SOUND OF FREEDOM
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 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL

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Kaitlyn P. O'Connell
Kaitlyn P. O'Connell

KAITLYN ▬ « These violent delights have violent ends »


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MessageSujet: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeJeu 2 Sep - 20:10

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 34hfn7p I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Th_skins14-1 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 11u91qo

‘‘ WORN OUT PLACES, WORN OUT FACES
BRIGHT AND EARLY FOR THEIR DAILY RACES
GOING NOWHERE, GOING NOWHERE
THEIR TEARS ARE FILLING UP THEIR GLASSES ’’



FLASHBACK

Je m'appelle Kaitlyn Prudence O'Connell. Dans ma vie, j'ai connu plus de bas que de hauts, et je pense que ma pile de mauvaises choses était plus grande que son opposée. Je pensais que le suicide serait peut être une solution à tout ça. Je pensais que si mon cœur cessait tout simplement de battre, tout irait mieux. Et là, en ce moment précis, je crois bien que je suis en train de le regretter.

Je me voyais encore le supplier de revenir, le supplier de ne pas me laisser, le supplier de ne pas me condamner à mort, le supplier de ne pas partir. De rester encore un peu. « Raph ! » hurlais-je à pleins poumons. Les sanglots dans ma voix. Mais il continuait à marcher, à marcher sans se retourner vers moi. Il était parti, il m'avait laissée, seule, tremblant sous la pluie, sans espoir, sans plus rien à quoi me raccrocher, il m'avait abandonné après m'avoir laissé croire qu'il m'aimait lui aussi. Je hurlais dans le noir le plus complet, il était parti. Je n'avais plus aucune raison de me battre à présent, plus de raison de vivre, plus aucune raison de me battre, c'était fini. Et il avait gagné. Je ne voyais plus rien. Des larmes emplissaient mes yeux, m'empêchant de réfléchir correctement. La douleur était si forte. Je voulais que ça cesse, une fois pour toute. J'étais partie, marchant lentement, sans aucune conviction, sans but ou seulement celui de me détruire physiquement. La mort m'apporterait peut être un réconfort que la vie ne pouvait plus me donner, parce qu'il n'était plus là, parce qu'il avait disparu de ma vie. Entrant dans mon appartement qui n'était pas autant en désordre qu'avant, je rangeai, je nettoyai tout dans le but que peut être, avoir l'esprit occupé m'aiderait. Je tenu jusqu'à huit heures. L'eau qui m'avait trempée avait complétement disparu, et on aurait même pensé que je ne suis jamais sorti. Nettoyant un des couteaux, je pris conscience de ce que je devais faire. Pas de coups de téléphone, pas de visite. Rien. Je sais que j'ai toujours été meilleure sur le papier qu'en parole. J'attrapai un papier, et commença à écrire.

Raph.
Il y a tant de choses que je voudrais te dire. Trop même pour pouvoir les couler sur une simple lettre. Je croyais que tu ne m'abandonnerais jamais. Je croyais que tu ne le ferais jamais, je croyais que tu m'aimais. Comment j'ai pu être aussi stupide ? Je t'ai dis il y a quatre jours que je me battrai pour toi. Et uniquement pour toi. Ce n'était pas un mensonge. C'est seulement que si tu n'es plus à mes côtés, il n'y a plus aucune raison de se battre. Je ne vois plus aucune raison de vivre ça. Parce que sur Terre, il n'y avait que toi, et il ne pouvait y avoir que toi. Je suis désolé, c'est juste trop dur de tenir ma promesse si tu n'es pas là. Je t'aime Raph, je t'aime, je t'en supplie, je veux juste que... Tu ne t'en veuilles pas pour ce qui s'est passé. C'est moi. Ca a toujours été moi le problème. Je t'ai fais souffrir, alors que je n'aurais pas dû. Pardonnes-moi, Kaitlyn.


C'était quelques mots, trop court et trop insuffisant, mais je ne voulais pas plus me dévoiler. Je ne voulais pas qu'il s'en veuille ou ne se rende responsable de ce qui s'est passé. Je ne voulais pas qu'il sache combien j'ai souffert à cause de lui, à quoi bon ? J'admirais une dernière fois mon salon, regardant les quelques photos qui trônait sur un petit meuble qui était toujours le plus propre comparé au reste de la maison. Une photo de Lukà et moi, riant au éclats. Une photo de ma "famille". Une photo de Raph et moi. La prenant entre mes mains, je laissai couler une larme qui s'écrasa contre la vitre du cadre. J'entrouvris légèrement la porte, pas assez pour que l'on puisse voir à l'intérieur. Plus je m'avançais du derrière de mon canapé, plus je m'approchai vers la mort, le couteau entre mes mains, je me laissai glisser contre le cuir froid. Qui allait me regretter ? J'essayais d'y réfléchir une seconde. Qui allait venir, lorsqu'on me mettrait en terre ? Qui s'en occuperait ? Secouant doucement la tête, je chassai toutes les pensées qui s'y trouvait. La lame du couteau, froide et sèche se posa contre la peau fine de mon poignet. Je pouvais sentir les battements de mon cœur continuer leur longue musique interminable. Puis, fermant les yeux, je tranchai d'un coup sec. Le sang parcourant ma peau, s'échappant trop vite pour me laisser de l'espoir quand à ma survie, ce qui me rassurait, en quelques sortes. J'allais mourir, sans aucune dignité à cause de lui. On peut vivre dans la dignité mais pas mourir. Quoi qu'il arrive, on reste des dépouilles, des animaux, morts parce que la vie leur a porté ce coup fatal, cette ultime guerre qu'on ne pouvait gagner. Même si l'on s'était battu, si l'on avait tout donné, on perds toujours, dans chacune des situations, la vie ou la mort nous défie toujours, brandissant son épée au dessus de nos têtes et nous anéantissant, en détruisant aussi les cœurs de ceux qui restent. Si il y en a. Pour les personnes comme moi, il n'y avait plus personnes après. Personne à rejoindre. Personne à laisser. Personne à qui manquer. Personne. La solitude complète. On peu hurler autant qu'on le veut, vouloir montrer son existence à chaque minute, personne ne nous regrettera. Du moins, nous le pensons. Les gens comme moi, ont l'habitude. On sait que quoi qu'il arrive, on a commencé seul, on a vécu seul, et on mourra seul. Il n'y a pas de rédemption pour tout les pêchés qu'on a pu commettre.
Les secondes et les minutes se mélangeaient, tout tournait, plus rien n'avait la même signification. La vie s'échappait peu à peu de mon corps et je sentais le soulagement arriver. Toutes les blessures avaient été nettoyées et cicatrisaient. La douleur cessait peu à peu, mes yeux se fermaient, la fin approchait. Les visages des gens se confondait tous et pourtant, j'arrivai à ne pas oublier le sien, j'arrivai à me rappeler ses traits unique. Cette souffrance qui se lisait sur son visage, la trahison que je lui avais faite subir. Son abandon, quand il m'a laissé sous la pluie, seule et sans défense. Et ce qu'il avait fait de moi après ça. Il m'avait laissé, j'étais prête à mourir, je lui avais promis pourtant que je me battrai. Mais il était trop tard, il avait quitté cette embarcation qui prenait eau de toute part depuis bien trop longtemps. En restant avec moi, il avait subi aussi tout ce que j'avais pu endurer. Je lui avais menti. Je lui avais dit un jour qu'il n'y aurait pas de malheur. Ma mort était un malheur. Mais j'étais trop faible et trop bornée pour me convaincre de cette hypothèse.
Une marre rouge, écarlate gisait à côté de moi, mes yeux se perdaient dans cette étendue bien trop grande de sang. Souriant, peut être pour la dernière fois, je repensais à la lettre, que j'avais soigneusement déposée sur la table basse. Raph allait hurler quand il allait découvrir que j'étais morte. Une ultime trahison que j'avais faite à celui que j'aime. Mes paupières devinrent lourdes, et je sentis la mort s'emparer de moi, les yeux presque à demi clos, j'entendis la porte grincer. Dans l'état second à l'intérieur du quel j'étais, je restais tout de même persuadée, de la personne qui avait ouvert la porte.

