésite pas, n’hésite plus, lance toi, vas y tu peux le faire. Oh doux sentiments qui m’envahit, toi qui est la présent dans mon cœur, dans mon être toi qui me rend euphorique, toi qui m’amène dans une utopie des plus fabuleuse, toi qui fait de moi quelqu’un d’autre … je ne saurais te dire, je ne saurais faire ce que tu souhaites que je fasse, c’est ainsi mais, si je le pouvais je le ferais. Toi qui essaie de me parler, toi qui essaie de me dire que je dois changer à tout prix, que je dois faire de mon mieux pour ne plus être comme je suis. Si tu savais à quel point j’aimerais pouvoir te dire d’une simple envie, d’un simple geste, un seul mot, oui. Mais malheureusement il n’y a qu’un misérable non qui sort. En travers ma gorge coincé quelque part il ne peut sortir de la. Il est coincé à tout jamais. J’aimerais changer, j’aimerais hurler, crier, danser, embrasser l’homme qui se trouve devant moi. Le déshabiller lui faire l’amour, comme tout autre fille aurait fait ! Bordel qui peut se retenir en voyant un si beau mec ? Moi, tout simplement. Mais quel idiote, quel stupidité qui m’envahissait à part entière. Je ne savais plus quoi faire, ni que dire ! De toute façon je n’en revenais toujours pas d’avoir si bu que je sois parti sans mon sac à main. Comment pourquoi ? J’essayais de réfléchir, je ne voyais que quelques flashes par ci par la mais, c’était tout de même frustrant. Que savait-il sur moi ? Je passais ma main dans mes cheveux essayant de ne pas trop y penser, sinon ça allait plus me détruire qu’autre chose. Sa voix douce et fluette retentit dans la cuisine. Je relevais la tête cherchant ses yeux que je trouvais rapidement. Figé sur place nous ne bougions plus, c’était bizarre, envoutant, son regard me rendait folle. Comme si nous parlions comme si nous communiquions. « Tu l'avais juste oublié en t'enfuyant tel Cendrillon à minuit. Alors moi, en bon prince charmant je suis venu te rapporter son sac, enfin c'est moi glamour que la pantoufle. » Je souriais a la fin de sa phrase. Je posais mes mains sur la table les regardant et regarda alors à nouveau ses yeux. J’inspirais doucement et souffla longuement. Secouant la tête je me mordais la lèvre inférieure sans le quitter du regard.

« Joli métaphore, sauf que, je ne suis pas cendrillon du moins pas aussi belle… contrairement à… enfin »… Dis-je en détournant le regard « toi tu es comme le prince. » murmurais-je plus pour moi-même espérant qu’il n’ait pas trop entendu ce que je lui avais dit. J’inspirais à nouveau pour me donner plus de courage que nécessaire et continua doucement à faire ma cuisine. La viande, du poulet plus exactement, je le préparais le coupant en petit carré et le mit dans le saladier. Je me frottais le nez avec le dos de la main et regardais alors Morlane de temps en temps. J’étais tout de même très heureuse qu’il reste près de moi, manger, boire un coup… Ce n’était rien mais, c’était toujours ça. Qu’allons-nous nous dire. Qu’allons-nous faire ? Il fallait que je sache que ce nous nous étions dit hier soir. Pourquoi j’étais parti si précipitamment. Je me laver les mains, une fois la viande coupé et la mit dans une poêle à petit feu et mis de quoi relevé le gout, sel poivre et aromate. Je couvrais le tout et sorti des légumes, pour faire une bonne salade de tomate. Lorsqu’il me parla je me retournais rapidement et lui fit un sourire franc. « Enfaîte soit je te réponds que je suis d'accord et tu me découpes après le repas. Soit je cours vers la porte et tu sors ton couteau de cuisine pour me découper. J'ai pas vraiment le choix dans ces deux schéma. Quoique je peux essayer de sortir par la fenêtre... » J’explosais de rire doucement tout en me mordant la lèvre inférieure et le poussa doucement en posant ma main sur sa poitrine. Je baissais la tête en la secouant et recula doucement. « C’est un peu ça ! Mais hum part pas, je serais vexée sinon… et puis ma compagnie ne peut pas être si désagréable ? » demandais en le regardant droit dans les yeux. « A moins que tu ais quelqu’un de plus intéressante que moi qui t’attends ? » demandais-je taquine avec lui tout en lui faisant un clin d’œil. Je secouais la tête doucement et commença à faire la salade en m’asseyant sur le tabouret. Alors que je lui demandais de m’apporter une clope ce qu’il fit, il se posta à côté de moi et me la donna me tendant son briquet.

