Malaury était face à son miroir ne lâchant pas le regard sur son propre reflet comme si elle le défiait, dans sa tête tournait en boucle les paroles de sa camarade de classe. . . Elle faisait glisser sur son corps ses mains comme si elle le découvrait pour la première fois, comme si ce n’était pas le sien, mais celui d’un inconnu. Elle était à l’école primaire et faisait déjà près d’une tête de plus que les autres comme on dit et pas l’ombre d’une poitrine alors que les autres expérimentaient depuis peu le soutient gorge ! C’était la bonne cruche, la petite fille que maman coiffe le matin de deux petits couettes à la même hauteur avec une raie parfaite droite une barrette assortie a la tenue du jour, mais aussi celle dont le papa a visage inconnu auprès de la maitresse. On connait tous le nom de famille, mais cela s’arrête-la ! Personne approche l’enfant pour diverses raisons pour certains les parents ont interdit à l’enfant d’approcher « La dernière Kristan », pour d’autres elle n’est pas belle, et encore car son grand frère il fait peur !
C’est affreux, comme les enfants font mal, c’est eux, ses premiers tyrans qui l’ont fait comme ca ! Autour d’elle c’était formé un cercle, une distance de sécurité que personne allait rompre et cela a duré. Malaury a au final toujours connue la solitude à l’école, sauf quand Adam venait décrocher quelques sourires à son petit ange ! Quand il était loin, qu’elle commençaient a baisser les épaules et les yeux, l’enfant n’a jamais regardé derrière. . . Malaury ne la jamais vue se retourner continuellement à la recherche de son regard, ni marcher droit ou encore donner un coup a celui qui avait des mauvaises idées. . . Mais il n’était pas tout le temps présent et la petite peste revenait toujours à la charge, et par malheur à la fin de l’école primaire Malau’ apprit qu’elles allaient passer le collège ensemble. C’était trop, définitivement trop, la goutte et les larmes toujours ces larmes, ces SOS qui attendaient les bras chauds de parents trop absents pour remarquer la petite fille aux cheveux longs et au visage fermé qui les suivaient sans jamais parler et se plaindre. . .



Au coeur de la Russie, il y avait une villa abritant un famille dont la petite fille brisait le silence de la nuit en pleurant. . . Elle grandissait et maigrissait, torturé de l'intérieur et il n'y avait qu'Adam pour l'aider mais Papa le faisait de plus en plus voyager pour régler des affaires externes. Alors Malaury avait finit par se réfugier dans les livres où les histoires se finissent toujours bien, où les méchants payent a un moment où un autre. Le soir pour se réconforter, imaginer que les choses allaient changer, la petite brunette se rappelait le jour où elle avait cloué le bec de cette petite peste, de cette tyran qui la suivait depuis les premières années d'école . . . Au fond, Malau' savait qu'elle lui donnerait la meilleure des vengeance le jour où plus tard elle aurait un métier, un vrai, une famille & quelqu'un qui l'aime vraiment ! Elle savait très bien qu'elle partirait d'ici, de la Russie et de ses problèmes espérant gagner encore quelques centimètres pour partir vendre son corps, ah non ! Pas comme p*te comme son tyran, mais comme mannequin !
Mais pour le moment, elle était tourmentée, son frère était partie et n'était pas rentré ! Papa et maman lui répétaient que c'était normal, qu'il allait revenir qu'une fois que Malaury serait devenue une grande fille qui sait se défendre mais le soir, elle les entendait se disputer; dire que c'était la faute a papa tout ca . . . !



«Malau, Malauuuuuuuu, Malauuuuuuuuuury ! Mon Amour, mon Amour de ma vie, mon bel ange, viens me voir »

Cette voix raisonnée dans sa tête, sa voix chaude et rassurante. Elle écoutait chaque sons qui sortaient de sa bouche et s’en imprégnait comme un peintre avant de réaliser sa peinture. . .
Malaury avait les yeux fermés, elle était dans un état de paix intérieure, comme si elle volait sur un petit nuage. Elle sentait le vent faire frissonner sa peau et les herbes en mouvement chatouiller son corps vêtue d’une longue robe à motif. La jeune femme clignait des yeux, faisant sa princesse, elle le supplier de regard de venir. C’était comme si chaque battement de cil lui envoyait un message remplit d’amour. . . Puis, petit a petit le vent commençait a souffler toujours plus fort, Malaury a présent ne frissonnait pas mais tremblait de tout son corps ! Elle commençait a paniquer, entendant toujours sa voix crier des : « Dépéche-toi » ou des « Lève toi princesse, c’est l’heure de rentrer. Je te porte sur le dos, viens », mais rien. . . leurs 2 corps ne se rapprochaient toujours pas. Malaury entendait son cœur s’éclater a chaque battement sur sa poitrine, elle avait du mal a respirer, ses yeux se remplissaient d’eau : La jeune femme était paniquée et désarçonnée ! Elle essayait de bouger, mais son corps ne répondait pas. Et le vent sifflait, emportant feuilles et formant un ciel ténébreux. Mais ou était passé le beau ciel bleu de toute à l’heure ? Non, ce n’était pas le moment de se poser la question. La petite femme au tient blanc le regardait en tendant les mains vers son frère, lui hurlant la voix saccadé de venir la chercher, qu’elle avait très peur. Et sous son regard, il disparut d’un coup. . . Adam était en face d’elle et puis plus rien ! Le vent l’avait emporté et comme chaque fois, le cri de Malaury déchira le ciel et elle se réveilla le corps suant et les joues inondées de larmes. Elle tremblait incapable de prononcer un mot que ce soit a l’oral ou dans sa tête. . .
Depuis qu’il était partie, c’était comme ca, tous les soirs. Le même cauchemar au détail près avec cette impression de réalité ! Et quand, il touchait a sa fin, toujours ce même cri de désespoir qui vous serrerez le cœur et les tripes si vous l’entendiez. Malaury se croyait définitivement vide, elle ne ressentait plus rien, elle ne savait plus vivre, elle qui savait apprécier l’odeur de la nature et apprécier le temps. La jeune femme avait l’impression qu’on lui avait arraché la poitrine, elle avait cette sensation de grand trou noir, de néant, de puits sans fond où pleurer jusqu'à l’assèchement n’aurait pas suffit pour le faire déborder !

Alors, un jour elle signa le contrat que l'on lui proposait pour la lancer ! La brunette en avait que faire d'être la nouvelle mannequin a la mode et papi et patatra, elle, elle avait signer pour recommencer sa vie, refaire ce que la Russie avait brisé et ce que ses parents n'avaient pas su conserver : La famille !