END FLASHBACK

(c) ? @ LJ &? @ LJ &? @ LJ
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Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeJeu 2 Sep - 22:28

Musique.
« Listen to me, why is everything so hazy?
Isn't that she, or am I just going crazy, dear? »

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon6-1442d62 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 20t13ex I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 2zeibo4
©Leavesden - Misery Angel - Misery Angel

Like my love
« Comment va-t-elle ? »
FLASHBACK
Un cauchemar. Tout cela ne pouvait être qu'un cauchemar. Cette porte, légèrement ouverte ne pouvait pas donner cette impression à Raphaël. Elle ne pouvait pas lui nouer les entrailles à ce point. Il savait. Il savait que Kaitlyn allait faire une connerie. Il savait. Il savait qu'il n'aurait pas du la laisser, seule dans cette rue, sous cette pluie tombante. Mais il l'avait fait. Il l'avait abandonné. Lâchement. Par peur. Par peur de ce qui allait se passer. Par peur. Par peur de l'aimer. Quel imbécile. Quel idiot. Quel con. Quel lâche. Il l'avait envoyé, par cette simple décision de partir, bruler en enfer. Il voyait déjà les flammes qui rongeraient le corps de son ancienne amie, devenue bien plus que ça.

Pourtant, il l'avait entendu hurler, lorsqu'il était parti. Son cris avait retenti dans sa tête. “Raph”. Elle avait crié son prénom. Mais elle lui avait en réalité envoyé un appel au secourt. Appel qu'il avait ignoré. Par lâcheté. Par faiblesse. Il avait baissé les bras. Il avait prononcé la sentence. La mort. Et c'est pour cela, qu'il s'était mit à courir, ce soir là. Il avait couru, à travers les rues sombres, pour la retrouver. Il avait couru, à travers la foule du soir, pour s'excuser. Il avait couru, à travers son pire cauchemar, pour l'aimer. En vain. Il se souvenait parfaitement, du moment où il avait ouvert la porte. De l'instant où il l'avait vu, à même le sol.

Raphaël le savait. Il savait pertinemment qu'elle allait faire cette connerie. Qu'elle allait vouloir le quitter. Mais voir son corps, inerte sur le sol, l'avait tant surpris. Ses mains s'étaient d'abord mises à trembler. Puis, tout le reste de son corps avait suivi. Il avait machinalement fermé les yeux, en espérant la voir consciente, et souriante lorsqu'il les ouvrirait de nouveau. En vain. Il l'avait tué. Ses yeux s'étaient humidifiés. Des larmes avaient coulé. Elles étaient descendues le long de son visage, elles lui avaient rappelé ce que s'était, que réellement souffrir. Puis, il avait osé reposer son regard sur ce corps, qui n'était pas totalement mort. Son premier réflexe fut de courir vers le téléphone pour appeler une ambulance. Une fois que ce fut fait, il la regarda de nouveau.

Elle mourrait. Rapidement. Elle quittait ce monde de tarés. Elle partait. Elle s'envolait. Vers d'autres horizons. Vers un autre endroit. Dans lequel elle ne connaîtrait surement plus la douleur. Elle marchait, vers un autre univers. Et laissait derrière elle un homme totalement désespéré. Et lorsqu'il regardait, ce sang qui coulait de son poignet, il n'avait qu'une envie : hurler. Ce sang, il ne pouvait voir que ça. Cette flaque rouge qui se formait rapidement. C'était elle. Cette couleur envoutante, et effrayante à la fois le propulsait dans un autre monde. Attirant. C'était attirant. Parce qu'il avait déjà pensé à passer ce cap, lui aussi. Il s'imaginait, à sa place. Il imaginait, son sang à la place du sien. Il imaginait son corps, à sa place. Il s'imaginait lui. Et non elle. Ah s'il avait pu pactiser avec n'importe quelle force étrange … Ah, s'il avait pu échanger son corps, échanger son âme, avec la sienne, pour être à sa place, pour s'éteindre à sa place … Mais il ne pouvait rien. Il ne pouvait rien faire d'autre, que l'admirer. Cette scène de crime. Ce sang qui coulait. Cette douce mélodie qu'il entendait dans sa tête. Raphaël s'était de nombreuses fois vu à la place de Kaitlyn. Soudain, le bruit typique d'une ambulance se fit entendre …


FIN

« Elle va mieux. » répondit un médecin à la question de Raphaël. Elle allait mieux. Kaitlyn allait mieux … Mais s'en sortirait-elle ? C'était ça qu'il voulait savoir. « Elle va mieux » répéta-t-il étrangement, d'une voix peu sûre. « Elle s'en sortira ? » osa-t-il demandé après de longues secondes de silence. Le regard que l'homme en blouse lui adressa le contredisait. Il savait. Raphaël savait qu'elle avait été plongé dans le coma. Ayant perdu trop de sang, c'était prévisible. Du moins, c'était ce que lui avait dit les médecins. « Elle est toujours dans le coma. » avoua l'homme.

Raphaël baissa la tête. Depuis combien de temps attendait-il, ici ? Depuis combien de temps était-il assis dans ce lieu ? Des heures ? Des jours ? Des jours, oui. Mais combien ? Il ne savait plus. Le médecin s'éloigna. Raphaël ne prit pas la peine de le suivre du regard. Sa main se plongea machinalement dans une poche de son blouson. Elle heurta un bout de papier. Il paraissait si doux. Si beau. Mais si horrible à la fois. Il le sortit, pour relire une nouvelle fois cette lettre, ce silencieux adieu, qui lui était adressé.