Je le lui pris et l’alluma rapidement le lui rendant. J’inspirais la fumée la recrachant quelques secondes plus tard. J’allais lui demander ce qu’il voulait boire quand il me posa une question assez surprenante. « Ça t'arrive souvent de boire avec un inconnu dans un bar pour que le lendemain il te ramène tes affaires et que tu le séquestre chez toi ? » je rigolais doucement arrêtant toute activité. Je cherchais son regard que je trouvais assez rapidement et nous restions là, à nous regarder sans parler. Un sourire naquit sur mes lèvres, que se passait-il ? Pourquoi faisait-il cet effet sur moi ? Je ne savais pas, je ne comprenais plus rien. Absolument plus rien. « Boire dans un bar ? Ouais sa m’arrive souvent, avec un inconnu ? Tu es le premier, garçon, je précise. Qu’il me ramène mon sac à main ? Tu es le premier… » Dis-je doucement. « A vrai dire, hier c’était vraiment ma première cuite. J’ai trop bu… » Avouais-je doucement. Je souriais doucement et posa ma clope entre mes lèvre inspirant la douce fumée. Je recrachais doucement et recommença a faire ma salade. « Tu veux boire quoi ? J’ai de l’alcool si tu veux… » Dis-je en montrant d’un coup de tête le bar derrière lui pour qu’il puisse choisir ce qu’il voulait. Je le regardais tout de même du coin de l’œil telle une indiscrète qui veut fouiner quelque part. Je n’en revenais pas d’être comme ça. Vraiment. Je sortais la sauce tomate du frigo et du fromage. Je versais la tomate sur le poulet et remua doucement le couvrant à nouveau pour que le tout mijote. Je passais ma main dans mes cheveux sachant ce que je voulais demander. Je me pinçais la lèvre et regarda M’Lane dans les yeux. « Dis, je… Hier avec ce qu’on sait dit… J’espère que … Enfin tu vois quoi. Je ne veux pas… J’avais bu, je m’enfonce je crois. » Dis-je en détournant une énième fois le regard. Je soufflais doucement en posant mes mains sur l’évier. Bon sang mais qu’avais-je fait hier. Je fermais les yeux essayant de me rappeler. Mais rien, absolument rien. Qu’il me dise qu’il me mette sur la voix.

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Sa voix il m'hypnotise ..

Douce fragrance, douce humeur, douce envie, je ne voulais qu’une chose m’évader loin d’ici, loin de ce monde qui me tenait en vie, qui me disait chaque jour que l’on me donnait à vivre, que ma vie avait été ainsi, par ma simple faute. Tu parles d’un destin. Je n’y croyais pas pour autant, on choisissait sa vie et même si parfois je me dis que c’est impossible je sais que le destin n’existe pas. Il ne viendra jamais sur terre. Je le savais pertinemment il fallait que j’arrête d’espérer ou bien même d’attendre, je ne trouverais jamais l’homme de ma vie, je ne trouverais jamais celui qui en un regard fera battre mon cœur de façon a le tuer sur place. Je ne trouverais jamais celui qui me dira je t’aime. Je savais que la nuit que j’avais passé avec Raphaël était certes, bonne jouissante et plaisante, je tenais à lui mais, ce n’était pas l’homme de ma vie. Il était peut être l’homme de mes rêves, je n’en savais rien, mais, j’attendais impatiemment celui qui saurait faire de moi une autre femme. Une femme qui ne pense qu’à lui, qui ne jure que pour lui. Je voudrais tellement connaitre cette amour la. Ce bonheur… L’homme qui en me prenant par la taille me face tellement d’effet qu’il aurait tout ce qu’il voudrait. Un sourire timide sur mes lèvres j’essayais d’imaginer un moment de la sorte. Mais comment faire quand on n’a jamais connu l’amour ? Je connaissais l’amitié, la haine, la colère, le désespoir, la tristesse, en fait, je connaissais tous les sentiments sauf l’amour. Quel horreur. Je grimaçais légèrement baissant alors la tête continuant de faire un repas pour deux. A vrai dire quand on regardait bien, c’était la première fois qu’un garçon rester manger chez moi. Un « semi » inconnu. Mon cœur se serra et je passais ma main sous mon nez comme pour le gratter mais, en fait je retenais mes larmes pour ne pas pleurer, pour ne pas craquer devant lui. Des flashes me revenaient de plus en plus. Je me voyais pleurer dans le bar. Pourquoi ? Ma tête me faisait tellement mal. Je plissais le nez doucement, essayant d’oublier le tout pour mieux profiter du moment présent. Le tout se préparer assez rapidement, j’avais même bientôt fini. J’espérais maintenant que le repas plaise tout de même à Morlane. Moi je savais que j’allais aimer, je le mangeais assez souvent ce plat.