Raph.
Il y a tant de choses que je voudrais te dire. Trop même pour pouvoir les couler sur une simple lettre. Je croyais que tu ne m'abandonnerais jamais. Je croyais que tu ne le ferais jamais, je croyais que tu m'aimais. Comment j'ai pu être aussi stupide ? Je t'ai dis il y a quatre jours que je me battrai pour toi. Et uniquement pour toi. Ce n'était pas un mensonge. C'est seulement que si tu n'es plus à mes côtés, il n'y a plus aucune raison de se battre. Je ne vois plus aucune raison de vivre ça. Parce que sur Terre, il n'y avait que toi, et il ne pouvait y avoir que toi. Je suis désolé, c'est juste trop dur de tenir ma promesse si tu n'es pas là. Je t'aime Raph, je t'aime, je t'en supplie, je veux juste que... Tu ne t'en veuilles pas pour ce qui s'est passé. C'est moi. Ca a toujours été moi le problème. Je t'ai fais souffrir, alors que je n'aurais pas dû. Pardonnes-moi, Kaitlyn.


Une nouvelle larme coula le long de sa joue. Suivie par de nombreuses autres. Comment avait-elle pu ? Comment avait-elle pu le croire ? Comment avait-elle pensé qu'il était sincère, lorsqu'il l'avait abandonné. Comment avait-elle pensé qu'il ne reviendrait pas en courant vers elle, pour lui demander de le pardonner, pour lui avouer qu'il l'aimait, plus que tout.

« Vous … vous souhaitez peut-être la voir ? » demanda une voix, qui fit sursauter Raphaël. Il leva les yeux, pour fixer du regard le même médecin, qui l'avait quitté quelques instants plus tôt. Sans répondre, il se leva pour adresser un silencieux hochement de tête à l'homme, lui indiquant ainsi que oui, il voulait la voir.
Elle était là … Face à lui … Allongée. Le médecin lui apporta une chaise avant de sortir définitivement de la pièce. Le regard de Raphaël ne pouvait s'empêcher de ne pas regarder le corps de Kaitlyn. Comment aurait-il pu ? Admirer l'horreur qu'il avait lui même crée ?

« Je suis désolé. » murmura-t-il, sincèrement. Il paraît que, même lorsqu'ils sont entre la vie et la mort, les personnes entendent tout ce qui leurs est dit. Il paraît, que même lorsqu'ils visitent l'au-delà, ils sentent la douleur de ceux qui leurs parlent. Il paraît ...
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeSam 4 Sep - 0:38

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 2yyzgh5

‘‘ THE BROKEN LOCKS WERE A WARNING YOU GOT INSIDE MY HEAD
I TRIED MY BEST TO BE GUARDED, I'M AN OPEN BOOK INSTEAD
I STILL SEE YOUR REFLECTION INSIDE OF MY EYES
THAT ARE LOOKING FOR A PURPOSE, THEY'RE STILL LOOKING FOR LIFE
I'M FALLING APART ’’



Le noir, la pénombre, tout était si noir. Si bizarre, j'avais cette étrange sensation d'être dans un endroit qui se trouvait entre la vie et la mort, entre la lumière et la pénombre. Dans une pièce sans aucune porte, dénuée de toute histoire et de tout passé. Dénué d'amour et de vie. Seulement la mienne qui jonglait à demi entre cette pièce, la Terre et l'enfer. Qui jonglait entre cette délivrance qu'était la mort et la vie qui m'apportait trop de mauvaises choses. Mais le plus dur était de le laisser lui, le seul parmi tous les vivants qui ait réussi à me comprendre et apporter un peu de lumière dans ma vie, la rendre un peu plus joyeuse. Raphaël était le seul qui me faisait ressentir ça, cette impression là. Et je n'arrivais pas à trouver la solution, celle de vivre ou de mourir. Celle de prolonger cette souffrance en revenant ou celle de tout stopper et de partir aussi simplement. J'arrivais à tout entendre, presque à tout voir et tout sentir, c'était étrange, comme si j'étais dans mon propre corps, emmurée et coincée pour une durée indéterminée. C'était comme si derrière ce mur foncé et sans forme, il était là. Mon oreille contre celui-ci, je me disais que peut être, si je criais assez fort, il m'entendrait, et il saurait. Il saurait que je l'aimais et que je ne voulais pas l'abandonner, que je voulais saisir cette seconde chance qui m'avait été donnée pour la première fois. Cette seconde chance de réfléchir peut être plus longuement à mon acte, et à ce que je supposais être mon coma. J'avais toujours pensé que finalement, le coma était une sorte de sommeil dans lequel on ne voyait pas le temps passer. Dans lequel les jours et les années paraissaient durer des heures et des minutes. Et parfois, au bout de plusieurs décennies, ils se réveillaient, comme si c'était hier qu'ils avaient eu leur accident de voiture, ou qu'ils étaient tombés de leur toit. Comme si c'était hier que leur vie s'était arrêtée à cause d'une simple embûche sur leur chemin. Comme si ça faisait simplement quelques minutes que leur famille attendait désespérément leur retour, se disant que peut être, tout était fini. Les années avaient passés, et dans la plupart des cas, ces gens là, ceux qui se réveillent, découvrent un univers tout à fait différent de celui qu'ils ont laissés.
Leur femme avait refait sa vie. Les enfants avaient grandi. La maison avait été vendue, et le monde qu'ils connaissaient s'était effondré sans qu'il ne puisse le retenir. Et ils devaient tout recommencer, ils devaient tout reconstruire. Parce que tout était fini. Ils étaient seuls et il était difficile de s'accrocher à quelque chose quand on avait plus rien. Il était dur de reprendre le cours de sa vie quand le monde avait tourné déjà des millions de fois pendant un sommeil qui a duré probablement trop longtemps. Certains essayent d'avancer, tandis que d'autres préfèrent s'effacer, et repartir dans une autre sorte de sommeil, qui quand à lui durerait pour l'éternité. Comme un murmure, comme un chuchotement, j'entendais des voix. Sa voix. Je pouvais presque sentir les larmes rouler sur sa joue, je pouvais presque voir la tristesse dans ses yeux. Et je pouvais presque m'imaginer mes bras l'encerclant pour le conforter, lui dire que tout ira bien même si c'était faux, parce que je ne savais pas comment réconforter les gens d'habitude, et le seul avec qui j'arrivais un tant soit peu à dire et à avouer mes sentiments, c'était lui. Et j'avais décidé de partir, je réalisais à quel point j'avais été stupide de faire ça. Combien j'avais été idiote de penser que finalement, il m'abandonnerait vraiment et que ce con ne viendrait pas immédiatement courir jusqu'à mon appartement, qu'il ne viendrait pas me voir et me dire que lui aussi, il m'aimait. Est-ce que tout était perdu et que cette espèce de rêve n'existait que pour me montrer la douleur que c'était de devoir vivre en enfer. Est-ce qu'aussi, c'était ça l'enfer ? Voir sans cesse la douleur qu'on avait infligé aux autres, tous les jours, sans aucune interruption, comme un mauvais film. Peut être que je ne pouvais toujours pas empêcher demain de venir, de m'attraper pour m'emmener dans un lieu nouveau et inconnu, mais j'espérais qu'au moins, j'aurais toujours cette chance, ce choix à faire, et qu'il ne serait jamais trop tard.
J'étais gourmande, je voulais savoir, je voulais connaître ce qu'il pourrait me dire, à mon moi endormie. Est-ce qu'il allait me haïr, me dire à quel point il me détesterait après. Si il y avait un après possible. Tout tournait autour de moi, « Je suis désolé. » une voix, un murmure, un écho dans le noir qui m'emplissait, qui m'oppressait à présent. Le bien fait qu'il apportait au début devenait serrant, écrasant, et il me détruisait tout autant que la vie. La douleur dans ma poitrine était de retour. C'était lui qui me faisait mal ainsi ? C'était lui la source de ma peine ? Si oui, pourquoi je restais avec lui ? Pourquoi je me forçais à rester à ses côtés ? Parce que je l'aimais c'était simple. Et on dit que l'amour nous donne des ailes. Qu'il nous donne les capacités de faire tout ce qu'on n'a jamais fait, de voir tout ce qu'on avait jamais vu, d'entendre ce qu'on avait jamais entendu. Les sons nous semble plus doux, et on ne remarque presque plus les petits défauts. On ne remarque plus qu'elle, dans son ensemble, et pas par morceaux. On ne voit plus qu'il se drogue trop souvent, on ne voit plus que la boisson est un point faible, on ne voit plus qu'il est capable de nous faire souffrir autant qu'il est capable de nous détruire jour après jour, autant qu'il l'est de nous montrer à quel point on est important à ses yeux. Tout est différent, on voit tout d'un oeil nouveau, on voit tout d'une façon nouvelle. Parfois c'est mieux, parfois moins bien. Et comme dans mon cas, précis et unique, ça a entraîné une tentative de suicide.
Il ignorait probablement que j'entendais, dans une sorte de subconscient, tout ce qu'il disait, et même, j'arrivai presque à ressentir ce qu'il ressentait. Je voulais savoir plus, je voulais qu'il dise ce qu'il pensait réellement, je voulais tout. Parce que je lui avais tout dit, et que je pensais mériter la vérité, quelle qu'elle soit.

(c) ? @ TUMBLR
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Raphaël C. Anderson
Raphaël C. Anderson

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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeMer 8 Sep - 22:07

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« So close, no matter how far couldn't be much more from the heart.
Forever trusting who we are. And nothing else matters »

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon3-1442d3f I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 11vkxhe I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 2zg7xg1
© Leavesden - Misery Angel - Misery Angel

« Je suis désolé d'avoir été con à ce point. » murmura Raphaël. Sa phrase paraissait n'être q'un écho de celle qu'il avait prononcé quelques secondes auparavant. De nombreuses larmes tentaient de se frayer un chemin sur son visage. Dans d'autres circonstances, il aurait essayé de les retenir, tant bien que mal. Parce que pleurer, c'était être faible. Mais en ce sombre jour, plus rien n'avait d'importance à ses yeux. Plus rien, hormis Kaitlyn. Et cette dernière, n'avait plus qu'un seul pied posait dans ce monde. Elle s'envolait, loin, très loin. Souffrait-elle ? Il espérait que non. Mais au fond, il était persuadé que oui.

Assis à côté d'elle, la tête reposant entre ses mains, il cherchait à ne pas sombrer dans la folie. Tout ceci ne pouvait être réel. Tout ceci devait n'être qu'un cauchemar. Il devait se réveiller, rapidement. Il devait se réveiller, pour la voir de nouveau sur pieds, pour la voir de nouveau vivante. Totalement vivante. Mais elle ne daignait pas bouger. Elle ne daignait pas lui adresser un regard, comme elle savait si bien le faire. Elle ne daignait pas lui donner un peu d'espoir. Et lui, n'arrivait pas à se réveiller. Il restait coincé, dans cette position douloureuse. Il savait, qu'elle était là, à cause de lui. Si jamais elle ne s'en sortait pas, ce serait de sa faute. A lui. Parce que s'il ne l'avait pas quitté de cette façon, s'il ne l'avait pas laissé, ce jour là, tout cela ne serait jamais arrivé.

Il a des moments, pendant lesquels il avait l'impression de perdre espoir. La voir, comme elle était, devenait trop douloureux. C'était comme une punition, qui lui avait été infligée. Et il ressentait la douleur, au fond de lui. Chaque fois qu'il respirait, il avait l'illusion d'avoir été poignardé. Poignardé, pour l'avoir trahis. Comment pourrait-il continuer à vivre, si jamais elle le quittait réellement ? Comment pourrait-il continuer à vivre, en sachant qu'elle avait disparu à cause de lui ?

Mais elle non plus, avait sa part de tord. Elle lui avait promis. Ce soir là, dans ce parc de la ville, elle lui avait promis que jamais, elle ne ferait ce dont elle lui avait parlé. Elle lui avait certifié, qu'elle se battrait, pour lui. Et finalement, Kaitlyn avait baissé les bras. Qu'avait-elle pensé ? Ne savait-elle pas qu'il reviendrait en courant pour lui demander de le pardonner ? Elle aurait du. Elle aurait du le savoir. Elle aurait du lui faire confiance. Elle aurait du ne pas sombrer.

La lumière du jour, les lueurs produites par les nombreuses lampes ne suffisaient pas à apporter de la clarté à la scène. Du moins, pour Raphaël. Il se trouvait plongé dans le noir, et personne n'aurait pu l'en sortir. Personne. Kaitlyn ne bougeait pas d'avantage qu'une statue. Il ne pouvait s'empêcher de fixer son visage. Même lorsqu'elle toquait à la porte de la mort, elle ne perdait de sa beauté. Mais cette beauté, qu'il avait réussi à conquérir, était devenue totalement inaccessible. Totalement froide. Rien n'arrivait à lui redonner un semblant signe de vie. Raphaël s'avança légèrement et caressa la joue de la jeune femme. Ce fut son seul geste pendant de longues minutes. Il se contenta après de rester immobile. Totalement immobile.