De toute façon tout ce qui était avec du poulet j’aimais. Les salades ? Je ne pouvais pas m’en passer. Je souriais doucement quand il me répondit d’une voix qui pour moi, ce voulait taquine. Je souriais un peu plus relevant la tête en me mordant la lèvre inférieure. Nos regards plongeaient l’un dans l’autre se cherchaient sans que je sache pourquoi. Bon sang j’avais qu’une envie, franchir le pas toucher son visage et scruter son regard qui me faisait un effet totalement inconnu. « Oui, mon amante, enfin vu que je suis pas en couple je dois pas l'appeler comme ça. Et toi tu as caché ton copain dans le placard ? » je posais le couteau frottant mes mains sous l’eau fraiche du robinet et m’essuya lentement celle-ci contre un torchon propre. « Dans un placard ? Non dans un coffre de voiture, il attend d’être enterré ! » Dis-je en rigolant tout en attrapant un verre et me servant de l’eau pour le boire rapidement. « Non, sérieusement, tu as vu ma tête ? Moi un mec. Powa j’attends encore le prince charmant ! » Dis-je en levant les yeux au ciel. Je le regardais se servir un verre de martini, moi, m’asseyant sur le canapé le temps que le tout cuise. Je regardais mon verre simplement remplit d’eau et entendis qu’il vienne me rejoindre sur le canapé. Je posais mes pieds sur la table basse le souffle léger. Je regardais devant moi la vitre cassée et l’air frai qui y entré. Je rigolais doucement tout en regardant ma main coupé. « On a juste apprit à se connaître, ce qui était assez troublant pour être franc. » Je penchais la tête vers lui en me souvenant clairement ce que je lui avais dit. Mon viol, mes… violes. Je déglutissais amèrement stupide d’avoir dit tout cela. Je me sentis blêmir. Je me rapetissais sur le canapé tout en fermant les yeux. Merde, je tremblais doucement et m’empêcha une seconde fois de pleurer devant lui. « Désolée, je voulais pas t’infliger cela. » dis-je en me levant rapidement. Je lui fit un sourire touchant son bras doucement et fila dans la salle de bains. Je m’enfermais à clé et me laissa tomber dans la baignoire. Je mis un coup de pied dedans faisant un bruit matte de métal. Je m’en fichais. Je râlais contre moi-même, comment avais-je pu déballer ma vie ? Mes ennuies, mes emmerdes. J’inspirais fortement et me releva passant de l’eau sur mon visage. Je regardais ma tenue assez exagéré tout de même. On voyait presque ma poitrine. J’arrangeais le haut et sorti de la salle d’eau passant devant Morlane et m’installa à nouveau sur ma place. « Je ne… Voulais pas t’agacer avec mes histoires. Désolée vraiment. Je ne sais pas quoi dire. » dis-je en levant les yeux en l’air pour m’empêcher d’avoir des larmes qui coulent.

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