Ne pouvant retenir ses larmes, il baissa la tête pour l'appuyer dans ses mains. « C'est ma faute. Je n'aurais pas du partir. Excuses-moi Kait', s'il te plait, excuses-moi. » demanda-t-il avec une sincérité qu'il ne se connaissait pas. Kaitlyn était la seule personne qui avait toujours suivi Raphaël. Et ce, parce qu'elle connaissait. Elle le connaissait vraiment. Elle avait senti qu'il passait son temps à se cacher, pour que personne ne le remarque vraiment. Et elle était parvenue à passer derrière cette barrière, qu'il s'était créé. Et ils s'appréciaient beaucoup, parce qu'ils étaient identiques. « Ne me quittes pas Kait'. Tu peux pas. Je te l'interdit. Reviens. Tiens, prends ma main … » dit-il en attrapant celle de la jeune femme. « Prends la vie qu'il te faut. Reviens près de moi ! Tu peux pas me laisser comme ça. T'as pas le droit. Tu m'avais promis, tu te souviens ? Tu m'avais promis de te battre. Pour moi. Fais-le aujourd'hui. » Ses phrases étaient ponctuées de nombreux sanglots. Les larmes qui coulaient le longs de son visage, il ne les comptaient plus. Elles étaient devenues beaucoup trop nombreuses. “Ce n'est qu'un cauchemar. Un horrible cauchemar” ne cessait-il de se répéter, intérieurement.

Son esprit était envahi par de nombreux souvenirs. Il paraît que c'est normal. Il paraît que c'est ce qu'il se passe lorsqu'un proche s'apprête à quitter le monde des vivants. Il paraît que l'on se souviens de beaucoup de choses. Il paraît que le monde autours n'existe plus. Et Raphaël s'en apercevait. La vie autours de lui ne l'intéressait pas. Plus personne n'existait. Plus personne ne comptait. A part elle. Kaitlyn. Dans ses souvenirs, il se revoyait, lorsqu'il l'avait rencontré. La première fois. Le contacte était passé tout de suite. Il se souvenait d'être entré dans un petit bar. Les murs en pierres créaient une ambiance plutôt froide. L'air peu aimable du barman n'aidait pas à l'améliorer. Mais dès qu'il avait poussé la porte -comme souvent-, il s'était senti en sécurité. Un léger son d'une chanson des Rolling Stones, qui donnait presque envie de reprendre en cœur le fameux « Shine a light on you », en fond sonore lui avait rappelé pourquoi il aimait tant cet endroit. Et assise sur un lourd tabouret de bois foncé, il l'avait aperçu. Cette jeune femme, qu'il aimait tant maintenant. Elle était seule. Et en bon gentleman qu'il était, Raphaël lui avait payé un verre, qu'elle avait accepté avec entrain. Tout avait commencé ce jour là. Ensuite, il se souvenait de la fois, où il l'avait retrouvé totalement hors d'elle même, chez lui. Et puis bien évidemment, ce jour, dans le parc.

De nombreux autres souvenirs l'envahissaient, et le faisaient souffrir. Ils lui rappelaient qu'il ne pourrait surement plus jamais en vivre d'autres. « Kait', s'il te plait … » murmura-t-il, désespéré. « Kait', s'il te plait, ne me quittes pas. »
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeDim 12 Sep - 17:32

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 11ln2fr I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 000wz00d I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL S4cjdj

‘‘ MAMA PUT MY GUNS IN THE GROUND
I CAN'T SHOOT THEM ANYMORE
THAT COLD BLACK CLOUD IS COMIN' DOWN
FEELS LIKE I'M KNOCKIN' ON HEAVEN'S DOOR ’’


Musique

« Je suis désolé d'avoir été con à ce point. » Une phrase que me parvenait comme un murmure à l'intérieur de mon esprit. J'aurais voulu lui répondre. J'aurais voulu lui dire que ce n'était pas lui, mais moi. C'est moi qui fuyait toujours, d'une façon ou d'une autre. C'était moi qui m'était protégée avec une armure trop solide qui avait fini par le trahir. Et c'était moi qui arrivait à peine à faire confiance. C'était moi. Et lui, il a cru sûrement pendant plusieurs instants qu'en fait, il pouvait changer tout ça. Je le haïssais en même temps que je me refusais à l'aimer. Parce qu'en repensant aux évènements, je commençais à me demander, si en fin de compte, lui aussi n'était pas fautif. Si lui aussi, il aurait pu tout changer. Bien sûr que si, si il l'aurait voulu, tout aurait été différent, mais non, il a persisté, tout était bien simple pour lui. Venir dans ma vie, s'y faire une place et tout détruire en partant. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Comme si je n'avais pas assez souffert, il devait en rajouter une couche. Comme si ma mère hypocrite, mon père mort et mon frère détestable n'était que de vulgaires choses qui n'avaient aucune importance. J'aurais dû me méfier, j'aurais dû savoir qu'une fille comme moi, ne peut pas vivre l'amour, qu'elle ne peut que le toucher du bout des doigts, espérant peut être que durant quelques minutes, ce rêve irréel deviendrait réalité. Non, ce n'était pas l'amour fou qu'on voyait là, ce n'était pas deux personnes tellement abimées par la vie qui s'aimait. C'était deux personnes détruite par l'amour lui même, l'une dans un lit d'hôpital, et l'autre ignorant si son esprit est déjà parti ou non. Si il y a toujours une chance de pouvoir s'excuser autre qu'à un corps sans vie. Parce que ce corps sans vie, c'était moi. Parce que je n'étais toujours pas sûre de moi. Parce que je n'étais pas sûre d'être prête, pas sûre de pouvoir vivre ... Comme ça. En souffrant chaque jour, en se demandant ce que l'autre fait à chaque minute. Je n'ai jamais été comme ça, et je ne voulais pas vivre ainsi, toujours dépendante d'un autre. La vérité, en fait, c'est que j'avais peur. J'avais peur que ce qui me reconstruit peu à peu, me détruise.
La seule chose que j'avais connu jusque là, d'heureux, c'était lui, et en même temps, depuis notre rencontre, tout a toujours été... Dur, compliqué. Rempli de souffrance et de non-dits qui ne devraient pas avoir leur place. Peut être que j'ai trop rêvé, peut être que j'ai tellement cru en lui, que je lui ai tellement fait confiance que je me cachais la vérité. Peut être que ce n'était qu'un ami et qu'il ne voyait pas plus loin. Et moi, je tremblais dans le froid, dans le milieu de nul part, sans personne pour me dire que ça va aller. Même si c'est faux. Personne ne m'a jamais dit « Ça va aller » parce qu'ils ne remarquaient jamais ce petit détail qui leur indiquait que je n'allais pas bien. Ils se sont tous bercés d'illusions en pensant que je changerais avec l'âge. J'ai toujours eu ce vide en moi, et je l'aurais probablement toujours. Et peut être qu'il s'agrandirait ou que je redeviendrais cette personne froide à nouveau. Seule. Préférant être détestée parce que c'est plus facile comme ça. Pas d'attachements, pas de sentiments. Seulement la douleur persistante, qui nous rappelle au combien on se trompe à chaque fois qu'on fait un pas en arrière, à chaque fois qu'on refuse l'amitié, ou l'amour. Parce qu'avec l'attachement vient la souffrance, c'est ce qu'on se dit. Alors on se préserve, on se dissimule derrière ce mur de glace qui nous protège en quelques sortes, on se dit qu'on ne rate rien, on se promet des tas de choses, on ment aux gens autour de nous, on ment à notre entourage et le pire de tout, on se ment à nous même. On meurt en n'ayant connu que le mal, et non le bien. On ne connait que les mauvais sentiments. Et on ne peut pas regretter, car c'est nous qui avons fauté, c'est nous qu'il faut blâmer pour être des êtres froids et persuadé que rien n'existe à part la douleur.
Je voudrais qu'il entende mes pensées. Je voudrais qu'il comprenne, même si c'est dur. Je veux au moins qu'il sache. Peut être que si il savait ça... Il saurait pourquoi j'ai peur. Pourquoi j'ai peur de vivre pourquoi j'ai peur du bonheur. Et surtout pourquoi j'ai fais ça. Je pensais que lorsque tout ce sang serait expulsé de mon organisme, les sentiments le seraient aussi, avec lui. Mais j'avais tort. La preuve. Je me sentais coupable. La culpabilité me rongeait de l'intérieur. Je pouvais sentir sa main caresser ma joue tendrement. Je pouvais presque imaginer son visage ruisselant de larmes. Et ça ne m'aidait pas. Surtout quand j'entendais les sanglots se mêlant à sa voix. « C'est ma faute. Je n'aurais pas du partir. Excuses-moi Kait', s'il te plait, excuses-moi. » Je ne l'avais jamais entendu dire des choses comme ça. Je ne l'avais jamais entendu aussi désespéré, aussi détruit et blessé. Je n'admettais jamais que j'étais blessée, et il le savait. C'était pour ça que je n'avais pas mentionner la blonde, dans notre dispute. Parce que j'étais trop fière pour admettre que j'avais mal. Les gens ne sont pas parfait, ils n'ont pas une vie parfaite, ça ne peut pas être possible, je refusais à présent d'y croire. Ce n'était pas réel. Ils devaient avoir des problèmes. C'était ... Obligé. Sinon ça n'avait aucun sens. Sinon pourquoi y avait-il des gens malheureux et d'autres heureux ? « Ne me quittes pas Kait'. Tu peux pas. Je te l'interdit. Reviens. Tiens, prends ma main … » il agrippa ma main. Je voulais la bouger, lui montrer que j'étais là, mais j'étais bloquée. Il n'y avait plus d'issues. J'avais beau marteler les murs de coups, je restais toujours dans ce sommeil silencieux, entendant la machine reproduire les battements régulier de mon coeur. « Prends la vie qu'il te faut. Reviens près de moi ! Tu peux pas me laisser comme ça. T'as pas le droit. Tu m'avais promis, tu te souviens ? Tu m'avais promis de te battre. Pour moi. Fais-le aujourd'hui. » J'aurais probablement sourit en coin, les larmes aux yeux si j'avais pu. Mais je ne pouvais pas. Et je voulais lui dire que je n'étais pas prête, pas maintenant. La froideur de ce néant arrivait en quelques sortes à m'apaiser finalement. Même si je ne faisais que me contredire, je savais que c'était ma place. Que j'étais bien, ici, entre la vie et la mort. Percevant le moindre de ses gestes ou de ses paroles. Arrivant presque à ressentir ses sentiments. Peiné, désespéré, anéanti, voilà comment il était. Je pouvais presque même penser ce qu'il pensait. Il devait penser à notre rencontre. À tout ces petits moments qui avaient donné à nos existences un peu de réconfort. Quand on s'est rencontré, dans ce bar et qu'il m'a offert un verre. Quand il a retrouvé son frère. Quand on était tous les deux dans le parc. Quand on s'est disputé, sous la pluie. Quand il m'a laissé. Quand j'ai décidé d'en finir. Car j'ai su qu'il était là, dans un état second, je l'ai même entendu appeler les secours. Et je sais qu'il est resté, pendant ces derniers jours, où j'étais dans le même état. J'essayais de me visionner toutes les façons possible qu'il aurait de réagir quand (et si) je me réveillais. Et aussi si je ne me réveillais pas. Si je décidais de partir de l'autre côté, si je décidais de l'abandonner à cette culpabilité. À qui il devrait faire face jusqu'à la fin de sa vie, à qui il devrait répondre de ses actes. Contre qui il devrait se battre chaque jour, en se demandant pourquoi il est parti. Je l'avais ressenti et il n'y avait rien qui puisse apaiser ça. Au début, on le décèle facilement. Puis après, on se tait. On fait comme si tout allait bien. Alors que non. « Kait', s'il te plait … » murmura-t-il « Kait', s'il te plait, ne me quittes pas. » Si je décidais de partir, et si il y avait quelque chose après la mort, je devrais entendre ces mots pour l'éternité. Résonnant dans mon esprit et me tuant encore une fois, en me rappelant ce que j'ai laissé.

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Raphaël C. Anderson
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RAPHAËL — « You jump, I jump. Right ? »


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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeMer 15 Sep - 21:22

Musique.
« If we'd go again all the way from the start, I would try to change, things that killed our love. »

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 1bed1c97583954 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL E3b0fc97583961 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 1bed1c97583954
©Mem0rial_FoX - Mem0rial_FoX - Mem0rial_FoX

I'm loving you
L'entendait-elle ? Comprenait-elle les mots qu'il lui adressait ? Sentait-elle la détresse qu'il ne pouvait retenir lorsqu'il parlait ? Percevait-elle la douleur palpable qui se mêlait à sa voix ? Sans vraiment savoir pourquoi, Raphaël était prêt à affirmer que oui. Parce que les larmes qui coulaient le long de ses joues, elle ne pouvait les ignorer. Même en cet instant, où elle se trouvait plongée dans un état second, entre la vie et la mort, sur cette frontière si étroite. Il était le seul à pouvoir la sortir de cette situation infernale. Tout comme il avait été le seul à l'envoyer visiter les enfers.

Il pleurait. Raphaël pleurait. Les larmes coulaient sur son visage. Son cœur battait de plus en plus vite. Chaque inspiration, chaque expiration, n'était qu'une torture de plus. Comme s'il n'était pas déjà sur le point de craquer … Une certaine pression prenait peu à peu possession de son corps tout entier. Que souhaitait-il faire ? Tout. Que pouvait-il faire ? Rien. Là était la nuance. Mais que pourrait-il faire, si elle décider de le quitter, définitivement ? “La mort n'est que la suite de la vie” a dit un jour un imbécile. Il avait tord. Parce que ce changement d'état n'était pas la suite logique d'années plus horribles les unes que les autres, mais une libération surement bien méritée. Kaitlyn méritait de se reposer en paix éternellement. Elle méritait de trouver cet apaisement, cette tranquillité intérieure. Après tant de temps à combattre, elle méritait d'être libre, enfin. Mais la jeune femme ne pouvait le quitter, lui, Raphaël Anderson. C'était impossible. Après tout … Après tout ce qu'ils avaient pu vivre ensemble, elle ne pouvait choisir la carte de la facilité. Parce que rien n'est jamais simple, c'est bien connu.

Alors il tentait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour la faire sortir de cette transe. Lui parler n'était certainement pas la solution, et il le savait. Il ne pouvait pas faire de miracle, mai se disait tout de même, que libérer tout ce qu'il avait sur la conscience ne pouvait que lui faire du bien.

Ah, s'il pouvait remonter le temps. S'il pouvait faire en sorte que tout ceci ne soit jamais arrivé. Si seulement il ne l'avait pas abandonné, ce soir là. Si seulement elle avait eu confiance en lui, ce jour là. « Kaitlyn … » répéta-t-il une nouvelle fois, entre deux sanglots. Sa voix devenait de plus en plus faible. Chaque seconde qui passait, le tuait un peu plus. « Tu sais … ». Ses phrases étaient coupées sans cesse, par une émotion qui le surmenait. « Tu sais … tu sais que … je ne m'en remettrai pas. ». Quel grand naïf, auraient pu dire certains, devant cette scène. Quel imbécile. Comment avait-il pu croire que cette jeune femme pourrait le rendre heureux ? Simplement heureux ? Comment avait-il pu se laisser emporter par ce sentiment nommé “l'Amour”, avec un grand A ? Lui, qui avait toujours affirmé que tout ceci n'existait que dans les contes pour enfants. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants… En ce journée, cette phrase n'avait plus aucun sens. Pas de jolie fin. Pas de happy end. Pas de suite. Pas de princesse. Ni de prince. Juste une âme errante entre la vie et la mort. Et un observateur silencieux. Qui ne pouvait décrocher son regard brillant et voilé de ce corps inerte, devant lui.

Brusquement, Raphaël se leva, tout en envoyant la chaise -sur laquelle il était assis quelques instants plus tôt- quelques mètres plus loin. Le sentiment de tristesse qu'il avait ressentit, était toujours présent. Certes. Mais il était maintenant en concurrence avec une sorte de colère. Grandissante. Qui s'emparait lentement de lui. « Merde Kait' ! Comment t'as pu ? Comment t'as pu ne pas me faire confiance ? On était amis hein ? » dit-il sur un ton fort.

Amis … un mot. Un seul petit mot. Quatre lettres. Qui résonnaient dans son esprit. Ils n'étaient pas amis. Ils ne l'avaient jamais vraiment étés. Du moins, Raphaël n'avait jamais vu en Kaitlyn une amie, au premier sens du terme. Il avait vu une personne à qui il tenait plus que tout au monde. Quelqu'un pour qui il aurait fait n'importe quoi. Mais maintenant, il n'y avait plus de belle promesse. Il n'y avait plus de beaux mots. Plus de belles phrases. Simplement un être qui assistait à la lente agonie de la personne qu'il aimait. I need your love.

Une fois de plus, Raphaël avait l'impression de ne plus pouvoir contrôler ses pensées. Certaines lui conseillaient de tout abandonner :
« Oublies la. Quittes cette pièce. Quittes ce lieu sombre. Laisses la s'éteindre. Tu ne peux plus rien pour elle. C'est de ta faute si elle est là. Tu ne pourras pas la sortir du lieu dans lequel tu l'as envoyé. »
D'autres, au contraire, lui assuraient qu'il fallait qu'il reste, qu'il continue à l'inciter à revenir. Comme s'il pouvait faire quelque chose pour elle…

Les larmes ne coulaient plus. Son cœur ne saignait plus. Ses sentiments ne le brisaient plus. Il se dirigea alors lentement vers la porte de la petite pièce aux bas murs blancs. Son regard se posa sur Kaitlyn. Pour la dernière fois. Du moins, il voulu s'en faire la promesse. Une de ses mains se trouvait déjà sur la poignée de la porte. Prêt à la quitter. Il était prêt à la quitter. « Merci. Merci Kaitlyn. De m'avoir fait connaître ce nouveau sentiment. » dit-il en tournant le regard vers elle.

Mais ce fut la phrase de trop. Soudainement, ses yeux se mouillèrent de nouveau. Son corps se mit à trembler, entièrement. Il se dirigea en quelques pas en direction du lit sur lequel elle reposait. Raphaël se laissa tomber à côté de ce dernier. Son corps ne lui répondait plus. Il n'était plus qu'une âme enfermée dans une enveloppe qu'il ne contrôlait pas. Son visage ravagé par les larmes, il réussit quand même à parler. A lui avouer… Pour la première fois. Et peut-être la dernière.

« Je t'aime. » dit-il. « Kaitlyn, je t'aime. » Pas de Il était une fois. Pas de ils vécurent heureux. Pas de conte merveilleux. Trois mots. Que des milliards n'auraient pu remplacer.
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Kaitlyn P. O'Connell
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MessageSujet: Re: I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL   I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Icon_minitimeSam 18 Sep - 18:17

I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL Xkzivp I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 89606337 I want to drown my sorrow ☂ PV RAPHAËL 4udwf7

‘‘ BUT YOU CAN SKY-ROCKET AWAY FROM ME
AND NEVER COME BACK IF YOU FIND ANOTHER GALAXY
FAR FROM HERE WITH MORE ROOM TO FLY
JUST LEAVE ME YOUR STARDUST TO REMEMBER YOU BY ’’


Musique

J'étais là. Près de lui. Dans un endroit qu'il n'avait jamais connu. Dans ce vide, dans cette pièce noire, que j'essayais désespérément d'ouvrir à présent. Parce que j'avais compris. Parce que maintenant je savais. Et surtout parce que je refusais de demeurer ici, je refusais de voir le temps passer trop lentement pour eux et trop vite pour moi. Je refusais de passer l'éternité ici, autant vivre une vie peut être courte, peut être banale, tant qu'elle se finisse un jour, dans les bras de l'être aimé. Non, ce n'était pas que j'attendrais cette échéance, pas que je considérais chaque jour comme un nouveau coup dans ma poitrine, non. Je voulais vivre. Je voulais plus que tout sortir et ressentir l'air frais de Brisbane remplir mes poumons. Ironique car il y a quelques jours, j'avais décidé que finalement, la vie ne valait pas la peine d'être vécue, enfin, subie si je suis mon raisonnement stupide. J'avais voulu me marteler la tête à cause de mes pensées précédentes. Mais c'était impossible, parce que j'étais physiquement dans un coma profond et impassible. Dans un coma qui lui faisait peur et qui commençait à m'effrayant. Je me forçai à plisser fortement les yeux, je voulais le voir, je voulais déceler l'ambiance froide et silencieuse qui régnait dans la chambre d'hôpital, je voulais sentir son visage parcouru par mes doigts fins, je voulais former à nouveau ce sourire mystérieux sur mes lèvres rosées, pour lui montrer que je n'étais jamais vraiment partie. Lui montrer que je ne repartirais jamais. Que je ne l'abandonnerais pas, pas si il veut de moi, pas si il m'aime et si il tient à moi. Dans le cas contraire, j'avancerai, tant bien que mal. Je m'occuperais, comme si le fait d'être occupée pouvait me le faire oublier. Il serait toujours dans mon esprit, et même dans ce coma où il m'avait poussé indirectement, je n'arrivais pas à penser à autre chose. Ni à la réaction de mon frère, ni à Dean, ni à personne. Lui. Et seulement lui.
« Kaitlyn … » mon prénom devenait presque une douce mélodie rien qu'au ton de sa voix, même triste, même sanglotant. J'étais persuadée que quelque part en lui, il savait. Il savait que j'entendais tout, aussi fou que cela puisse paraître. Parce que sinon, il ne se serait pas livré ainsi. « Tu sais … » commença t-il « Tu sais … tu sais que … je ne m'en remettrai pas. » Oh je ne le savais que trop bien, je savais qu'après ça, la culpabilité le rongerait tellement. Je savais aussi que si je revenais en cette espèce de pâle image de moi même, faible et triste qui avait décidé de se couper les veines pour un homme. Je devais être celle que j'avais toujours été. Ironique, malicieuse, enjouée malgré la peine et la douleur. Parce que je savais, au fond de moi, qu'il serait heureux de me voir ainsi, plus que malheureuse. Je savais que la peine laisserait vite place à la colère, chez lui. Je savais qu'il hurlerait à mon corps presque mort qu'il ne comprenait pas pourquoi. Comment pouvais-je le savoir, parce que je le connaissais. Et parce que j'aurais fais pareil dans la même situation. Je pus entendre le bruit d'une chaise jetée à travers la pièce avant que sa voix, plus forte cette fois, se fasse entendre. « Merde Kait' ! Comment t'as pu ? Comment t'as pu ne pas me faire confiance ? On était amis hein ? » Amis ? Disait-il ça sur le coup de la colère, ou le pensait-il vraiment ? Est-ce qu'on a jamais été plus qu'amis pour lui. Je devais savoir. Je voulais savoir. Ma curiosité me tuerait. Mais bientôt, je fus surprise de sentir ses pas s'éloigner. Dans un élan d'espoir, de courage, ma main tressailli. Malheureusement, il ne le vit pas, probablement retourner à ce moment là. Non, il ne pouvait pas s'enfuir, pas une nouvelle fois. Je le retiendrais cette fois, je ne le laisserais pas partir, cette fois, je ne le laisserais pas m'abandonner.
Mon corps et mon esprit se battaient à l'unisson, pour le moindre petit geste. Mais ses yeux, probablement trop aveuglé par les larmes, ne pouvaient sûrement pas voir mes yeux cligner brièvement. Espèce de con tu vois pas que je me réveille ? Voulais-je lui cracher au visage. « Merci. Merci Kaitlyn. De m'avoir fait connaître ce nouveau sentiment. » Une nouvelle fois, il se perdit lui même dans ses paroles. Désœuvré, comme si plus rien ne comptait. Et ça me faisait de la peine, beaucoup de peine. Je détestais sentir cette détresse dans cette voix. Dans sa voix, à lui spécifiquement. Dans la voix de celui que j'aime. Dans la voix de Raph. Il allait partir, il croyait que j'avais abandonné et que je ne me battrais plus. Alors qu'au contraire, je donnais encore et encore des coups, contre ce mur où autre fois, j'avais pu apercevoir une porte. Pourquoi plus maintenant ? « Je t'aime. » dit-il. « Kaitlyn, je t'aime. » Ses mots me frappèrent de pleins fouets. Ceux que j'ai tant attendu. Mon souffle était coupé, et si je n'étais pas autant abasourdie par ses mots, j'aurais sans doute pu remarquer que mon coeur venait de louper un battement. Il l'avait dit. Courant comme dans une direction opposée, j'ai pu enfin voir cette porte de sortie. J'ai pu voir cette libération, c'était ça, que mon esprit attendant, c'était pour ça que je vivais. C'était ce à quoi, je me raccrochais à présent. Pour rien au monde je n'aurais décidé de partir définitivement, pour rien au monde je n'aurais décidé qu'il fallait prendre la solution facile. Je voulais changer. Je voulais vivre, pour lui. Je voulais rire, pour lui. Je voulais m'épanouir, pour lui. Et je voulais être heureuse. Avec lui.
Mes yeux brûlaient, mon poignet était douloureux, et mon corps était engourdi. Quand mes paupières papillonnèrent pour la première fois, il était retourné. Ma respiration était toujours la même, calme, sereine, comme celle d'une personne endormie. Comme si rien n'avait changé. Alors que mes yeux, grands ouverts à présent, le scrutait alors qu'il était retourné, dos à moi, dos à ce qu'il avait fait, indirectement. Voulant peut être cacher cette peine cette fois-ci. Lentement, mes lèvres s'étirèrent en un large sourire, contrastant avec la pâleur de mon peau, contrastant avec tout les fils auxquels j'étais reliés. Il fit un pas en avant, prêt à partir encore, pour, pensait-il, me laisser partir en paix. Je ne serais jamais en paix. Pas si il n'était pas à mes côtés. Pas si il fuyait à nouveau, pas si il mentait encore à tous le monde, à moi, à lui, aux autres. « Tu pars encore Raph ? Décidément tu as du mal à apprendre de tes erreurs. » Ma voix était plus faible que je ne l'aurais souhaité, rocailleuse à cause de la sécheresse de ma bouche. Mais le plus important, était que j'ai pu lui dire. Et qu'il l'a entendu. Et qu'à présent, j'attends, avec une impatience que je ne me connaissais pas, qu'il se retourne lentement et que je puisse revoir ses yeux bleus à nouveau.

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